NHL MacKinnon Crosby

PITTSBURGH – Nathan MacKinnon fait partie de ce qui pourrait être considéré comme un noyau de trois joueurs chez l’Avalanche du Colorado, comme Sidney Crosby avec les Penguins de Pittsburgh.

Après MacKinnon au centre, le défenseur Cale Makar et l’ailier droit Mikko Rantanen complètent le trio qui a conduit le Colorado à la conquête de la Coupe Stanley en 2022 et à quatre participations consécutives aux séries éliminatoires depuis que Makar a fait son entrée dans la LNH en 2019-20.

Mais MacKinnon est d’avis que les trois sont loin d’avoir égalé ce que Crosby ainsi que le centre Evgeni Malkin et le défenseur Kris Letang ont accompli pendant 18 saisons.

« Je ne trouve pas que nous en avons accompli suffisamment, a dit MacKinnon. Cale est évidemment le meilleur. Mais je ne dirais pas que moi ou Mikko sommes aussi bons que Sid ou “Geno”, surtout dans leurs meilleures années. »

Mais en ce moment, c’est MacKinnon et l’Avalanche qui brillent à l’approche de leur duel contre Crosby et les Penguins au PPG Paints Arena jeudi (19 h HE; TVAS-D, SN-PIT, ALT).

Le Colorado a entamé la saison avec six victoires consécutives, et l’équipe affiche le meilleur différentiel de buts dans la LNH (plus-16). MacKinnon compte sept points (quatre buts, trois passes) lors de ces six rencontres et il a trouvé le fond du filet au cours des trois dernières parties.

MacKinnon et Crosby sont de bons amis, eux qui sont tous les deux natifs de la Nouvelle-Écosse. MacKinnon est un produit du hockey mineur de Cole Harbour, la ville natale de Crosby. Ils s’entraînent ensemble durant l’été.

Crosby est heureux de voir que le travail rapporte pour MacKinnon, qui en est à sa 11e saison dans la LNH.

« Nous avons passé beaucoup de temps ensemble, a mentionné Crosby. Au fil du temps, notre relation s’est développée, en passant du temps ensemble, en nous entraînant et en parlant beaucoup de hockey. C’est génial de le voir connaître autant de succès. Je sais qu’il y met énormément d’efforts. »

Actuellement, Crosby ne connait pas les mêmes succès.

Les Penguins (2-4-0) ont perdu trois matchs de suite par un score combiné de 14-6. Ils ont raté les séries éliminatoires la saison dernière, après 16 participations consécutives, ce qui était la plus longue séquence active du genre dans la LNH.

Crosby, qui en est à sa 19e saison, continue à produire avec six points (trois buts, trois aides). Mais il était sur la glace pour huit buts de l’adversaire à forces égales, le deuxième plus haut total chez les attaquants des Penguins, à égalité avec Malkin et derrière ses compagnons de trio Jake Guentzel et Bryan Rust (9).

« J’aimerais créer un peu plus d’occasions, a affirmé Crosby. Offensivement, je pense que ça va se faire naturellement. Défensivement, nous voulons nous assurer de ne pas être sur la glace pour un but de l’adversaire afin de ne pas donner du momentum à l’autre équipe. C’est un aspect à peaufiner, mais je pense que ça s’améliore. »

De son côté, MacKinnon tente de s’inspirer de la détermination de Crosby à 36 ans.

« Il a accompli tout ce que tu peux accomplir, a souligné MacKinnon. Mais il est encore affamé, ce qui est génial. Nous partageons tous les deux ce sentiment.

« Je n’ai pas fait les mêmes choses que lui, évidemment, mais j’en veux toujours plus. Il est l’exemple parfait de ça. »

La saison dernière, MacKinnon a obtenu deux points (un but, une mention d’aide) en deux sorties contre Crosby, deux gains des Penguins.

MacKinnon a inscrit le seul but de l’Avalanche dans une défaite de 2-1 contre Pittsburgh le 7 février, quand Crosby avait amassé la passe primaire sur le but de Letang à 3:36 de la prolongation. Le 22 mars, Crosby a inscrit le premier de trois buts de Pittsburgh en première période, en route vers un triomphe de 5-2 à l’étranger.

En 18 matchs contre les Penguins, MacKinnon totalise 18 points (sept buts, 11 passes).

Pour MacKinnon, ces duels sont spéciaux. Avant d’être le premier choix au total du repêchage 2013 par le Colorado, il était un supporteur de Crosby lorsqu’il a remporté la Coupe Stanley en 2009, puis en 2016 et 2017.

COL@LAK: MacKinnon et Rantanen font la paire

« Ce n’est pas un secret, j’ai toujours été un admirateur de Sid, donc en grandissant, j’étais un partisan des Penguins, a dit MacKinnon. Quand ils gagnaient et qu’ils allaient en finale, j’avais 9 ou 10 ans. J’ai toujours été un grand partisan des Pens.

« C’est toujours plaisant de jouer à Pittsburgh. Il y a toujours des gens de Cole Harbour ici. Ça devrait être plaisant. Espérons que nous pourrons poursuivre sur notre lancée et signer une victoire. »

L’entraîneur des Penguins souhaite évidemment un résultat différent.

« Il s’agit d’une occasion pour nous d’aller dans la bonne direction, peu importe notre adversaire, a martelé Sullivan. En ce moment, l’équipe la plus importante est la nôtre. »

Malgré de récents insuccès, les Penguins continuent d’être menés par Crosby, Malkin et Letang, comme c’était le cas il y a presque deux décennies.

« J’espère que nous allons dans la même direction avec certains des joueurs qui sont ici depuis sept ou huit saisons », a dit l’entraîneur de l’Avalanche Jared Bednar. « Dix-huit ans, c’est long. Ça en dit long sur le caractère, le leadership et le talent de ces joueurs sur le plan individuel, et sur ce qu’ils représentent pour cette organisation. »

Cela dit, Crosby ne jouera pas pour toujours. Avant la retraite du capitaine des Penguins, MacKinnon aimerait évoluer sur le même trio que lui avec le Canada sur la scène internationale.

Si ça se produit, il n’y aura pas de débat sur l’identité du joueur de centre.

« Pas moi, a lancé MacKinnon. Non, moi, je vais jouer à l’aile. »