Jonathan Drouin a enfin retrouvé son rythme

MONTRÉAL – À moins d’un mois du début des séries éliminatoires, Jonathan Drouin peut enfin dire qu’il commence à trouver son rythme.

Il est tard dans la saison, mais l’attaquant de l’Avalanche du Colorado disputera seulement son 38^e match, samedi, face aux Canadiens de Montréal au Centre Bell. Incommodé par une blessure au haut du corps à trois différentes occasions, il a maintenant joué les 28 dernières rencontres des siens.

« Je me suis blessé au premier match de la saison à Vegas, alors ç’a été difficile un peu », a expliqué l’ancien du Tricolore, qui totalise 32 points en 37 matchs. « Ça m’a pris une ou deux semaines à reprendre le rythme du jeu, surtout avec la façon avec laquelle on joue. On joue vraiment vite. »

Drouin a dû rattraper le temps perdu après avoir raté 32 des 36 premiers matchs de la saison – sa tentative de retour de quatre rencontres n’ayant pas été concluante. Cette longue période d’inactivité lui a compliqué la vie à l’époque, mais elle rapporte des dividendes au moment le plus important de la saison.

Depuis le retour de la pause de la Confrontation des 4 nations, Drouin est le cinquième meilleur pointeur des siens avec une récolte de quatre buts et 10 points en 13 matchs.

« Je crois qu’il y a du positif avec les blessures, a fait valoir l’entraîneur Jared Bednar. On a des gars qui n’ont pas joué beaucoup de hockey et qui affichent désormais une bonne énergie. Drouin est l’un de ceux-là. Il a raté beaucoup de matchs, et il est de retour au sommet de son art.

« Il lui reste encore un mois pour peaufiner son jeu, et il doit être très emballé pour les séries. »

Grâce à son rendement, Drouin a repris son poste à l’aile gauche de Nathan MacKinnon et de Valeri Nichushkin sur le premier trio de l’Avalanche. Il a également regagné toute la confiance que Bednar avait en lui au terme de la dernière campagne, sa première au Colorado.

« Pour jouer sur le premier trio avec des gars comme Nathan, et contre les meilleurs éléments adverses, on doit pouvoir te faire confiance, a souligné le pilote. Il s’est beaucoup amélioré dans cet aspect à ses débuts avec nous et il est devenu un joueur à qui je peux faire confiance dans toutes les situations.

« Il est de retour à ce niveau de jeu cette année, après avoir éprouvé des difficultés avec les blessures. Je peux lui confier n’importe quelle mission dans n’importe quelle situation. »

Un problème généralisé

L’Avalanche occupe le deuxième rang l’échelle de la Ligue pour le nombre de matchs ratés en raison de blessures. La blessure à long terme à Gabriel Landeskog gonfle évidemment les chiffres, mais la troupe de Bednar a dû se débrouiller sans d’importants morceaux pendant la majeure partie de la campagne.

« Ç’a permis à des gars d’avoir de meilleures occasions et d’améliorer leur jeu dans des rôles qu’ils ne jouaient pas auparavant, a illustré Bednar. On a une meilleure connaissance de nos joueurs, de nos options. On sait comment ils peuvent nous aider autrement. On a appris beaucoup de choses sur notre équipe. »

Preuve qu’elle s’est tout de même bien tirée d’affaires, l’Avalanche pointe au troisième rang de la section Centrale, trois points derrière les Stars de Dallas avec deux matchs de moins à disputer. Tout ça après avoir été exclue du portrait des séries à quelques reprises, plus tôt dans la saison.

L’aide acquise à la date limite des transactions – Martin Necas, Brock Nelson, Charlie Coyle et Ryan Lindgren, entre autres – n’est pas non plus étrangère aux récents succès de l’équipe, qui a remporté huit de ses 10 derniers matchs (8-1-1).

« Il y a eu des moments où on a eu beaucoup de blessés, a rappelé Drouin. L’équipe a réussi à garder la tête hors de l’eau et à se maintenir le plus haut possible au classement. Maintenant, on a de l’aide et on commence à être en santé. C’est le fun de voir tout ça se mettre en place.

« Dans les deux dernières semaines, on voit vraiment dans quelle direction notre équipe s’en va, et de quelle façon on veut jouer rendu en séries. »