« Tu veux te présenter à l'aréna chaque jour pour embarquer sur la patinoire. C'est un aspect plus difficile, mais je suis quelqu'un de réfléchi et je suis capable de voir si je suis prêt ou pas. En ce moment, je vais extrêmement bien. Il y a encore de petits risques, mais je suis optimiste de revenir au jeu bientôt. »
Les Saguenéens ont encore 18 matchs à disputer en saison et devraient en principe faire un bon bout de chemin en séries éliminatoires. Lapierre et son entourage savent que le temps ne presse pas et que sa santé et le reste de sa carrière priment sur les quelques matchs qu'il pourrait jouer dans les prochaines semaines.
Ça demeure quand même un bon dilemme dans une année aussi déterminante que celle de son admissibilité au repêchage. Lapierre a amorcé la campagne en étant considéré comme l'un des meilleurs espoirs de la LHJMQ et avait fait grimper sa valeur grâce à sa solide prestation à la Coupe Hlinka-Gretzky, en août.
Il a jusqu'ici récolté deux buts et 15 aides en 19 rencontres, mais il ne peut plus se faire valoir depuis novembre. Ça lui a fait rater des évènements très courus par les recruteurs professionnels comme la Série Canada-Russie et le Match des meilleurs espoirs de la LCH/LNH.
« Mon agent et l'équipe sont très compréhensifs dans toute cette histoire-là, a-t-il expliqué. Mes parents me soutiennent depuis le début et mon agent (Philippe Lecavalier) a été incroyable. Il me considère comme un joueur, certes, mais aussi presque comme un de ses fils puisque j'habite chez lui l'été pour m'entraîner.
« Pour ce qui est des Saguenéens, nous avons tellement de bons joueurs et de profondeur que mon retour au jeu ne presse pas. C'est un soulagement à ce niveau-là. C'est une décision qu'on va prendre tous ensemble. »
Du temps au gymnase
Malgré la gravité de la situation, Lapierre n'a pas été obligé à rester inactif bien longtemps. Une fois les maux de tête passés, il a pu graduellement reprendre l'entraînement en gymnase jusqu'à son retour à l'entraînement sur glace, il y a quelques semaines.
Le plan pour sa remise en forme a été établi avec précision avec une équipe de spécialistes. Il n'a donc pas eu à ronger son frein et a même pu gagner quelques livres de muscle.
« C'est sûr qu'au début, c'était difficile moralement, a commenté le no 92 des Bleus. Les émotions étaient assez hautes, mais j'ai pu prendre du recul et constater que je ne pouvais rien faire à propos de la situation. Je me suis dit qu'il fallait que je fasse tout en mon pouvoir pour revenir en pleine santé et en profiter pour améliorer d'autres aspects de mon jeu.
« C'est ma priorité en ce moment et je suis confiant d'y arriver. Quand je vais être repêché, je vais arriver au camp fin d'entraînement fin prêt et démontrer à tout le monde que tout ça est derrière moi. »