Les Américains n'ont certainement pas lâché le morceau. Les Finlandais ont pris deux buts d'avance avec 14 minutes à écouler au match quand le défenseur Otto Latvala a touché la cible d'un tir de la pointe. À en juger par la tenue étincelante de Ukko-Pekka Luukkonen jusque-là, cette petite avance semblait pouvoir durer.
Erreur. Ç'a plutôt rallumé le feu chez les Américains et chez Alexander Chmelevski, surtout. L'espoir des Sharks de San Jose a d'abord réduit l'écart à un but une minute plus tard avant de servir une passe des ligues majeures à Josh Norris, qui a créé l'égalité d'un tir sur réception à 11:13.
En l'espace de 1:46, les buts marqués par Jesse Ylonen, en deuxième période, et par Latvala n'avaient plus aucune importance. C'était un nouveau match.
« Cette équipe a beaucoup de cœur et l'a montré encore une fois », a déclaré l'attaquant Ryan Poehling, qui a été nommé joueur par excellence du tournoi.
« Parfois, les choses ne tournent pas en ta faveur. Nous avons formé un groupe uni en trois semaines et nous avons accompli de belles choses. Le hockey est un jeu d'erreurs. Ils ont profité de celles que nous avons faites et nous ne l'avons pas fait. Ç'a été l'histoire du match. »
Occasions ratées
Poehling n'aurait su mieux dire. Les Américains ont obtenu pas moins de quatre avantages numériques dans les 30 premières minutes de jeu et n'ont pas été en mesure de prendre les devants.
En fait, Oliver Wahlstrom croyait avoir touché la cible sur leur deuxième chance, mais son but a été refusé parce que les officiels ont jugé qu'un joueur était dans le demi-cercle du gardien. Au final, la troupe de Mike Hastings a été blanchie en cinq occasions.
« Avant le match, nous avions le meilleur avantage numérique du tournoi, a plaidé Poehling, les yeux rougis. Si vous regardez ce que nous avons fait, ce n'est pas comme si nous n'avions pas menacé. Leur gardien a été très bon. C'est ça le hockey, ça arrive. Nous referions la même chose si nous en avions la chance. »
À l'opposé, les Finlandais ont frappé dès leur premier avantage numérique, grâce à Ylonen, et ont pris le contrôle du match. À partir de ce moment, rien ne pouvait les affecter - pas même une remontée de deux buts en deux minutes.
« Nous n'avons jamais perdu confiance dans cette équipe », a confié le défenseur Henri Jokiharju. « Nous n'avons pas été très bons en ronde préliminaire, mais peu importe. Nous avons gagné les matchs importants contre le Canada et les États-Unis.
« Nous sommes les meilleurs au monde. »