St-Louis Laflamme

BROSSARD - Comme entrée en matière, les joueurs des Canadiens de Montréal auraient souhaité qu'elle soit moins exténuante.

Les quelques 68 aspirants présents à l'ouverture du camp d'entraînement sur glace, jeudi, ont patiné et patiné encore. Jusqu'à être à bout de souffle. Aucune rondelle n'a ni même été aperçue aux alentours des deux patinoires utilisées.
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Si on avait été au beau milieu de la saison régulière, on aurait certainement parlé de séance d'entraînement punitive.
Les joueurs avaient été prévenus depuis longtemps que cette première journée ne serait pas de tout repos. Ils ont validé la chose après coup.
« J'ai énormément de respect pour les patineurs de vitesse », a lancé le défenseur Chris Wideman, au terme de sa séance de patinage en rond.
« Ç'a été un test difficile, tant physique que psychologique, a-t-il continué. Les gars ont poussé fort. Au bout du compte, chacun a donné son maximum et il a montré être prêt à tout pour que nous ayons du succès ensemble. »
C'étaient les principaux objectifs de l'exercice : mesurer la « dureté du mental » des joueurs et resserrer les liens entre eux, jeunes et vétérans.
L'entraîneur Martin St-Louis n'a pas caché s'être inspiré des méthodes d'un de ses anciens entraîneurs John Tortorella.
« J'ai souvent fait ce test de patinage, a-t-il commencé par dire. Les résultats peuvent nous donner des informations utiles pour ce qui est de la forme des athlètes et sur comment les entraîner.
« Mais ce que j'aime de ce test, c'est que les gars s'en vont à une bataille ensemble. Ce n'est pas une bataille avec un résultat, mais une bataille mentale.
« Quand ça fait mal, l'être humain est programmé pour arrêter. Ce test permet de voir comment les joueurs sont capables de gagner la bataille dans leur tête.
« Ça crée aussi un esprit d'équipe parce que les gars se poussent les uns les autres. Dans les derniers tours de patinoire, les gars ont mal, mais ils se soutiennent, ils travaillent fort et ils le font dans l'enthousiasme même si c'est dur. »
Le respect, l'imputabilité et le plaisir sont à la base de la pyramide de la « culture » que la nouvelle organisation veut implanter.
« La notion de culture, c'est large. Notre culture n'en est pas nécessairement une nouvelle, mais nous avons une idée exacte de ce qu'elle doit être, a exprimé St-Louis. Ce n'est rien d'extraordinaire. C'est le gros bon sens. Nous voulons créer une atmosphère familiale. Pour cela, nous mettons de l'avant les valeurs de respect, de responsabilité et d'enthousiasme.
« Le respect, ça se gagne. La responsabilité, c'est d'être imputable de ses actions et de ses décisions. C'est aussi avoir de bonnes habitudes de travail. L'enthousiasme est un des aspects importants pour moi. Ça part d'en haut de l'organisation. Si nous demandons aux joueurs d'être enthousiastes, il faut leur donner l'exemple. »