Quand il est revenu l'an dernier après avoir passé cinq saisons avec le Wild du Minnesota, tout le monde était content de le revoir même s'ils savaient évidemment que ce n'était plus le jeune Pommer de l'époque.
Il a marqué lors du premier match de la saison contre les Canadiens et je me souviens avoir croisé sa conjointe Kim dans les gradins à Buffalo ce soir-là. Elle m'avait dit qu'ils avaient adoré leur séjour au Minnesota, mais que le fait de revenir à Buffalo, c'était comme revenir à la maison. C'est vraiment le sentiment qui s'approche le plus de celui de jouer pour son équipe d'enfance, je crois.
Le sentiment d'appartenance est très fort chez les Sabres. Moi aussi, j'aurais aimé y retourner à la fin de ma carrière, mais je n'en ai pas eu la chance. En revenant dans la région et en travaillant maintenant comme analyste pour les matchs de l'équipe, c'est comme si je n'étais jamais parti. Et je pense que c'est ce qu'il ressent maintenant.
Pour moi personnellement, un gars de Québec, c'est certain que de jouer pour les Nordiques aurait été encore plus émotif. Mais je suis persuadé que le fait de revenir au sein de l'organisation qui t'a repêché, avec laquelle tu as joué ton premier match et à laquelle tu t'identifies, c'est ce qui se rapproche le plus de ça.
Depuis qu'il est de retour, on ressent vraiment l'effet de son leadership. Il accepte tous les rôles qu'on lui donne, une chose qui se perd chez la nouvelle génération de joueurs. Au début de la saison, il s'est retrouvé sur le quatrième trio en compagnie de Zemgus Girgensons et d'Evan Rodrigues. Il aurait pu faire la baboune, mais il a fait totalement le contraire. Son trio a été l'un des meilleurs lors de plusieurs matchs et il a obtenu une promotion.
Il est maintenant sur le premier trio avec Jack Eichel et Jeff Skinner et il contribue grandement aux succès des Sabres. Il démontre qu'il est encore capable d'avoir un impact au sein d'un trio offensif. Je suis convaincu que son leadership et sa maturité vont aider cette jeune équipe à finalement tourner le coin.
Pour avoir atteint le plateau des 1000 matchs et aussi celui des 700 points en carrière récemment, Jason Pominville mérite toute notre admiration!
\ Propos recueillis par Guillaume Lepage, journaliste LNH.com*