BOSTON – Les Panthers de la Floride ont amorcé la saison en sachant qu’ils faisaient face à un défi sérieux nécessitant une approche tout aussi sérieuse.
C’est peut-être ce qui explique la transformation que l’entraîneur Paul Maurice a remarquée chez ses Panthers cette saison. Ce groupe de joueurs parfois impétueux qui en a surpris plusieurs en atteignant la finale de la Coupe Stanley la saison dernière est plus discipliné et concentré sur la tâche à accomplir cette saison. Surtout, les Panthers sont déterminés à terminer le travail cette fois.
Après avoir été éliminés en cinq matchs par les Golden Knights de Vegas en finale la saison dernière, les Panthers vont tenter de devenir la première équipe à gagner la Coupe Stanley une saison après avoir perdu en finale depuis les Penguins de Pittsburgh en 2009.
Les Panthers ont franchi une autre étape vers cet objectif en éliminant les Bruins de Boston avec une victoire de 2-1 dans le match no 6 de la deuxième ronde vendredi. Ils affronteront maintenant les Rangers de New York en finale de l’Association de l’Est à compter de mercredi au Madison Square Garden (20 h HE; TVAS, CBC, SN, ESPN, ESPN+).
« Le mérite revient au groupe et à nos leaders », a dit Maurice samedi. « Ils sont revenus au camp plus concentrés, plus déterminés. Ou ils croyaient qu’ils étaient plus près de la Coupe Stanley, donc ils sont revenus avec plus de confiance. Ils n’étaient pas fatigués. Il n’y a pas eu de lendemain de veille. »
La Floride ne pouvait pas se permettre de prendre les premiers mois de la saison pour se remettre de sa défaite en finale, car elle a entamé la campagne de la même façon qu’elle avait terminé la dernière : avec une formation amochée. Aaron Ekblad et Brandon Montour, deux des quatre meilleurs défenseurs de l’équipe, ont chacun raté les 16 premières rencontres pour se rétablir d’une opération à une épaule, une blessure avec laquelle ils ont joué pendant les séries 2023. Le joueur de centre du deuxième trio Sam Bennett a manqué 11 des 12 premières parties en raison de diverses blessures.
Grâce à un ajout de profondeur en défensive avec les Oliver Ekman-Larsson, Niko Mikkola et Dmitry Kulikov, les Panthers ont fait plus que survivre à ces absences. Ils avaient une fiche de 10-5-1 quand Ekblad et Montour ont joué leur premier match de la saison contre les Ducks d’Anaheim le 17 novembre.
Les Panthers ont terminé la saison avec une fiche de 52-24-6 (110 points) au premier rang de la section Atlantique. Lors de la saison précédente, ils avaient conservé un dossier de 42-32-8 (92 points) et étaient entrés en séries en deuxième place de quatrième as dans l’Est.
« Nous avions trois morceaux très importants à l’écart de notre formation au départ, a ajouté Maurice. Nous avons dû bien jouer défensivement. Ils ont compétitionné dès le début, et je pense que ça leur a insufflé de la confiance. Nous avons été assez constants par la suite. »
À titre de prétendants à la Coupe Stanley cette année, les Panthers ont eu un parcours bien différent de l’an dernier, quand ils avaient surpris les Bruins de Boston, qui venaient d’établir des records de la LNH avec 65 victoires et 135 points, les Maple Leafs de Toronto et les Hurricanes de la Caroline pour atteindre la finale. Ils étaient les favoris lors de leurs deux premières séries, contre le Lightning de Tampa Bay et les Bruins, et ils n’ont jamais semblé ressentir de pression.
« L’année dernière était très différente, a affirmé l’attaquant Matthew Tkachuk. « Nous sommes entrés dans le tournoi printanier en jouant du hockey de séries. Mais en ce moment, la chimie opère sur la glace et à l’extérieur, et nous avons tellement de plaisir. […] Mis à part gagner, c’est ce qui est le plus agréable dans tout ça. Je suis chanceux d’être entouré par autant de bonnes personnes. »
Selon Maurice, les Panthers ne sont pas tout à fait les mêmes que l’an dernier. Un exemple? Leur discipline. Lors des séries la saison dernière, ils ont écopé de cinq pénalités en moyenne par tranche de 60 minutes et ils ont reçu 94 punitions mineures. En deux rondes cette saison, on leur a attribué 40 punitions mineures et 4,62 pénalités par tranche de 60 minutes.
Mais il y a plus, toujours selon Maurice.
« Nous avons presque fait un virage à 180 degrés, a-t-il lancé. Ç’a commencé au camp d’entraînement. Le niveau de concentration était inhabituel. Ça m’a pris un bout de temps avant de le réaliser. Je faisais beaucoup de blagues avec les joueurs l’an dernier.
« [L’ancien défenseur des Panthers Radko Gudas] riait beaucoup. Ça faisait partie de notre culture. Soit je suis bien moins drôle cette année, soit les joueurs sont plus sérieux. Je ne pense pas que je suis moins drôle.
« Il s’agit d’un groupe plus sérieux, plus concentré. Je n’ai pas eu à faire grand-chose avec eux. Je les ai regardés faire le travail par eux-mêmes. »