« Ç'a toujours été le défi avec Samuel », a commenté l'entraîneur Stéphane Julien. « On doit lui répéter souvent. Il a toujours la bonne volonté, mais il veut parfois être trop généreux. On ne veut pas qu'il force des jeux, on veut qu'il apporte la rondelle au filet et qu'il utilise plus son lancer.
« Il a un lancer qui est meilleur que celui de 70 pour cent des joueurs de la LNH, il doit s'en servir. Il doit aussi prendre conscience de sa force physique. C'est grâce à ça qu'il a été aussi dominant en séries. »
On se souviendra que Poulin avait traîné le Phoenix jusqu'au deuxième tour grâce à une récolte de 14 points, dont huit buts, en 10 matchs éliminatoires. C'est à ce moment qu'il avait consolidé son statut de meilleur espoir québécois pour le repêchage de juin dernier.
Ce sont ces standards qu'il devra respecter cette saison, alors que le Phoenix compte sur une formation pouvant aspirer aux grands honneurs. Maintenant que la pression liée à son année d'admissibilité au repêchage est retombée et qu'il a l'expérience des professionnels, il devrait y arriver sans trop de problèmes.
« Ça peut être dangereux si on se dit que ça va être facile et qu'on se traîne les bottines, a indiqué le no 29. Je ne suis pas une personne comme ça. Je vais toujours travailler fort et me défoncer chaque fois que je suis sur la glace et dans le gym. Je pense que ça peut juste être bon d'être habitué au rythme de la LNH. »
L'influence d'un Crosby
En ce sens, les quelques semaines qu'a passées Poulin entouré des Evgeni Malkin, Kris Letang et Sidney Crosby ne peuvent que lui être bénéfiques. Même si ses habitudes de travail sont déjà l'une de ses grandes forces, observer de près un maniaque comme Crosby lui a permis de prendre des notes.
« Il fait tout à la perfection pendant les entraînements et pendant les matchs; il a toujours la pédale dans le tapis, a remarqué Poulin. Il prend toujours soin de son corps et il veut s'assurer que tout le monde soit à l'aise. C'est ce qui fait en sorte qu'il est le meilleur au monde. »
On a d'ailleurs pu constater ce qu'avance Poulin, vendredi, quand il a servi une franche accolade au numéro 87 avant de lui offrir un chandail aux couleurs du Phoenix pour souligner le retrait de son chandail par l'Océanic avant la rencontre entre les deux équipes.