Les Rangers sont en plein cœur d'une séquence de quatre victoires qui leur a permis de retrouver une fiche de ,500 (7-7-1, 15 points), et il ne fait aucun doute qu'il y a un grand artisan derrière cette série de succès : le vétéran gardien Henrik Lundqvist.
La formation new-yorkaise a de bons vétérans, mais ils ne sont pas nécessairement dominants. Chris Kreider, Mats Zuccarello, Mika Zibanejad, Marc Staal et Kevin Shattenkirk font partie du lot, mais celui qui se distingue vraiment, c'est Lundqvist.
Quand les Rangers ont annoncé qu'ils amorçaient un virage jeunesse l'an dernier, le gardien a tout de suite mis au clair qu'il voulait demeurer à New York et faire partie de cette reconstruction - même à 36 ans. Quand on regarde ses statistiques, ce sont ses meilleures depuis près de trois ans et ses prestations sont essentielles aux succès de l'équipe.
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Au début de la saison, plusieurs observateurs le classaient dans le dernier tiers de la Ligue dans leurs prévisions, mais si on refaisait l'exercice aujourd'hui, il serait assurément dans le top-15 ou même dans le top-10.
Lundqvist est la meilleure personne pour occuper le poste de partant dans la Grosse Pomme et ça ne m'a pas du tout surpris quand il a exprimé son désir de rester même si les possibilités de gagner la Coupe Stanley avec les Rangers d'ici la fin de sa carrière semblent minces.
Je trouve que c'est quelque chose de noble de rester avec la même équipe, surtout dans la réalité d'aujourd'hui. Ce n'est pas facile à faire et Lundqvist a disputé 817 matchs jusqu'à maintenant avec les Rangers, c'est un exploit incroyable.
Depuis son arrivée à New York, c'est le fit parfait avec cette organisation, avec la ville, avec Manhattan. J'ai été son adjoint pendant quelques saisons et je peux vous assurer que ce n'est pas un gars flashy. Vous allez le voir dans certains évènements comme la Fashion Week et jouer dans un groupe de musique avec John McEnroe, mais il reste très humble dans tout ça.
Ce n'est pas une personne qui aime avoir les projecteurs sur lui, mais quand il joue au hockey, le Madison Square Garden, c'est sa place.
Il a été beaucoup testé depuis le début de la saison; il a reçu moins de 30 tirs à deux occasions seulement en 12 matchs. Il aime avoir des lancers, mais il ne faut pas non plus que ce soit des surnombres et des échappées. Quand il voit que les gars travaillent devant lui, il va redoubler d'efforts pour faire les arrêts.
Cette année, les Rangers c'est une jeune équipe qui travaille extrêmement fort et qui n'arrête jamais. On l'a vu contre les Canadiens de Montréal, mardi, quand ils ont comblé un déficit de 3-1 pour l'emporter 5-3. Lundqvist a d'ailleurs réussi plusieurs gros arrêts pour garder le score 3-1 et permettre aux siens de rester dans le match.
Il reçoit beaucoup de tirs, mais en même temps, son taux d'efficacité a été supérieur à ,900 dans 10 des 12 matchs qu'il a joués jusqu'à maintenant. Ça me rappelle ma deuxième année avec les Rangers quand Henrik avait remporté le trophée Vézina. Il avait tellement été constant que jamais dans la saison, l'entraîneur John Tortorella ne l'avait retiré d'un match. C'est pourtant un entraîneur qui n'est pas très patient avec ses gardiens.
C'est là que j'ai vu Henrik à son meilleur et je crois qu'il se rapproche de ça cette année au chapitre de la constance.
Un fin renard
Lundqvist a beaucoup d'expérience dans la Ligue et son statut de vétéran lui permet parfois de prendre certaines libertés que l'on ne permettrait pas à de jeunes gardiens du circuit. On en a eu la preuve dimanche dernier quand le Suédois a fait un arrêt du masque et qu'une de ses courroies s'est détachée.