Chiasson a vu le jour à Montréal, mais ses parents ont déménagé en banlieue de Québec lorsqu'il avait environ cinq ans.
« Nous nous sommes établis à Saint-Augustin-de-Desmaures, près de l'école sur la rue des Bocages, précise l'attaquant des Capitals. Les Marchessault demeuraient tout près, à la limite Cap-Rouge. J'étais à cinq minutes de chez "Jon" à bicyclette. »
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Tout d'abord adversaires au hockey mineur, ils ont ensuite commencé à évoluer ensemble dans le hockey élite.
« Mon père était mon entraîneur et son père était son entraîneur, a raconté Chiasson. Nous avons commencé à jouer ensemble dans l'atome AA. À la distance que nous habitions l'un de l'autre, sa mère ou son père venait me chercher pour aller à l'aréna. Parfois c'étaient mes parents qui nous conduisaient. Il y a quelques jours, je regardais des photos de nous, tout petits. On jouait au hockey dehors devant la maison, sur la patinoire extérieure. J'ai des millions de souvenirs du genre avec "Jon". On a grandi ensemble, on est allé à l'école ensemble, on a joué au hockey mineur ensemble. Si on nous avait dit il y a une vingtaine d'années qu'on s'affronterait en Finale de la Coupe Stanley… C'est un moment super spécial pour nous deux. »
Marchessault a confié que les deux amis âgés de 27 ans ont échangé des messages textes, il y a quelques jours.
« On s'est souhaité bonne chance et je lui ai dit que je suis extrêmement fier de lui. Nous sommes fiers de chacun, tous les deux. Je suis content de voir où nous sommes rendus. J'espère qu'il fera bien », a dit le rapide attaquant des Golden Knights.
C'est la dernière communication qu'ils auront ensemble jusqu'avant la conclusion de la série.
« Nous n'avons pas abordé le sujet, mais ça me semble assez clair, a précisé Chiasson. Nous n'avons pas besoin de nous le dire. »
Avant même de connaître l'identité des adversaires des Golden Knights, Marchessault avait claironné qu'il n'y aurait aucune place pour de l'amitié en grande finale.
« C'est quand même difficile, a-t-il élaboré dimanche, parce qu'en tant qu'amis tu veux tout le temps que ton chum fasse bien. Tu ne veux pas qu'il compte contre toi, mais qu'il fasse bien. Je ne pourrais pas être plus heureux pour un gars comme Alex. Chaque joueur connaît un parcours différent. De voir que lui et moi, nous nous sommes rendus où nous sommes, c'est une grande fierté. Nos chums de Québec nous regardent et ils sont fiers de nous. Mais quand on arrive sur la glace, le désir de gagner est plus grand et je pense que c'est pareil pour lui. »