Le jeune homme originaire d'Asbestos en a arraché et n'a pas été en mesure de s'emparer du poste de numéro un qui semblait lui revenir d'emblée, disputant seulement 39 rencontres - 11 de moins qu'à sa saison recrue.
« On ne se mentira pas, j'avais quand même de la pression à 17 ans parce que j'avais connu une bonne fin de saison en 2016-17, a-t-il expliqué en entrevue avec LNH.com. J'ai joué des bons matchs mais je n'étais pas constant. C'était dur pour l'entraîneur de me faire confiance soir après soir.
« Les dirigeants avaient des exigences élevées et je me mettais aussi de la pression inutile. Mais tout ça, c'est du passé et ça m'a aidé à maturer. »
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C'est une autre histoire cette année. Gravel a pris le taureau par les cornes tout de suite après le repêchage pour arriver à Halifax dans un tout autre état d'esprit, prêt à s'établir comme l'homme de confiance de l'entraîneur Éric Veilleux.
Il a changé son approche en gymnase et a beaucoup travaillé sur l'aspect mental du jeu en compagnie de son nouvel entraîneur des gardiens Marco Raimondo. Le plan de match était clair : Gravel voulait afficher de la constance.
Avec six matchs à faire au calendrier régulier et 44 rencontres au compteur, le gardien de 18 ans maintient une moyenne de buts alloués de 2,57 et un taux d'efficacité de ,912.
« La position de gardien, c'est vraiment entre les deux oreilles, a-t-il fait valoir. L'an dernier, il y avait beaucoup de distractions autour de moi sur la glace et à l'extérieur. Cette année, je me concentre sur ce que je peux contrôler. Marco est là pour me soutenir au niveau mental et c'est ce qu'il me fallait. »
Les distractions liées à l'année de repêchage ne sont peut-être plus là, mais ce n'est pas comme si Gravel avait amorcé la campagne sans pression. Il savait très bien qu'il devait rapidement livrer la marchandise pour convaincre les dirigeants de Mooseheads qu'il pouvait tenir le fort jusqu'au tournoi de la Coupe Memorial.
Son bon début de saison et la constance qu'il a réussi à établir dans son jeu ont convaincu le directeur général Cam Russell de n'amener personne en renfort avant la date limite des transactions.
« Je savais que le tournoi de la Coupe Memorial était à Halifax et mon but était de leur prouver avant Noël que j'allais être capable de faire le travail, a-t-il dit. […] En début de saison, j'ai fait face à des situations difficiles similaires à l'an dernier, mais je savais quoi faire pour les contourner et garder le cap.
« Je suis vraiment content qu'ils m'aient donné un vote de confiance. »
Encadrement serré
Gravel a aussi eu la chance de tomber dans une organisation qui consacre beaucoup de temps et d'efforts au développement de ses espoirs. Le travail ne s'est pas arrêté à la conclusion du camp d'entraînement des Blackhawks.
Depuis le début de la saison, Gravel peut compter sur l'aide de l'entraîneur au développement des gardiens des Hawks Peter Aubry. Ce dernier partage son temps entre le club-école de Rockford dans la Ligue américaine, celui de la ECHL à Indianapolis et les différents espoirs de l'organisation.
Aubry a passé quelques semaines à Halifax au cours de la saison et travaille de concert avec Raimondo.
« Il m'aide beaucoup en me montrant ce qu'il faut que je fasse pour atteindre le niveau professionnel, a expliqué Gravel. Quand il n'est pas là en personne, il me texte et il m'envoie des clips vidéo pour corriger certains détails. C'est comme si j'avais deux entraîneurs.
« Avec l'expérience du camp des Blackhawks, je suis revenu à Halifax plus en confiance. C'est ma troisième année dans la Ligue, je connais les joueurs et ce n'est pas un nouveau milieu. Tous ces facteurs ont facilité les choses pour moi. »