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BUFFALO – Si la meilleure façon d’apprendre est d’apprendre à la dure, Logan Mailloux aura rempli son carnet de notes à l’occasion du premier match des Canadiens de Montréal au tournoi des recrues, vendredi.

À sa toute première audition dans l’uniforme tricolore, le défenseur de 20 ans a connu quelques ratés dans son territoire, se faisant prendre à trois occasions sur la patinoire pour un but de l’adversaire, dans un revers de 6-3 des siens face aux espoirs des Sabres de Buffalo.

« Il y avait un peu de nervosité de son côté et c’est normal, a observé l’entraîneur-chef Jean-François Houle. Il n’était pas le seul. On a plusieurs jeunes et il s’agissait de leur premier match dans l’uniforme des Canadiens. C’est une expérience qu’ils doivent prendre. C’est comme ça qu’on s’améliore. »

Sans dire qu’il a été l’unique fautif sur les trois buts – mis à part sur celui de Tyson Kozak alors qu’il a cessé de patiner sur un appel de dégagement refusé à retardement – le choix de première ronde de l’équipe en 2021 a paru perdu en zone défensive à quelques occasions.

Disons que sa prestation n’était pas à la hauteur de la déclaration qu’il avait faite la veille en affirmant que son objectif était de percer la formation du grand club. Il aura une chance de faire mieux, samedi après-midi, contre les espoirs des Bruins de Boston.

« Logan est un excellent joueur, a affirmé Owen Beck, qui l’a affronté dans la Ligue de l’Ontario. Il a fait quelques bons jeux, mais je crois qu’il en a encore plus à montrer. Il a effectué de belles montées et je suis sûr que c’est ce que nous allons de plus en plus voir de lui. »

Il faut dire que l’attaque des Sabres ne représentait pas un mince défi. Alignant Matthew Savoie, Zach Benson, Jiri Kulich et Isak Rosen – quatre choix de première ronde – sur les deux premiers trios, les locaux ont donné beaucoup de fil à retordre aux représentants montréalais. Ça allait très vite par moments.

Le gardien Jakub Dobes, vêtu de jambières rouges presque identiques à celles qu’a popularisées Carey Price, a effectué un solide boulot malgré les six buts qu’il a accordés. La plupart de ses 21 arrêts ont été réalisés dans des situations pas toujours commodes, comme des surnombres et des échappées.

« C’est sûr qu’on aurait peut-être dû être plus prêts, a reconnu le défenseur William Trudeau, qui portait le 'C' pour ce match. On savait qu’ils avaient beaucoup de rapidité, de talent et qu’ils comptaient sur de gros bonshommes. C’est de l’apprentissage, on sera prêts pour demain. »

Les Québécois Xavier Simoneau, Miguël Tourigny et Joshua Roy ont été les marqueurs de la formation montréalaise, qui n’a pas pu compter sur beaucoup d’aide de la part de ses espoirs de pointe comme Sean Farrell et Filip Mesar, par exemple.

Un premier pas

David Reinbacher, lui, a été un peu moins visible que son homologue Mailloux – pour les bonnes et les moins bonnes raisons. Savoie lui a servi sa médecine en le débordant aisément sur le cinquième but des Sabres, mais il a généralement effectué du bon travail – quoique discret – en défensive.

Le défenseur autrichien, qui doit toujours s’adapter aux dimensions des patinoires nord-américaines, a aussi dû encaisser quelques bons coups d’épaule.

« Ç’a été difficile, a convenu le cinquième choix au total du dernier repêchage. C’est plus petit ici, il y a plus de talent et tous les gars veulent prouver qu’ils ont leur place ici. J’ai essayé d’agir normalement et de faire ce qui me permet habituellement d’avoir du succès. »

Pour l’occasion, Houle l’avait jumelé à Trudeau, un défenseur avec 60 matchs d’expérience dans la Ligue américaine. Ce dernier avait le couteau entre les dents, et il est probablement le membre de la brigade montréalaise qui a le mieux paru.

« William est incroyable, c’est le leader de notre équipe, a vanté Reinbacher. Il m’a beaucoup aidé sur la glace, nous avons beaucoup parlé. Je crois que nous avons montré de belles choses. Il m’a aidé à passer à travers le premier match. »

Crédit photo : Club de hockey Canadien, Inc.

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