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EL SEGUNDO, Californie – L’objectif des Kings de Los Angeles n’est pas de participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Ce n’est pas non plus de franchir une ronde, après deux défaites consécutives au premier tour contre les Oilers d’Edmonton.

« Nous essayons de gagner la Coupe Stanley, c’est l’objectif », a lancé le président Luc Robitaille. « Nous allons faire tout en notre possible pour atteindre cet objectif. Nous allons offrir les meilleures conditions possible à nos joueurs et à toute notre organisation. Mais ce n’est pas un secret. C’est notre objectif et l’équipe a été bâtie pour y arriver. »

Les Kings amorceront leur saison contre l’Avalanche du Colorado au Crypto.com Arena mercredi (22 h HE; TNT).

« Nous devons franchir cette étape suivante », a souligné le défenseur Drew Doughty. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’être près du but. Il faut gagner cette année. »

Pour Doughty, il n’y a pas d’excuse.

« C’est la responsabilité de tous ceux qui sont dans ce vestiaire, a-t-il dit. Tous les joueurs, nous devons élever notre jeu d’un cran et y arriver. Peu importe ce que tout le monde dit sur nous. Tout ce qui compte est ce que nous pensons, et nous pensons que nous avons une très bonne équipe et de bonnes chances de faire du dommage. »

Los Angeles a remporté la Coupe en 2012 et 2014. Au cours des sept saisons suivantes, les Kings ont participé aux séries deux fois et remporté un seul match du tournoi printanier. Ils ont progressé depuis, en poussant la série contre les Oilers à sept rencontres en 2022 et à six parties la saison dernière. L’équipe a également atteint une étape clé de sa reconstruction durant l’entre-saison.

Le plus gros changement a été l’acquisition du joueur de centre Pierre-Luc Dubois dans un échange avec les Jets de Winnipeg, le 27 juin, en retour des attaquants Alex Iafallo, Gabriel Vilardi et Rasmus Kupari ainsi que d’un choix de deuxième ronde au repêchage 2024. Le joueur de 25 ans a ensuite signé un contrat de huit ans d’une valeur de 68 millions $ (salaire annuel moyen de 8,5 millions $) la même journée.

Ça signifie que les Kings ont une ligne de centre composée de Dubois, Anze Kopitar et Phillip Danault, quoique l’entraîneur Todd McLellan a indiqué qu’il pourrait parfois déployer Kopitar et Danault à l’aile pour s’assurer que chacun des trois obtienne suffisamment de temps de glace.

« Je pense que nous aurons l’une des meilleures lignes de centre de la Ligue, sans aucun doute, a ajouté Doughty. Ça va faire de nous une équipe plus intimidante à affronter, et j’espère que ça nous rendra meilleurs.

« "P-L" est un excellent joueur. J’ai eu plusieurs duels avec lui au fil des années. Il est difficile à affronter quand il se défonce. Il est imposant également (6 pieds 4 pouces, 214 livres) et il a beaucoup d’habiletés. Je pense qu’il va bien cadrer avec nous. »

Le gardien Cam Talbot a signé un contrat d’un an d’une valeur de 1 million $ le 1er juillet. Le joueur de 36 ans a vu une occasion de rivaliser pour la Coupe Stanley et il devra compétitionner avec Pheonix Copley pour obtenir des départs. Il a connu certaines de ses meilleures saisons sous les ordres de McLellan à Edmonton entre 2015 et 2019.

« D’abord et avant tout, à ce point-ci de ma carrière, je veux gagner, et cette équipe est rendue à cette étape, a expliqué Talbot. Ils sont prêts à franchir la prochaine étape et à gagner un autre championnat. Ç’a été un facteur important dans ma décision. »

Le retour de l’attaquant Trevor Lewis en dit également long sur l’évolution de Los Angeles.

Il a été repêché par les Kings en première ronde (17e au total) en 2006 et il a joué avec eux de 2008 à 2020. Après avoir quitté l’équipe sur le marché des joueurs autonomes – il a joué avec les Jets en 2020-21 et les Flames de Calgary de 2021 à 2023 – il a signé un contrat d’un an d’une valeur de 775 000$ avec les Kings le 1er juillet.

Le joueur de 36 ans retrouve Doughty et Kopitar, les seuls joueurs restants des éditions championnes de 2012 et 2014.

« Quand Trevor a quitté notre équipe, nous étions dans une situation complètement différente d’en ce moment, a mentionné McLellan. Nous essayions d’ajouter de la jeunesse et de mettre la main sur de nouveaux joueurs. […] Nous sommes complètement à l’opposé aujourd’hui, et Trevor Lewis cadre beaucoup mieux avec notre organisation maintenant qu’il y a quelques années. Et c’est la raison pour laquelle je crois qu’il sera encore plus efficace. Il est dans un environnement différent en ce moment. »

Danault a tenté d’être réaliste. Il y a plusieurs bonnes équipes dans la section Pacifique, encore plus dans le reste de la LNH.

Les Golden Knights de Vegas sont les champions en titre de la Coupe Stanley et leur formation est restée en grande partie intacte. Les Oilers ont prouvé qu’ils sont un obstacle pour les Kings en séries éliminatoires et ils alignent deux des meilleurs joueurs de la planète, les attaquants Connor McDavid et Leon Draisaitl. Le Kraken de Seattle était à une victoire d’une présence en finale de l’Association de l’Ouest la saison dernière, sa deuxième dans la LNH. La liste est longue.

Qu’est-ce qui serait une saison couronnée de succès?

« Évidemment, franchir la première ronde, a répondu Danault. Mais une fois que tu y es arrivé, tu veux franchir le deuxième tour. Je ne pense pas que nous devrions viser quelque chose de spécifique. Nous grimpons. C’est une montagne et nous la grimpons, et nous sommes presque au sommet. »

Le sommet est en vue. Robitaille et les Kings font partie d’un groupe de huit à dix équipes qui ont une chance légitime de gagner la Coupe Stanley.

« C’est le moment, a dit Kopitar. Nous considérons que nous avons la bonne équipe. J’aime le portrait de notre groupe. Être éliminés en première ronde de nouveau cette année serait assurément une saison ratée. »