« Nous ne paniquons pas… Il n'y a pas de réelle panique », a insisté l'attaquant vedette des Maple Leafs Mitch Marner, mercredi, sans même que les journalistes utilisent 'le mot en P' en sa présence.
« Pas de panique », mais on peut comprendre que la défaite de 7-3 encaissée mardi ait à tout le moins provoqué un début d'affolement.
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Il ne faut pas grand-chose afin de raviver la malédiction des échecs à répétition de l'organisation au premier tour des séries -- sept fois depuis la saison 2013-14). Les partisans de l'équipe en ont visiblement ras le bol. Ils ne se sont pas gênés pour exprimer leur exaspération pendant la pénible soirée de mardi.
« Nous n'avons pas été l'ombre de nous-mêmes », a réaffirmé l'entraîneur Sheldon Keefe à l'issue de la courte, mais intense, séance d'entraînement à laquelle il a soumis ses troupiers au complexe d'entraînement d'Etobicoke, mercredi.
Keefe n'a pas fait durer le suspense au sujet de l'identité de son gardien pour jeudi, en annonçant le retour d'Ilya Samsonov entre les poteaux. Samsonov avait cédé sa place au jeune Joseph Woll après avoir permis six buts en 29 lancers, mardi.
Une recrue à la rescousse
En mode solution, Keefe a rebrassé les dés à l'attaque après avoir vu les deux trios de soutien du Lightning imposer leur rythme dans le match no 1. Il faut dire que la suspension de trois matchs de Michael Bunting, pour le coup illégal à la tête d'Erik Cernak, ne lui donnait pas le choix.
Ainsi, il a inséré la verte recrue Matthew Knies dans le troisième trio, ayant Ryan O'Reilly comme pivot et étant complété par Noel Acciari. Calle Jarnkrok remplaçait Bunting aux côtés des deux gros canons, Auston Matthews et Marner. John Tavares avait repris sa place au centre de la deuxième unité, entre les ailiers Alex Kerfoot et William Nylander. David Kampf, Zack Aston-Reese et Sam Lafferty composaient le quatrième trio.
« Il (Knies) représente une super option pour nous », a admis Keefe, en pointant par ailleurs qu'on ne devait pas accorder trop d'importance à la désunion des vétérans centres Tavares et O'Reilly. « Il (Knies) a bien paru dans les trois matchs que nous l'avons fait jouer en saison régulière. Il fait également tout bien à l'extérieur de la patinoire. Il y a une raison pour laquelle nous l'avons greffé au groupe. C'est parce que nous pensons qu'il peut nous être utile. »
De la NCAA à la Coupe Stanley
Du haut de ses 20 ans, l'Américain Knies s'est dit prêt à s'attaquer au défi sans aucun complexe d'infériorité.
« Ce serait formidable. Tous les enfants rêvent de jouer pour la Coupe Stanley. Ce serait toute une sensation qu'on requiert mes services. »
L'ailier gauche, choix de deuxième tour des Maple Leafs en 2021 (57e), a dit n'être pas sans savoir que le calibre de jeu et l'intensité atteignent leur paroxysme en séries.
« J'estime pouvoir relever mon propre niveau contre des rivaux plus rapides, tout en étant entouré de coéquipiers plus rapides », a-t-il estimé.
Knies, natif de Phoenix, en Arizona, possède en tout cas le physique de l'emploi, à 6 pieds 2 pouces et 210 livres.
Il y a quelques semaines à peine, il a mis fin à sa carrière universitaire après deux saisons passées au sein des Golden Gophers de l'Université du Minnesota. Les Golden Gophers se sont inclinés 3-2 en prolongation en finale du championnat national américain contre les Bobcats de l'Université Quinnipiac.
En 40 matchs dans la NCAA cette saison, il a inscrit 21 buts tout en récoltant autant de passes pour 42 points. Il a terminé au troisième rang des marqueurs de son équipe, derrière Logan Cooley (Coyotes de l'Arizona) et Jimmy Snuggerud (Blues de St. Louis)
En trois rencontres dans la LNH, Knies a amassé une aide lors du duel contre le Lightning, le 11 avril.