La cérémonie d’intronisation du Temple de la renommée du hockey 2024 aura lieu lundi. La cuvée de cette année inclut Pavel Datsyuk, Shea Weber, Jeremy Roenick, Natalie Darwitz, Krissy Wendell-Pohl, Colin Campbell et David Poile. Aujourd’hui, le journaliste Derek van Diest de NHL.com dresse le portrait de Natalie Darwitz.
Natalie Darwitz possède un talent qui aura été très utile pour lui permettre de développer sa touche de marqueuse prolifique.
Darwitz pratiquait la jonglerie lorsqu’elle était à l’école primaire, et elle était même membre du Cirque Shrine avant de connaître une grande carrière dans le hockey.
« À l'école primaire, il y avait un programme d'enrichissement dans lequel on pouvait choisir ce que l'on voulait faire, a expliqué Darwitz. Mon professeur de première année m'a dit qu'il allait donner un cours de jonglerie, alors je me suis inscrite. On commençait avec des foulards, des balles, puis on passait aux quilles et aux massues. Puis les deux niveaux les plus avancés étaient les bâtons de feu et les machettes. Les gens ont eu vent de cela et nous sommes devenus un spectacle itinérant, nous allions dans des maisons de retraite et nous faisions partie du Cirque Shrine, et j'étais toujours choisie pour jongler avec les machettes. »
Jongler avec des bâtons de feu et des machettes à l'âge de 8 ans était un moyen unique de développer sa coordination œil-main. Et le fait de combiner ce talent à sa grande vitesse a fait de la native de St. Paul, au Minnesota, une des meilleures joueuses de l'État.
« C'était assez fou, parce que ça s'est déroulé de la première à la troisième année d'école, a raconté Darwitz. On en parlait partout dans les journaux. Jamais ça ne passerait aujourd'hui. On ne pourrait plus jongler avec des machettes, on ne peut même plus apporter une machette à l'école, alors que nous, nous jonglions avec du feu et des couteaux. C'est assez fou de repenser à tout ça. C'étaient de gros objets, ils faisaient les trois quarts de ma taille. »
Darwitz a fini par troquer ses équipements de jonglerie contre un bâton de hockey, et elle s'est illustrée avec l'équipe de son école secondaire, avec l'équipe nationale féminine des États-Unis et à l'Université du Minnesota.
Darwitz sera intronisée au Temple de la renommée aux côtés de sa bonne amie et coéquipière avec l'équipe américaine et à l'Université du Minnesota Krissy Wendell-Pohl, en plus des anciens joueurs de la LNH Pavel Datsyuk, Shea Weber et Jeremy Roenick ainsi que les hommes de hockey David Poile et Colin Campbell.
« On ne se lance pas dans le hockey en espérant entrer un jour au Temple, c'est plutôt le résultat de notre travail et de l'intérêt que l'on porte à notre sport. C'est une excellente combinaison, a fait valoir Darwitz. Je suis heureuse en repensant à ma carrière. J'ai grandi en jouant avec des garçons en étant une des seules filles, puis j'ai eu une bonne carrière à l'université, puis avec l'équipe américaine. Et maintenant, je suis élue au Temple avec mon amie Krissy Wendell. »
Darwitz, 41 ans, et Wendell, 43 ans, sont les troisième et quatrième joueuses américaines à être intronisées au Temple de la renommée du hockey. Cammi Granato, en 2010, et Angela Ruggiero, en 2015, sont les deux autres. Elles sont toutes des pionnières du sport et ont contribué à l'essor du hockey féminin aux États-Unis.
« Le fait d'être les troisième et quatrième joueuses à être intronisées au Temple de la renommée du hockey est un honneur, a dit Darwitz. Ça vous donne la chair de poule et ça vous rend vraiment reconnaissante des coéquipières et des entraîneurs que vous avez eus, des gens qui ont été à vos côtés et de ceux qui ont fait un effort supplémentaire pour vous permettre d'aller sur la glace et de vous entraîner ».
Darwitz a rapidement démontré son potentiel selon son enseignant et entraîneur à l'école secondaire, Merlin Ravndalen. En plus d'être une jongleuse exceptionnelle, Darwitz a affiché très tôt un esprit de compétition hors du commun.
« Lorsqu'elle est devenue mon élève en troisième année, elle faisait déjà des choses extraordinaires, s'est souvenu Ravndalen. Elle a joué au hockey avec les garçons jusqu'à la septième année, puis elle est passée au hockey féminin. Déjà à l'époque, elle était la meilleure joueuse de l'équipe et, grâce à sa vitesse, elle s'est vraiment distinguée. »
Darwitz a rejoint l'équipe de hockey féminin de l'école secondaire d'Eagan en 1996 et a obtenu 121 points, dont 193 buts lors de sa première saison en septième année. Elle a été nommée au sein de l'équipe d'étoiles lors du tournoi d'État où son équipe a terminé deuxième.
En quatre saisons à Eagan, Darwitz est devenue une sensation locale et n'a pas tardé à attirer l'attention de l'équipe nationale américaine. Après une saison de 118 points (81 buts, 37 passes), Darwitz a quitté l'équipe de son école secondaire après la 10e année pour s'entraîner avec l'équipe nationale et a fait ses débuts Jeux olympiques de 2002 à Salt Lake City.
« Ç'a laissé un grand vide dans notre équipe pour ses années junior et senior, a dit Ravndalen. Mais c'était assurément la bonne décision et, à mes yeux, elle aurait pu être olympienne avant cela, en 1998. Je pense qu'à l'époque, elle avait 14 ans, mais elle aurait pu faire partie de cette équipe en 1998 et se débrouiller très bien. »