RALEIGH, Caroline du Nord – Les Hurricanes de la Caroline insistent pour dire qu’ils ne resteront pas là, à attendre l’inévitable.
Ils sont bien au fait de leur situation, alors qu’ils sont en retard 0-3 dans leur série de deuxième tour contre les Rangers de New York.
« Tout le monde sait ce qui se passe et connaît notre position, a soutenu l’attaquant Seth Jarvis vendredi. Ça n’aidera en rien d’être négatif ou d’avoir la mine basse. Alors tout le monde va demeurer positif. Nous avons eu un bon entraînement. Tout le monde avait de l’énergie, c’était beau à voir. »
Dans l’histoire de la LNH, seules quatre équipes sont parvenues à effacer un retard de 0-3 et passer au tour suivant dans une série quatre de sept.
Les Hurricanes n’ont pas réussi cet exploit en six tentatives depuis qu’ils ont déménagé de Hartford à Raleigh, en 1997.
Malgré tout, ils y croient.
Ils n’ont pas tellement le choix. Ce sont des joueurs de hockey. C’est dans leur ADN d’y croire jusqu’à ce qu’ils délacent leurs patins pour la dernière fois de la saison.
« Nous nous présentons à l’aréna chaque jour pour travailler, a lancé l’attaquant Stefan Noesen. Ça ne change rien que ce soit le match 82, le match 1 ou la présaison, en retard 0-3 ou avance 4-0. Nous ne faisons que nous présenter et enfiler nos bottes de travail.
« C’est l’identité et la culture que nous avons bâties ici. C’est ce qui explique pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. Nous tentons simplement d’être meilleurs. »
Le match no 4 aura lieu samedi au PNC Arena (19 h HE; MAX, truTV, TNT, SN, TVAS, CBC).
« Nous avons encore une chance, a noté l’attaquant Jordan Martinook. Nous avons l’occasion de venir jouer demain, de donner tout ce que nous avons et d'espérer avoir la chance de jouer un autre match. Ensuite, tu continues à y aller un jour à la fois en espérant tenir quelque chose. »
Ç’a été difficile d’avoir le dessus à quelconque égard contre les Rangers, qui ont remporté leurs sept premiers matchs des séries, incluant trois victoires par un écart d’un seul but aux dépens des Hurricanes. New York l’a emporté 3-2 en prolongation dans le match no 3 jeudi pour se donner une sérieuse option sur la série.
« [Les Rangers] forment l’une des meilleures équipes de la Ligue », a mentionné le capitaine des Hurricanes, Jordan Staal. « C’est difficile d’enchaîner autant de bons matchs contre une aussi bonne équipe, mais il suffit de jouer en n’ayant rien à perdre. Jouons notre meilleur hockey et on verra ce qui arrive. »
« J’ai vu cette équipe se battre depuis des années. Nous allons continuer de nous battre jusqu’à la toute fin. »
Les Hurricanes se sont réunis au PNC Arena vendredi, tenant une séance d’entraînement dans la bonne humeur de la même façon qu’ils le font en temps normal.
Et il y a un certain réconfort dans la familiarité, aidant à rendre l’inconfortable un peu plus tolérable.
« C’est une chose sur laquelle tu peux t’appuyer, a dit l’entraîneur Rod Brind'Amour. Nous avons la mentalité de toujours passer à la prochaine journée dans cette ligue. Ce qui est fait est fait. Tu dois te soucier de ton prochain défi. C’est une bonne façon d’aborder les choses. »
Sa troupe ne se met pas pour autant la tête dans le sable. Les Hurricanes sont bien conscients qu’il y a des problèmes à régler.
Ils savent que s’ils n’ajustent pas leur avantage numérique, inefficace jusqu’à maintenant (0-en-15 contre New York), leurs chances de gagner la série seront très minces.
C’est pourquoi ils ont brassé les cartes à l’entraînement. Brind’Amour a inversé les rôles des défenseurs Brady Skjei et Brent Burns, puis ceux des attaquants Andrei Svechnikov et Teuvo Teravainen.
L’entraîneur devra également choisir son gardien de confiance, décision qui n’a toujours pas été prise.
Frederik Andersen a amorcé les sept premiers matchs de l’équipe lors du tournoi printanier, mais Pyotr Kochetkov, partant jeudi, a bien paru devant 22 tirs des Rangers.
Mais au-delà de la formation qui sera déployée, l’important sera de mettre le plan de match à exécution pour, ultimement, inscrire plus de buts que leurs rivaux et rester en vie.
Un défi que les Hurricanes sont prêts à relever.
« Hier soir, en quittant l’aréna, j’avais un très mauvais goût en bouche. Ce n’était pas le meilleur sentiment, a indiqué l’attaquant Sebastian Aho. Aujourd’hui, en arrivant à l’entraînement, nous avons une nouvelle énergie. Nous sommes encore en vie.
« Il faut être heureux et emballés du défi qui se présente à nous. Nous allons prendre un jour à la fois et apprécier ce qui s’en vient. »