BUF_Olofsson

Victor Olofsson était en train de décrire de quelle manière les Sabres de Buffalo avaient progressé au cours de la deuxième moitié de saison l'an dernier lorsqu'il s'est rendu compte qu'il aurait tout aussi bien pu être en train de parler de lui-même.

« Nous avons trouvé un moyen de sauter sur la glace et de nous amuser, ce qui nous a permis de jouer du très bon hockey, a résumé Olofsson. Nous sommes au sommet de notre art lorsque nous ne pensons pas trop, que nous ne faisons que jouer et nous amuser. Il faudra maintenant le faire pendant une saison complète.
« Comme pour le reste de l'équipe, mon plus grand défi est de conserver le même niveau de jeu élevé pendant 82 matchs. »
Les Sabres ont été en mesure de jouer à un haut niveau au cours des 28 derniers matchs de la dernière campagne, et l'attaquant a été un élément important des succès des siens au cours de cette séquence.
Buffalo a conservé un dossier de 16-9-3 après avoir signé seulement 16 victoires à ses 54 premiers duels (16-30-8). Olofsson a amassé 25 points (13 buts, 12 passes) en plus de présenter un différentiel de plus-6 au cours de ces 28 rencontres. Il a pris part à 44 des 54 premières rencontres des siens et a obtenu 24 points (sept buts, 17 passes).
Olofsson a souligné que les Sabres avaient joué de manière beaucoup plus détendue, et qu'ils n'avaient pas laissé la pression qui accompagne une défaite se transporter dans le match suivant. Il a enchaîné en expliquant comment ils avaient été capables d'améliorer leur constance et d'empêcher que leurs creux de vague ne s'éternisent.
« Ce fut une étape importante, a reconnu Olofsson. J'ai le sentiment que notre mentalité a changé. Nous avons joué plusieurs de nos meilleurs matchs contre certaines des meilleures équipes. Si nous pouvons trouver un moyen d'atteindre ce niveau dès le début de la saison, nous allons former une bonne équipe. »
Les Sabres ont éprouvé des ennuis à maintenir un tel niveau de jeu au cours des 11 dernières saisons. Ils n'ont pas participé aux séries éliminatoires au cours de cette séquence, la plus longue séquence active du genre dans la LNH.
Olofsson a aussi fait preuve d'inconstance à ses trois premières campagnes dans la LNH.
Il a amassé 42 points (20 buts, 22 passes) en 54 matchs à sa saison recrue en 2019-20, mais a vu son rendement chuter à 32 points (13 buts, 19 passes) en 56 parties en 2020-21.
Il a amorcé la dernière saison sur les chapeaux de roue avec neuf points (cinq buts, quatre passes) en huit rencontres en octobre avant de se blesser au poignet. Cette blessure l'a tenu à l'écart du jeu pendant huit matchs et a nui à la qualité de son tir à son retour au jeu.
À son retour, Olofsson n'a pas fait vibrer les cordages avant le 15 février, une séquence de 30 matchs sans but.
« C'était frustrant, a-t-il admis. Je me suis mis à trop réfléchir. La saison est longue, et des blessures vont survenir. Je pense avoir beaucoup appris de ça l'année dernière. »
Olofsson, tout comme les Sabres, se prépare à transposer les leçons apprises à la prochaine saison, et souhaite reprendre là où il a laissé pour ne plus jamais regarder derrière.
Il a accepté un contrat de deux ans d'une valeur de 9,5 millions $ (moyenne annuelle de 4,75 millions $) le 13 juillet, et les Sabres considèrent l'ailier de 27 ans comme un membre important de leur groupe d'attaquants, un joueur qui peut faire le lien entre les vétérans établis dans la LNH comme Jeff Skinner, 30 ans, et Kyle Okposo, 34 ans, et les jeunes joueurs prometteurs de l'organisation, dont Dylan Cozens, 21 ans, Peyton Krebs, 21 ans, Jack Quinn, 21 ans, et JJ Peterka, 20 ans.
« Il est encore jeune, mais il fait maintenant de cette autre catégorie, celle des joueurs qui évoluent dans la ligue depuis un moment, qui ont de l'expérience, et qui entreprennent les meilleures saisons de leur carrière, a souligné le directeur général Kevyn Adams au sujet d'Olofsson. Si nous regardons certains de nos jeunes joueurs, ils sont vraiment talentueux, mais ils en sont à leurs premiers pas dans la ligue, alors que Victor compte plus d'expérience. Nous croyons que Victor va afficher de la constance d'un match à l'autre. Nous savons quel type d'équipe nous avons, et c'est très agréable de miser sur un joueur comme lui dans notre formation chaque soir. »
L'optimisme concernant le futur d'Olofsson est fondé autant sur sa production en deuxième moitié de saison que sur l'équilibre qu'il a affiché dans son jeu.
« S'il a eu de la difficulté à marquer, c'est surtout parce qu'il ne pouvait tirer, alors il devait trouver d'autres manières d'apporter sa contribution parce qu'il ne pouvait jouer de la manière dont il le souhaitait, a soumis l'entraîneur des Sabres Don Granato. Je ne veux pas dire qu'il s'est réinventé, mais il a été forcé de penser différemment, et il a trouvé un moyen de connaître du succès en faisant les choses différemment. »
Être plus impliqué physiquement fait partie de ces différences.
« Il a recommencé à produire, mais il était aussi très impliqué à 5-contre-5 à la fin de la saison, il allait plus souvent à l'intérieur, il se battait pour les rondelles 50-50 et il remportait ses batailles le long des rampes, a souligné Adams. Auparavant au cours de sa carrière, on pouvait voir son talent, son tir, son rendement en avantage numérique, mais il semble vraiment être passé à un autre niveau. »

BUF@PHI: Olofsson touche la cible en A.N.

Les coéquipiers d'Olofsson l'ont aussi remarqué.
« Il est meilleur pour trouver des manières de se rendre au filet et pour échapper à la couverture adverse, et il se salit le nez un peu plus, a énuméré le défenseur Rasmus Dahlin. Il n'est plus uniquement un spécialiste du jeu de puissance. Il est devenu un très bon joueur de hockey. »
Un très bon joueur qui évolue avec une équipe qui pourrait avoir jusqu'à neuf attaquants qui ont été repêchés en première ronde.
Buffalo a mis le grappin sur Olofsson en septième ronde au repêchage 2014.
« Il est un élément important pour l'atmosphère de l'équipe, et il est évidemment un joueur dangereux quand il est dans la formation, il peut marquer à tout moment, a mentionné Granato. Nous l'avons vu faire en sorte qu'il semble se fondre dans le décor, et l'autre équipe ne porte pas attention à lui, car elle se sent faussement en sécurité. Il possède cette capacité de se glisser là où il faut quand personne ne le surveille. »
Article écrit en collaboration avec Amalie Benjamin, journaliste NHL.com, et Heather Engel, correspondante indépendante NHL.com