Brayden Yager

PENTICTON, Colombie-Britannique – Brayden Yager se souvient d'une époque où il n'avait même pas encore 10 ans et où il admirait le futur défenseur des Jets de Winnipeg Josh Morrissey, au propre comme au figuré.

Yager, dont la famille possédait des billets de saison à Prince Albert dans la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL), a rencontré Morrissey et l’actuel attaquant des Oilers d’Edmonton Leon Draisaitl, alors que les deux évoluaient au niveau junior dans la ville de la Saskatchewan, à l’occasion d’un entraînement de hockey mineur.

« J’ai grandi à Prince Albert et j’y ai joué pendant mes 11 premières années », a raconté Yager samedi lors de la Classique des jeunes étoiles, un tournoi de recrues. « Je jouais mon hockey mineur là-bas, et j’ai eu la chance de croiser Morrissey et Draisaitl. Je pense que j’avais 7 ou 8 ans quand ces gars-là sont arrivés pour un entraînement. J’ai pris une photo avec Morrissey, Draisaitl et Sawyer Lange, et j’ai même fini par obtenir un bâton de Leon. Mais j’ai pu patiner avec Morrissey et ces joueurs-là, c’était complètement fou. »

Environ 12 ans plus tard, voilà que Morrissey a été parmi les premiers à contacter Yager, aujourd’hui âgé de 19 ans, lorsque ce dernier a été acquis par les Jets de Winnipeg dans une transaction avec les Penguins de Pittsburgh en retour de l’attaquant Rutger McGroarty le 22 août.

« Ça disait : "Hey Brayden, c’est Josh Morrissey. […] Je voulais simplement te souhaiter la bienvenue", a dit Yager. Il me disait à quel point il était ravi de voir un autre gars de l’Ouest arriver (à Winnipeg). C’est plutôt cool de recevoir un message texte de sa part et des leaders de l’équipe et de me sentir le bienvenu. C’était un sentiment assez spécial.

« C’est particulier comment tout finit par être relié. Il est aujourd’hui un des meilleurs défenseurs de la LNH. Il est un des premiers à me texter et à me souhaiter la bienvenue dans l’équipe. C’est plutôt excitant. »

Morrissey a sans aucun doute fait une bonne impression auprès de Yager, qui a été sélectionné par Pittsburgh en première ronde (14e) au repêchage de 2023. Yager espère maintenant faire bonne impression auprès de l’état-major des Jets après avoir inscrit 95 points (35 buts, 60 passes) en 57 matchs de saison régulière et 27 points (11 buts, 16 passes) en 20 rencontres de séries éliminatoires pour aider Moose Jaw à remporter le championnat de la WHL la saison dernière.

« J’étais sous le choc », a dit Yager à propos de l’échange. « Tu ne t’attends pas à être échangé. Winnipeg représente une très belle opportunité pour moi. Une ville canadienne avec certains des meilleurs partisans de la Ligue. On voit le whiteout (les gens tous habillés en blanc dans les gradins) et c’est incroyable. Je pense que tout est positif. Je me rapproche de la maison. Ma famille est vraiment ravie de savoir qu’elle pourra assister à plus de matchs. C’est vraiment excitant.

« C’est un bon sentiment de se sentir désiré. C’est de cette façon qu’ils m’ont décrit la situation, en me disant qu’ils étaient fébriles à l’idée de me voir arriver ici. Et je leur ai dit la même chose, que j’étais très excité d’avoir l’occasion d’être un Jet. Je pense qu’ils savent quel type de joueur je suis. C’est à moi de faire mon travail et de leur prouver qu’ils ont réalisé une bonne transaction. »

Se tailler un poste avec les Jets au terme du camp d’entraînement pourrait être une lourde tâche. On parle d’une équipe qui a égalé un record de concession au chapitre des victoires et qui a terminé au deuxième rang de la section Centrale la saison dernière avec une fiche de 52-24-6. Winnipeg compte également sur les espoirs en attaque Colby Barlow, Chaz Lucius et Brad Lambert, qui pourraient être bientôt prêts à faire le saut dans la LNH.

« C’est difficile à dire pour le moment. Il faudra le voir à l’œuvre contre des joueurs professionnels », a soutenu Mark Morrison, qui dirige le club-école des Jets dans la Ligue américaine de hockey. « Son camp avec les Jets va déterminer où il en est et ce qu’il doit faire. C’est la même chose pour tout le monde. Tous les jeunes joueurs doivent devenir plus forts. Mais il bouge bien et il parvient à bien éviter les contacts. Il réussit à le faire en bougeant ses pieds. Il est très bon. Le camp va nous en dire plus. »

Yager espère tout de même forcer la main des dirigeants – et se joindre à nouveau à Morrissey sur la glace, cette fois en tant que coéquipier.

« C’est l’objectif cette année, a lancé Yager. Arriver au camp et tenter de leur rendre difficile la décision de devoir me renvoyer. »

Contenu associé