Le souvenir qu'il conserve de son voisin de vestiaire, c'est celui d'un formidable gentilhomme.
« C'était un gars effacé, il faisait sa petite affaire. Il se tenait loin des projecteurs. Il était très gentil et généreux de ses conseils avec moi. »
Ratelle n'était pas différent sur la glace. C'était un gracieux patineur fiable en défense et doué offensivement. Il a été en quelque sorte le Jean Béliveau des Rangers. La comparaison tient la route, à plusieurs égards.
« C'était un joueur cérébral, un fabricant de jeux, le décrit Gilles Léger recruteur professionnel chez les Rangers. C'était un vrai gentilhomme et pas uniquement sur la glace. Je l'ai côtoyé comme recruteur, c'est une très bonne personne. La comparaison avec Jean Béliveau est bonne. Ils étaient semblables dans leur style de jeu. »
Savard parle de Ratelle comme d'un joueur mésestimé qui n'était pas flamboyant, mais très constant.
« Il n'était pas imposant physiquement, mais il était fort. Il était excellent dans l'art de ravir la rondelle aux adversaires. Il était très bon sur les mises au jeu. »
Bergeron et Sakic
Pour les jeunes amateurs de hockey, Patrice Bergeron des Bruins est possiblement le prototype de joueur se rapprochant le plus de Ratelle.
« Bergeron est droitier et Ratelle était gaucher, mais les ressemblances dans la personnalité et le style de jeu des deux sont nombreuses », convient Savard.
Joe Sakic, que Savard a côtoyé à son arrivée chez les Nordiques de Québec en 1988-89, est un autre bon exemple.
« Joe Sakic était effacé et un gentilhomme comme lui, en plus d'être un excellent joueur, soumet Savard. Tous deux n'étaient pas gros, ils possédaient des mains agiles et ils ont connu de longues carrières. »
Outre Gilbert et Ratelle, sept autres grands de l'histoire des Rangers ont vu leur numéro être retiré. Il s'agit des Ed Giacomin (1), Brian Leetch (2), Harry Howell (3), Andy Bathgate (9), Adam Graves (9), Mark Messier (11) et Mike Richter (35).