Au lieu de ça, l'attaquant des Voltigeurs de Drummondville n'a d'autre choix que d'apprendre à la dure.
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Les points ne viennent pas facilement, il a connu de longues disettes et son équipe perd plus souvent qu'elle gagne - même après le congédiement de l'entraîneur Steve Hartley et son remplacement par Éric Bélanger à la mi-saison.
Bref, le natif d'Antigonish, en Nouvelle-Écosse, ne l'a pas facile.
« Il y aura toujours des difficultés et de l'adversité, a-t-il philosophé. Il faut simplement continuer à trimer dur. Il faut que je me dise que tout va être correct. Que je travaille fort, que je fasse les petites choses et que je contrôle ce que je peux contrôler. C'est ce qui me permet de rester calme malgré les hauts et les bas. »
Parce que malgré les difficultés collectives des Voltigeurs, la saison de l'attaquant de puissance n'avait pas si mal commencé. Avant le passage à la nouvelle année, il avait inscrit 18 buts et amassé 29 points à ses 36 premières rencontres - un rendement respectable compte tenu de celui de l'équipe.
Mais depuis janvier, il a été limité à trois buts et autant d'aides en 24 matchs. La production offensive ne veut pas tout dire, mais le fait que Bélanger l'a récemment rétrogradé sur le flanc gauche de son troisième trio laisse croire à une certaine insatisfaction de la part de l'entraîneur.
« On essaie de travailler sa game en général et sans la rondelle en faisant du vidéo avec lui, a expliqué le pilote. S'il devient meilleur sans la rondelle, dans ses lectures et dans son positionnement, il va avoir de meilleures chances de marquer. Il a un bon physique, on veut qu'il l'utilise pour jouer plus avec la rondelle.
« C'est un processus, il est encore jeune. Il a probablement toujours été plus vite et plus fort que ses adversaires. Plus tu montes les échelons, plus l'étau se resserre. Il y a aussi la pression d'être bien classé pour le repêchage. Ça pèse lourd sur lui. On ne le lâchera pas, c'est un bon kid qui veut bien faire. »
L'imposant patineur de 6 pieds et 195 livres était répertorié au 46e rang sur la liste de mi-saison des espoirs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH. Il a aussi été invité au Match des meilleurs espoirs de la LCH/LNH, ce qui signifie que les équipes de la grande ligue le tiennent en haute estime.
Reste qu'il est vrai que ça ne prend pas grand-chose pour que la chaîne débarque quand la confiance d'un jeune homme n'est pas au rendez-vous dans une année aussi importante.
« C'est certain que c'est stressant, a reconnu Peddle. Je sais que j'ai un bon entourage à qui je peux parler. L'important pour moi est de me concentrer à devenir un meilleur joueur. Je ne veux pas me soucier de ce que les gens disent et ce que les classements disent. Je dois contrôler ce que je peux contrôler. »
Avec son gabarit, sa fougue et ses qualités indéniables de marqueur, Peddle semble avoir tous les outils pour réussir. Pour une raison ou pour une autre, ça ne semble tout simplement pas cliquer, cette saison. Ça ne veut pas dire que tout est perdu. Le développement est rarement un long fleuve tranquille.
« C'est de tout mettre ça ensemble, a argué Bélanger. Ce sont les détails qui vont faire de lui un joueur plus complet. Il doit avoir le bâton sur la rondelle, bouger ses pieds et rester impliqué dans le jeu. Ultimement, le résultat sera qu'il aura plus de chances en attaque.
« J'essaie de lui dire d'oublier le bruit extérieur, mais je ne suis pas dans sa tête. Et c'est plus facile à dire qu'à faire. Il faut que ça vienne de lui. J'essaie de le ramener sur le processus. Il ne doit pas regarder derrière et ne pas voir trop loin. Il doit se concentrer sur la constance et le reste va rentrer dans l'ordre. »
Photo: Ghyslain Bergeron/LHJMQ