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BROSSARD – Alex Burrows a placé sur la glace sa carrière d’entraîneur adjoint afin de découvrir une autre facette de la gestion d’une équipe de la LNH : celle de consultant au développement des joueurs avec les Canadiens de Montréal. 

Burrows a fait ce choix déchirant de ne pas revenir la saison prochaine comme adjoint à Martin St-Louis afin de consacrer plus de temps à sa famille et moins de temps à l’intérieur de sa voiture ou dans ses valises. S’il se retrouvait derrière le banc d’une équipe en reconstruction, c’est un véritable chantier de construction qui aura miné en grande partie son moral. 

« J’ai joué pendant 13 ou 14 ans et immédiatement à ma retraite comme joueur, j’ai accepté un poste d’adjoint avec le Rocket, a-t-il rappelé. J’avais un rôle d’adjoint depuis maintenant six ans. Mais dans les dernières années, le pont de l’Île aux Tourtes a drôlement compliqué mon voyagement. Je n’ai pas fait ce choix du jour au lendemain. J’ai longuement réfléchi à ma décision. Je suis en paix avec ce choix. »

Burrows, qui habite à Hudson (une municipalité à 15 kilomètres de Rigaud), pouvait partir de chez lui vers 5 h le matin d’un match et y revenir vers minuit le soir même. Et quand le CH revenait d’un voyage, il regagnait son lit au petit matin. 

Il n’y a pas simplement la gymnastique des transports qui ont pesé lourd dans la balance. Burrows désirait rester plus souvent à la maison afin de mieux encadrer ses trois enfants à l’école et dans les sports. 

« Ce n’était pas une décision facile, a-t-il dit. J’adorais mon boulot, l’équipe et mes collègues. C’est un honneur de travailler pour les Canadiens et de diriger des joueurs de la LNH. Mais ce n’était pas facile pour une jeune famille. Quand j’ai réfléchi à tout cela, j’ai décidé de prendre un pas de recul et d’accepter un nouveau rôle. Je retrouverai un meilleur équilibre pour ma famille et moi. J’ai hâte au prochain camp afin de voir nos espoirs et pour travailler avec les jeunes joueurs de l’organisation, autant à Laval qu’à Montréal. »

Kent Hughes et Jeff Gorton ont confirmé mardi en après-midi l’ouverture de deux postes au sein de son personnel du développement des joueurs. En plus de Burrows, Lauri Korpikoski occupera un poste de consultant pour le développement des joueurs, mais en restant en Europe. Korpikoski a joué un peu plus de 600 matchs dans la LNH avec les Rangers, les Coyotes, les Stars, les Oilers et les Blue Jackets.

En plus de travailler avec les espoirs de l’organisation, Burrows s’assurera d’une bonne harmonie entre les systèmes (concepts) à Montréal et à Laval. 

« On n'a pas encore nommé d'entraîneur-chef à Laval, mais on aimerait être capable de l'encadrer, de l'entourer, de l'aider avec les idées de St-Louis. En étant avec "Marty" depuis deux ans et demi, je sais ce qu'il pense, je sais comment il voit le jeu et je sais ce qu'il aime des joueurs quand ils montent avec le Canadien. Ça va créer un peu plus de fluidité à travers l'organisation. » 

Burrows offrira également son opinion à Hughes et Gorton dans le choix du prochain entraîneur du Rocket. 

Un avenir heureux

L’ancien ailier des Canucks de Vancouver n’avait pas l’intention de partir complètement du bateau du CH. 

« L’avenir est prometteur à Montréal, a-t-il expliqué. C’est une autre raison pourquoi je voulais rester au sein de l’organisation. Je crois au projet de Jeff et de Kent. C’est un plan réfléchi. Ils ne sautent pas d’étapes. Il y a plusieurs bons espoirs au sein de l’organisation. C’est excitant comme projet. »

Le CH a misé sur le futur et pour bien encadrer les espoirs de l’équipe, l’organisation n’a pas peur d’engager plusieurs bonnes têtes de hockey. 

« C’est de plus en plus comme ça au niveau de la LNH, a répliqué Burrows. Avec les Canucks, les jumeaux Sedin passaient beaucoup de temps entre Vancouver et Abbotsford. Les Maple Leafs ont aussi beaucoup de gens qui travaillent dans l’entourage de l’équipe. C’est la nouvelle façon pour maximiser le développement de tes joueurs. Ici, on est à l’étape où le développement reste crucial pour les succès de l’équipe. »

Responsable du jeu en supériorité numérique au cours des dernières années, Burrows jonglait relativement bien avec les critiques même si l’équipe a terminé au 27e rang (17,5 pour cent) et au 29e rang (16,1 pour cent) lors des deux dernières saisons. 

« Ça allait bien, a-t-il mentionné. Martin était incroyable avec moi. Il m’a aidé beaucoup avec l’avantage numérique. Martin voit toujours le verre à moitié plein. Je comprenais qu’il s’agissait d’un processus à suivre. Le jeu en supériorité numérique s’améliore avec le temps, les répétitions et l’expérience. Les bonnes équipes en avantage numérique ont des joueurs qui jouent ensemble depuis longtemps. Je ne ressentais pas trop de pression. Malgré les hauts et les bas, je crois qu’ils sont à un meilleur endroit en ce moment. »

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