Moser laflamme

MONTRÉAL - Les Coyotes de l'Arizona ont dans leurs rangs un jeune défenseur suisse fort prometteur, et ils espèrent qu'il est l'émule de son idole et compatriote Roman Josi.

Janis Jérôme Moser, alias JJ Moser, est un Suisse allemand qui s'exprime bien en français, comme le laisse deviner son second prénom. Dans sa ville natale, Bienne, qui chevauche la Suisse romande, environ 40 pour cent de la population parle français.
« Nous apprenons la langue à l'école et nous pouvons la pratiquer en côtoyant des francophones dans les clubs de hockey », a-t-il expliqué, avant le duel entre les Coyotes et les Canadiens de Montréal au Centre Bell, jeudi (19h HE; RDS, TSN2, BSAZ, SNNOW).
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Repêché sur le tard, à l'âge de 21 ans, Moser n'a pas tardé à faire sa place dans la LNH, la saison dernière.
Le choix de deuxième tour des Coyotes en 2021 (60e) a repris là où il avait laissé cette saison. Après trois matchs, il était le défenseur le plus utilisé de l'équipe par match (24:27), tout en totalisant trois points -- trois passes.
« C'est très cool d'être utilisé de la sorte et d'avoir la confiance des entraîneurs », débite le jeune homme sur un ton posé. « J'essaie juste de contribuer le plus, de la façon la plus profitable pour l'équipe. »
Moser se décrit comme une personne calme et réfléchie, un athlète cérébral.
« Je réfléchis beaucoup, pas tellement dans le jeu parce que ça va vite, mais avant et après les matchs, précise-t-il. Sur la glace, je ne prends pas trop de risques, mais j'essaie de faire des jeux et des passes. Je prends des risques, mais calculés. »
Au cours de sa jeunesse, Moser a dit n'avoir eu d'yeux que pour Roman Josi, le défenseur étoile des Predators de Nashville, qui est de 10 ans son aîné.
« Roman Josi était clairement mon idole, celui que j'ai toujours regardé et de qui j'essaie de prendre des trucs. Il y en a peut-être dans mon jeu », glisse-t-il au passage.
Moser possède un certain flair pour l'attaque, lui qui a récolté 15 points (4 buts, 11 passes) en 43 rencontres avec les Coyotes la saison dernière.
À sa première saison dans la LNH, en 2011-12, Josi avait amassé 16 points (5buts 11 passes) en 52 matchs.

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Moser, qui s'élance de la gauche comme son idole, a dit avoir réalisé un rêve en s'alignant aux côtés de Josi dans l'équipe nationale de son pays, lors du Championnat du monde de hockey en 2019 en Slovaquie.
« C'était la première fois que j'avais la chance de le rencontrer. Je m'étais blessé après trois matchs, mais j'avais pu passer du temps avec lui. Il m'avait beaucoup aidé. »
C'est à ce moment que Moser a commencé à croire plus que jamais en ses chances d'accéder à la LNH. Maintenant qu'il a atteint son objectif, il veut y demeurer pendant longtemps.
« Je suis encore loin d'où je peux aller », image celui qui a participé au Tournoi international pee-wee de Québec en 2013.
La faute à Chychrun?
À brève échéance, Moser pourrait voir son temps de jeu être amputé ou pire écoper avec le retour au jeu de Jakob Chychrun. Le défenseur âgé de 24 ans a rejoint l'équipe à Montréal jeudi et l'entraîneur André Tourigny a laissé entendre qu'il est à une dizaine de jours de reprendre le collier.
Moser est le seul défenseur que l'équipe peut retourner dans les rangs mineurs sans avoir à soumettre son nom au processus de ballottage. Il serait toutefois fort surprenant qu'on privilégie cette option, compte tenu de la confiance que lui témoigne Tourigny.
C'est un peu déjà ce qu'il fait, mais dans un avenir plus ou moins rapproché, Moser pourrait être appelé à remplacer Chychrun, qui est en attente d'être échangé selon ses volontés exprimées la saison dernière.