3.11 Gaudreau CGY

Les Flames de Calgary veulent s'entendre sur les termes d'un nouveau contrat avec Johnny Gaudreau, mais le directeur général Brad Treliving ne dévoilera rien avant la date limite des transactions, prévue dans 10 jours.

L'attaquant de 28 ans écoule la dernière saison d'un contrat de six ans qu'il a signé le 10 octobre 2016 et il pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 13 juillet.
« C'est la même chose que nous avons dite tout au long de l'année, a dit Treliving. Nous nous occuperons de ce dossier derrière des portes closes. Ce n'est pas un problème.
« Johnny est un élément très important de notre équipe, il dirige notre attaque. Nous voulons qu'il soit de retour. Nous voulons lui faire signer un contrat à long terme, mais pour le moment nous nous concentrons sur les matchs que nous avons à jouer. Nous sommes restés en contact avec les gens qui le représentent et nous allons négocier ce contrat en dehors de la place publique. »
Gaudreau a enregistré un tour du chapeau dans la victoire de 4-1 de Calgary contre le Lightning de Tampa Bay jeudi. L'ailier gauche de 28 ans totalise 77 points (26 buts, 51 passes) en 57 matchs, soit une moyenne de 1,35 point par rencontre, et occupe le quatrième rang des marqueurs de la LNH.
Il a connu sa meilleure saison en carrière en 2018-19, alors qu'il avait inscrit 99 points (36 points, 63 passes) en 82 parties - pour une moyenne de 1,21 point par match.
Le rendement de Gaudreau est une des raisons qui expliquent pourquoi les Flames (35-15-7) trônent au sommet de la section Pacifique.

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Treliving aura du pain sur la planche, puisque d'autres joueurs importants, dont les attaquants Matthew Tkachuk et Andrew Mangiapane et le défenseur Nikita Zadorov, verront leur contrat arriver à échéance à la fin de la saison. Tkachuk est le deuxième meilleur marqueur des Flames cette saison avec 66 points (27 buts, 39 passes) en 57 rencontres. Mangiapane prend le quatrième rang avec 43 points, dont 29 buts, en 57 matchs également. Les deux pourraient devenir joueurs autonomes avec compensation, tandis que Zadorov pourrait profiter d'une autonomie complète le 13 juillet.
Le DG n'a pas indiqué s'il allait prolonger un de ces contrats avant la date limite des transactions.
« Il y a plusieurs de nos joueurs qui auront besoin d'un nouveau contrat, a noté Treliving. Nous tentons d'abord de nous concentrer sur les façons de possiblement aider notre équipe à court terme. Nous nous occuperons du reste le moment venu. Pour le moment, l'important est d'obtenir notre billet pour les séries éliminatoires. »
Treliving a discuté de la date limite des transactions, des performances de Tyler Toffoli et de l'entraîneur Darryl Sutter dans une entrevue avec LNH.com.
Vous avez acquis Tyler Toffoli des Canadiens de Montréal bien avant la date limite des transactions. Quelle était l'idée derrière ce geste?
« C'est un besoin que nous voulions combler depuis longtemps. Il nous manquait un élément à l'aile droite. J'avais l'impression que je devais aider l'équipe. Il est un joueur que nous aimions depuis un bon moment. J'ai parlé avec Jeff (Gorton) quand il est arrivé à Montréal pour connaître le point de vue de l'état-major en fonction de la saison que l'équipe connaissait, et nous avons parlé de Tyler comme d'une option. Puis, quand Kent (Hughes) a été embauché, nous avons vraiment commencé à pousser dans cette direction. Quand nous avons fait la transaction, nous avions 17 matchs à jouer avant la date limite, alors nous regardions cela en nous disant que ça représentait une possibilité de 17 points. Nous n'aurions pas fait la transaction s'il n'avait pas eu du temps restant à son contrat (deux autres années). C'était approprié, comme il connaissait déjà l'entraîneur et plusieurs joueurs de notre équipe. Mais je trouvais surtout que la transition se ferait bien pour lui. De plus, je ne suis pas un grand fande la date limite des transactions alors si nous avions à conclure un échange, j'aimais mieux le faire à l'avance pour ne pas être pris dans les négociations de dernière minute. »
Quel impact Toffoli a-t-il eu jusqu'ici?
« Ça se passe comme nous le souhaitions. Il a récolté 12 points (sept buts, cinq passes) en 12 matchs. Il y a tout le temps des ajustements quand tu arrives avec une nouvelle équipe, mais tout a été instantané pour lui. Il a l'avantage de savoir déjà ce que veut l'entraîneur (Toffoli a joué pendant cinq saisons sous les ordres de Sutter avec les Kings de Los Angeles). Il savait à quoi s'attendre. Pour lui comme pour l'entraîneur, c'était comme embarquer sur un vélo. Sutter savait exactement à quoi s'attendre de son côté aussi, et Tyler s'est senti à l'aise avec ses coéquipiers. Il a comblé le besoin que nous avions et il a insufflé une énergie nouvelle à notre avantage numérique. Tout se passe parfaitement jusqu'ici. »

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Quelle est votre évaluation de l'activité et des discussions entourant la date limite des transactions?
« Je dirais que c'est comme à l'habitude. Plutôt tranquille récemment. Tout le monde a fait ses appels pour connaître le pouls de la situation. Il y a quelques vendeurs, quelques acheteurs, et quelques équipes qui attendent. Au cours de la prochaine semaine ou des 10 prochains jours, dépendant des résultats des matchs, certaines équipes pourraient être tentées d'accélérer le pas. On a déjà une bonne idée de ce à quoi ressemblent les prix, et c'est à ce moment que tu vois comment les choses vont se dérouler. Certaines équipes vont préférer attendre. La dynamique de la date limite a changé dans les dernières années. Il y a toujours de l'activité, mais à ce stade-ci, les équipes en voie de faire les séries sont souvent coincées avec le plafond salarial alors elles doivent voir comment elles peuvent se libérer de l'espace. C'est normal que ce soit calme en ce moment, mais l'activité va s'accentuer comme c'est toujours le cas. »
Johnny Gaudreau n'est pas le seul joueur qui rebondit cette saison. Qu'est-ce qui explique cela et comment les Flames ont-ils fait pour passer d'une équipe qui rate les séries l'an dernier à une équipe qui mène la section Pacifique cette saison?
« Bonne question. Darryl a eu un impact énorme sur notre équipe. Nous avons amené des gens qui ont eu un impact, des gens qui ont gagné. C'est un des facteurs. Nous avons de bons joueurs et je crois en cette équipe. C'est la raison pour laquelle peu de gens se sont levés pour exiger du changement. Je considère aussi que les 18 derniers mois ont été hors de l'ordinaire. Personne ne veut s'en servir comme excuse pour la saison dernière, mais c'était une situation étrange et tout le monde a été affecté différemment. Ç'a eu un impact sur notre équipe. Ce n'est pas une excuse, mais nous l'avons ressenti. Nous devions apporter quelques changements, mais en général, nous avions l'impression d'avoir les bons éléments en place depuis des années. C'est difficile de remplacer des joueurs et d'obtenir un bon retour contre des joueurs qui ont sous-performé. Faire du changement pour faire du changement n'a jamais eu de sens pour moi, alors nous nous sommes concentrés à faire en sorte que nos meilleurs joueurs redeviennent nos meilleurs joueurs. »
Quel est l'impact de Darryl Sutter dans tout ça?
« Darryl a mis en place une structure et un sentiment de responsabilité. Il mérite beaucoup de crédit. Dans cette facette, il est un des meilleurs entraîneurs de notre sport. Il est responsable de tous les succès de l'équipe jusqu'ici. Et les joueurs ont vraiment compris son message. Quand je l'ai engagé, j'ai dit que je croyais que l'équipe avait besoin de ce qu'apporte Darryl. Je connais Darryl depuis longtemps et la perception du public est tout le contraire de la réalité. Il est très clair avec les joueurs. Il n'y a pas de zone grise. Il attribue des rôles spécifiques. Il a offert une vraie structure à notre équipe et on sent l'engagement de tout le monde. Ce sont ses forces. Darryl est capable d'innover et de s'adapter au hockey moderne autant que n'importe quel autre entraîneur. »