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SEATTLE -Nicolas Roy répétait le chiffre qu’on venait de lui communiquer, tout en retirant son équipement à l’issue de la séance d’entraînement des Golden Knights de Vegas, dimanche.

« Quarante-sept mille personnes », murmurait l’attaquant abitibien en hochant la tête d’ébahissement. « Je n’ai jamais joué au hockey devant autant de monde. »

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Quarante-sept mille personnes, c’est la foule attendue pour le match de la Classique hivernale que se livreront les Golden Knights et le Kraken de Seattle au T-Mobile Park de Seattle lundi (15 h HE; TVAS, SN, MAX, truTV, TNT).

« C’est fou quand on y pense. C’est trois fois ma ville natale dans un même stade! », a réalisé Roy, après avoir relevé que la population d’Amos s’élevait à environ 15 000 habitants.

Roy en sera à son deuxième match extérieur dans la LNH, mais à son premier en présence de spectateurs.

Le 20 février 2021, Roy et ses comparses québécois William Carrier et Jonathan Marchessault avaient pris part au match des Golden Knights contre l’Avalanche du Colorado présenté à huis clos en pleine pandémie à Lake Tahoe, au Nevada.

« Sans rien enlever à Lake Tahoe, qui a été un événement, ce sera une tout autre expérience, a souligné Roy. Une classique de cette envergure au jour de l’An, ça s’apparente à un match de séries. »

Les ingrédients sont en tous cas en place pour que l’événement mettant en présence « les deux derniers-nés de la LNH » soit une réussite sur toute la ligne.

« Qui aurait pensé, il y a quelques années à peine, qu’un match en plein air serait joué à Seattle et qu’il impliquerait une équipe de Las Vegas? », a demandé Roy.

Peser sur le bâton

Roy et ses coéquipiers des Golden Knights ont pu se familiariser avec l’environnement du T-Mobile Park. Ce qu’ils ont expérimenté les a ravis.

« J’ai trouvé que nous étions proches des gradins », a mentionné l’attaquant Carrier. « La configuration du stade donne un cachet d’intimité. J’ai hâte de voir l’atmosphère avec les gradins remplis. »

« La patinoire, les installations, tout est ‘top’ qualité », a quant à lui tranché Roy. « À Lake Tahoe, des problèmes de glace avaient affecté le déroulement du match. Ce serait surprenant que ça se produise ici. »

Marchessault a dit avoir simplement remarqué que la rondelle ne glissait pas comme sur une patinoire d’un amphithéâtre de la LNH.

« La glace est plus molle. Ça doit être à cause de l’humidité », a tenté Carrier en guise d’explications.

« J’imagine que, plus longtemps la rondelle sera sur la glace, mieux elle glissera », a avancé Marchessault.

Les joueurs devront donc faire des passes plus vives pour que la rondelle se rende là où ils veulent.

« Nous devrons surtout garder les choses simples », a soumis Carrier, qui effectuera un retour au jeu après avoir manqué trois parties. « On le dit souvent, mais c’est plus vrai dans un match extérieur en raison des conditions de la glace. Je ne suis pas inquiet, les gars vont vite faire les ajustements. »

Un moment fort prisé

Dimanche, après les séances d’entraînement des deux équipes, les joueurs ont pu patiner en compagnie de membres de leur famille. C’est un moment qu’ils chérissent énormément.

« Nous sommes privilégiés de vivre ça en famille », a mentionné le vétéran Marchessault, père de quatre jeunes enfants. « Les enfants ne réalisent pas la chance qu’ils ont, mais ils le réaliseront plus tard. »

Carrier a pu patiner avec ses deux enfants, une fille âgée de trois ans et un garçon de deux ans. La Classique hivernale est une affaire de famille pour lui, qui célèbre le passage de la nouvelle année avec une douzaine de proches.

« Je ne veillerai pas tard parce que le match est à midi ici », a-t-il pris soin de préciser avec le sourire.

Pour ce qui est de Roy, le plus jeune du trio de Québécois des Golden Knights à l’âge de 26 ans, il n’est accompagné que de sa copine, ses parents étant restés en Abitibi.

Le couple est allé assister au match de la NFL entre les Steelers de Pittsburgh et les Seahawks de Seattle, qui s’est déroulé tout juste à côté par un temps splendide.