CHICAGO – Zachary Bolduc avait plusieurs raisons de sourire dans le vestiaire de l’équipe adverse au Wrigley Field. Il venait de patiner sur la glace du décor enchanteur de la Classique hivernale et il se préparait à jouer un 17e match d’affilée avec les Blues.
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« C’est un match spécial, a reconnu Bolduc en entrevue avec LNH.com. Je n’ai pas entendu une seule personne dire qu’il s’agissait d’une rencontre comme les autres. C’est la Classique hivernale. Il y a les matchs de la Série des stades, mais la Classique hivernale représente toujours un plus gros événement. Je réalise un rêve de jeunesse. J’ai grandi en regardant souvent le match du 1er janvier. Je revois Sidney Crosby avec le chandail bleu poudre des Penguins. Maintenant, c’est à mon tour de jouer sur cette scène. »
« J’ai plusieurs personnes avec moi à Chicago, a-t-il poursuivi. Mes parents, mon frère et sa copine et ma famille de pension de mes deux saisons à Rimouski ont fait le voyage. Il y a huit personnes au total. J’ai patiné tantôt avec le garçon et la fille de ma famille de pension. C’était un beau moment. C’est un rêve pour moi, mais c’est encore plus agréable de le partager avec mes proches. »
Après une première saison chez les professionnels à faire la navette entre les Blues (25 matchs) et les Thunderbirds de Springfield (50 matchs) dans la Ligue américaine, Bolduc a gagné une place à temps plein cette année à St. Louis.
En 32 matchs, le choix de premier tour des Blues en 2021 a récolté 12 points (5 buts, 7 passes). Depuis l’arrivée de Jim Montgomery, Bolduc a toujours gardé sa place au sein de la formation.
Montgomery lui a d’ailleurs offert un beau compliment à la veille de ce match contre les Blackhawks.
« Zach commence à réaliser qu’il est un joueur de la LNH et qu’il aura du succès dans cette ligue, a dit Montgomery. Je le décris comme un ailier talentueux, mais aussi compétitif et hargneux. »
Bolduc a aussi le sentiment qu’il a sa place dans la meilleure ligue au monde malgré son jeune âge à 21 ans.
« Au début, tu n’as pas le choix. Tu dois toujours te battre pour ta place. Tu veux juste jouer le prochain match. Dernièrement, j’ai reçu un message rassurant. On m’a dit que je suis un joueur de la LNH et que je jouerai soir après soir. Je peux aider l’équipe à gagner des matchs. Je me retrouve dans cette phase. Je suis chanceux. Je parle aussi souvent avec Claude Julien, un homme qui a une tonne d’expérience. »
« Je me sens bien, je crée de l’offensive, a-t-il enchaîné. Ma production est assez bonne, mais il n’y a pas juste les chiffres. J’aimerais produire encore plus. Je dois me dire que ça viendra. Je ne me place pas de pression. Je ne juge pas mes matchs selon mes chiffres personnels. »
De Lyon à Chicago
Dans un autre coin du vestiaire, Alexandre Texier a également décrit la Classique hivernale Discover comme un événement unique. Il avait déjà connu un match semblable alors qu’il portait les couleurs des Brûleurs de Loups de Grenoble en 2016-2017.
« C’était vraiment cool de patiner sur la glace du Wrigley Field. J’avais déjà vécu une Classique hivernale à ma première saison en France. J’avais joué au Stade de l’Olympique de Lyon. Mais il n’y avait pas une immense foule. »
Natif de Grenoble, Texier n’a pas vécu la même réalité que ses coéquipiers canadiens. Pour lui, la patinoire du coin n’existait pas.
« Il n’y a pas de patinoire extérieure en France, a rappelé l’ailier de 25 ans. J’ai grandi en jouant uniquement à l’intérieur dans un aréna. Pour nous, c’est le football. Nous sortons avec un ballon et nous jouons dans un parc. Il n’y a pas de hockey extérieur. À Grenoble, où j’habite, il n’y a qu’une grande patinoire. Des plus petits jusqu’aux pros, nous nous entraînons sur la même glace. »