Gary_Bettman

MANALAPAN, Floride - Le plafond salarial de la LNH devrait être de 83,5 millions $ la saison prochaine, une hausse de 1 million $, mais plusieurs facteurs pourraient faire en sorte que cette augmentation soit plus importante encore, a noté le commissaire de la LNH Gary Bettman mercredi.

Bettman, qui a pris la parole dans le cadre de la dernière journée de la réunion des directeurs généraux de la LNH, a mentionné que le plafond pourrait augmenter d'environ 4,5 millions $, plutôt que de 1 million $, si les revenus liés au hockey pour le reste de la saison surpassent les projections actuelles, ce qui permettrait aux joueurs de terminer le remboursement de leur dette envers les propriétaires liée à l'argent placé en fiducie.
À LIRE AUSSI: Réunion des DG: Le statu quo adopté quant à la révision vidéo
Il faudrait que les revenus liés au hockey de la LNH dépassent d'environ 100 millions $ leurs projections actuelles pour que cette dette soit entièrement remboursée cette saison. Il s'agit d'une amélioration par rapport à ce que Bettman avait déclaré lors de la rencontre du Bureau des gouverneurs de la LNH en décembre, alors qu'il avait estimé que les revenus liés au hockey devaient surpasser les projections de 140 à 150 millions $ pour que la dette soit remboursée cette saison.
Si cette dette n'est pas entièrement remboursée cette saison, elle le sera la saison prochaine, ce qui signifie que le plafond salarial grimperait à environ 88 millions $ pour la saison 2024-25. Il a été de 81,5 millions $ au cours de trois saisons de suite avant d'être majoré à 82,5 millions $ cette saison.
« Nous connaissons une bonne saison sur la glace comme en dehors, alors nous devrons continuer à surveiller la situation », a déclaré Bettman.
Bettman a toutefois laissé la porte ouverte à la possibilité que la LNH et l'Association des joueurs de la LNH s'entendent pour faire grimper le plafond salarial dès la saison prochaine, même si la dette n'est pas totalement remboursée.
« Nous entendons à travers les branches que des joueurs et d'autres intervenants pourraient être intéressés à avoir cette discussion », a souligné Bettman.
Une augmentation du plafond salarial de manière prématurée signifierait toutefois que la LNH devra hausser la proportion du salaire que les joueurs doivent verser en fiducie, qui est en ce moment de 6 pour cent, pour les trois dernières années de la convention collective.
« Si nous haussons le plafond salarial plus rapidement que prévu, nous allons devoir faire de même avec le pourcentage du salaire placé en fiducie, a précisé Bettman. Ces deux éléments sont inexorablement liés l'un à l'autre. »
Le plafond salarial est considéré comme fixe depuis 2020-21 puisque les joueurs doivent rembourser leur dette d'environ 1,5 milliard $ en fiducie contractée en 2019-20, alors que la saison a été interrompue par la pandémie de coronavirus.
Au cours de cette pause, les revenus liés au hockey ont diminué drastiquement, mais les joueurs ont tout de même été payés, ce qui a eu comme impact que leur part de 50 pour cent des revenus liés au hockey prévue par la convention collective a été excédée.
Plutôt que de demander à ce que cette dette soit remboursée d'un seul coup, la LNH a accepté d'étaler les paiements sur plusieurs années. Les projections initiales prévoyaient que la dette allait être pleinement remboursée pendant ou après la saison 2024-25, mais la hausse des revenus a été forte, ce qui a permis un remboursement hâtif.
« Nous avons bien rebondi après la COVID, a assuré Bettman. Nos revenus approchent les 6 milliards $, un sommet dans notre histoire. Les foules sont importantes. Les revenus liés aux droits de télédiffusion sont solides. Le soutien des commanditaires est super. Je ne veux toutefois pas que tout le monde pense que c'est une affaire conclue. Les choses vont bien. L'argent placé en fiducie diminue. Lorsque nous avons entamé ce processus, il y avait beaucoup de scepticisme sur la manière dont cette dette de 1,5 milliard $ allait être remboursée. Il demeure que nous approchons de la fin, et si jamais ça ne se produit pas cette année, ce sera l'an prochain, ce qui est encore plus tôt d'une année ou deux que ce à quoi nous nous attendions lorsque nous avons négocié la prolongation de la convention collective. »