Oilers without McDavid

Pour une équipe déjà en difficulté offensivement, la perte de Connor McDavid apportera son lot de défis aux Oilers d’Edmonton.

La formation albertaine connaît un lent départ et n’est même pas près d’offrir un rendement semblable à celui qui lui a permis d’atteindre le match no 7 de la finale de la Coupe Stanley, la saison dernière.

À la veille de son duel contre les Predators de Nashville au Bridgestone Arena, Edmonton (4-5-1) occupe le septième rang de la section Pacifique. Les Oilers se sont inclinés 6-1 face aux Blue Jackets de Columbus lundi, dans le match où McDavid s’est blessé après 37 secondes de jeu en première période.

Mercredi, les Oilers ont annoncé que McDavid serait à l’écart pour deux à trois semaines en raison d’une blessure à la cheville, ce qui est somme toute une bonne nouvelle pour l’entraîneur Kris Knoblauch, considérant que le pronostic aurait pu être bien pire.

« Absolument. On ne sait jamais quel sera le dénouement et quelle sera la durée [de l’absence], a réagi Knoblauch, mercredi, à Nashville. Évidemment, on souhaiterait qu’il ne rate aucun match, mais quand tu penses au pire scénario, on est chanceux que ce soit aussi court. »

Edmonton a 10 matchs au calendrier dans les trois prochaines semaines, incluant celui à Nashville. Les Oilers concluront leur actuel périple de quatre parties à l’étranger contre les Flames de Calgary, dimanche.

La dernière fois que McDavid a manqué autant de matchs consécutifs, c’était lors de sa saison recrue en 2015-16, quand il a raté 37 rencontres en raison d’une fracture de la clavicule. Les Oilers avaient maintenu une fiche de 14-18-5 en son absence et avaient raté les séries éliminatoires pour une 10e saison consécutive.

Depuis sa saison recrue, le triple gagnant du trophée Hart (joueur le plus utile à son équipe; 2017, 2021, 2023) et quintuple gagnant du trophée Art-Ross (meilleur pointeur; 2017, 2018, 2021, 2022, 2023) ne s’est absenté que pour 19 matchs.

En 655 parties de saison régulière avec McDavid dans la formation, Edmonton affiche un dossier de 353-247-55 et marque en moyenne 3,21 buts par match, en plus d’afficher un taux d’efficacité de 24,9% en avantage numérique.

Sans McDavid, les Oilers montrent une fiche de 20-26-10, avec une moyenne de buts marqués de 2,25 et un taux d’efficacité de 15,3% en avantage numérique

« C’est certain que ça représente des défis quand tu n’as pas ton meilleur joueur, ton meilleur contributeur en attaque qui amasse un point et demi ou deux points par match, a dit Knoblauch. Ça va avoir un impact sur notre équipe. Je pense que c’est une belle occasion pour tout le monde de se lever et de jouer. C’est difficile de remplacer un gars qui joue 22 minutes par soir, mais ça permettra aux joueurs des troisième et quatrième trios de prendre du rythme et d’en donner plus. »

CAR@EDM: McDavid lance la contre-attaque et choisit le tir

Les Oilers ont de la difficulté à compter des buts cette saison, même avec McDavid en uniforme. L’équipe n’a inscrit que 22 buts, le deuxième pire rendement de la LNH, à égalité avec les Islanders de New York. Seuls les Ducks d’Anaheim font pire (21).

McDavid a inscrit 10 points (trois buts, sept passes) en 10 matchs avant de se blesser. Leon Draisaitl a également récolté 10 points (six buts, quatre aides) en 10 rencontres. Neuf joueurs sont toujours à la recherche de leur premier but de la saison, incluant Zach Hyman, qui en a marqué 54 la saison dernière.

Les attaquants Viktor Arvidsson, Mattias Janmark, Vasily Podkolzin et Derek Ryan, tout comme les défenseurs Darnell Nurse, Travis Dermott, Troy Stecher et Ty Emberson, n’ont toujours pas trouvé le fond du filet. Ryan Nugent-Hopkins, Connor Brown, Adam Henrique et Corey Perry ont chacun un seul but à leur fiche après 10 parties.

« Les joueurs doivent voir ça comme une opportunité et comprendre que c’est le temps pour eux de se lever, a martelé Knoblauch. En tant qu’entraîneur, mon rôle est de bien leur communiquer leur rôle et leur faire comprendre comment ils peuvent aider l’équipe.

« L’entraîneur et les joueurs doivent travailler ensemble par le biais de cette communication, mais ultimement, c’est aux joueurs de se lever et de jouer selon leur potentiel. »

Après être passés à un cheveu d’une conquête de la Coupe Stanley la saison dernière, les Oilers se voyaient encore comme des prétendants aux grands honneurs cette année, et à juste titre. Sans McDavid pour les prochaines semaines, ils devront trouver des solutions, autant à 5-contre-5 qu’en avantage numérique.

Ils ont présenté le meilleur jeu de puissance de la LNH au cours des trois plus récentes saisons, mais leur avantage numérique occupe le 27e rang de la Ligue jusqu’ici en 2024-25, avec une efficacité de 13,8%.

« Sans Connor, ça change l’allure de notre personnel et de nos stratégies. Les gars devront devenir familiers à jouer les uns avec les autres, a noté Knoblauch. C’est toujours difficile dans les entraînements, car les gars sont réticents à tirer, de peur de blesser quelqu’un. Il n’y a pas de tirs sur réception parce que tu ne veux pas briser la cheville d’un coéquipier. Ce ne sont donc pas des situations de match, mais ils essaient de développer une chimie ensemble. »

Avec la collaboration du correspondant indépendant de NHL.com Robby Stanley