Maveric Lamoureux : l’immense bonheur d’un premier but

SALT LAKE CITY, Utah – Maveric Lamoureux a posé avec la rondelle de son premier but dans la LNH, il a serré la main de son directeur général Bill Armstrong qui lui a rendu visite dans le vestiaire au Delta Center et il n’arrêtait pas de sourire en parlant avec les journalistes locaux.

Avant sa mêlée de presse avec les collègues de Salt Lake City, Lamoureux a décrit au représentant de LNH.com les émotions ressenties après son premier but à son quatrième match avec le Club de hockey de l’Utah.

« Tabarnouche, je cherche encore mes mots, a-t-il lancé en éclatant de rire. Il y avait tellement d’émotions. On dirait que la rondelle rentrait au ralenti dans le filet. Mais quand j’ai vu la lumière s’allumer, j’ai été envahi par un grand sentiment de bonheur. J’étais tellement content. »

« Je réalise un rêve de jeunesse, a-t-il enchaîné. J’ai aimé comment l’annonceur maison a annoncé mon but en disant que c’était mon premier de la saison, mon premier avec l’équipe et mon premier dans la LNH. C’était un beau moment avec les partisans qui criaient. J’ai réussi mon premier but à la maison, c’est encore plus cool. Mais je peux te confirmer qu’un peu tout le monde a de la misère à prononcer mon nom de famille. Ils ont tous de la difficulté à dire le R dans Lamoureux. Je vais m’habituer, ce sera comme dans toutes les villes. »

Lamoureux a déjoué le gardien Dustin Wolf d’un tir frappé de la pointe en deuxième période. Jack McBain et Lawson Crouse, deux ailiers de 6 pieds 4 pouces, ont obstrué la vue de Wolf sur ce jeu.

« Il y a toujours du monde devant le filet dans la LNH et les attaquants sont toujours bons pour rediriger des rondelles, a expliqué le numéro 10 du Club de hockey de l’Utah. En décochant un tir, je savais que de bonnes choses pouvaient survenir. Le gardien ne pouvait pas trop voir la rondelle. »

Il y avait la joie d’un premier but, mais aussi l’importance de ce but dans ce match. Lamoureux a touché la cible seulement 17 secondes après le premier filet des Flames, celui d’Anthony Mantha. L'Utah pouvait mieux respirer avec une marque de 3-1 après ce jeu.

« C’était génial pour Mav (Maveric), mais le synchronisme du but me faisait encore plus plaisir, a noté André Tourigny après la victoire de 5-1 contre les Flames. Ce but leur faisait mal. »

Dans le corridor du Delta Center après sa conférence de presse, Tourigny a élaboré un peu plus sur le sentiment de voir un de ses jeunes joueurs obtenir un premier but.

« J’étais heureux de voir l’excitation de Mav, mais aussi des coéquipiers et de la foule. C’était comme si le père Noël débarquait dans la place. C’était vraiment bien. Mais le moment de ce but nous permettait de mieux respirer, surtout deux jours après la remontée des Sharks contre nous. »

Sept défenseurs contre les Flames

Rappelé en Utah après les blessures à long terme aux défenseurs Sean Durzi et John Marino, Lamoureux a encore une fois gagné des points dans l’espoir de prolonger son séjour dans la LNH.

À la veille du passage des Flames, le Club de hockey de l’Utah a ajouté de la profondeur à la ligne bleue avec l’acquisition du défenseur de 30 ans, Olli Maatta.

Maatta était en uniforme contre les Flames. Tourigny a misé sur une formation à sept défenseurs. Malgré l’arrivée d’un autre défenseur, Lamoureux a gardé son calme.

« Je ne savais pas à quoi m’attendre, ce n’est jamais la chose la plus agréable quand tu vois un autre défenseur qui arrive, a admis le géant défenseur de 6 pieds 7 pouces. Mais j’ai fini par obtenir plusieurs présences avec Maatta. J’ai hâte de voir si je resterai avec lui ou Ian Cole. Je ne me pose pas trop de questions, je veux juste jouer. »

« J’ai encore aimé son match, a souligné Tourigny. Il n’était pas plus nerveux même si nous avions sept défenseurs. J’ai senti que certains de nos défenseurs étaient un peu plus ébranlés. Ce n’était pas le cas avec Mav. »

Lamoureux a obtenu le quatrième temps de jeu (16:08) parmi les sept arrières de l’équipe.

Toujours dans le vestiaire de l’équipe, le jeune défenseur de 20 ans n’avait pas encore eu le temps de regarder son téléphone ou de parler à ses parents.

« Mon téléphone avait explosé après mon rappel, ça risque d’être encore la même chose, a-t-il précisé. J’ai hâte de parler à mes parents, mais je ne pense pas être trop émotif. J’étais plus émotif quand j’ai vu mon père et ma mère pour mon premier match dans la LNH il y a quelques jours à Salt Lake City. »

Plusieurs heures avant son but contre les Flames, Lamoureux avait reçu les bons mots de Bill Armstrong qui commentait l’acquisition de Maatta.

Questionné à savoir si le choix de premier tour au repêchage 2022 (29e au total) le surprenait par son aplomb depuis son rappel, le DG a offert une comparaison flatteuse.

« Il avait joué un match préparatoire l’an dernier à Vegas et je me souviens qu’un recruteur d’une autre équipe m’avait demandé s’il avait des chances de gagner un poste avec les Coyotes. C’était l’an dernier. Il a fait du progrès depuis ce temps même s’il s’est blessé (épaule). Quand je le regarde jouer, il me fait penser à Colton Parayko. Je travaillais au sein de l’organisation des Blues avant ça. Maveric a un style similaire. Il est un grand défenseur droitier et il peut être robuste. Il a également une personnalité comme Parayko, il veut s’améliorer et il a une énergie contagieuse. Avant d’obtenir un rappel avec nous, il avait connu un bon camp et un bon tournoi des recrues. C’est à lui de saisir sa chance. »