Il ne faut pas se surprendre de voir la série être égale 1-1 après les deux premiers matchs de la Finale de la Coupe Stanley. Ce sont probablement les deux meilleures équipes de la LNH, les Bruins de Boston et les Blues de St. Louis en l'occurrence, qui s'affrontent, et nous avons eu deux très bons duels jusqu'ici, et la meilleure équipe sur la patinoire a eu le dessus chaque fois.
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Je m'attendais à ce que les Bruins soient rouillés un peu en début de série en raison de leur longue période d'inactivité, et c'est ce qui s'est produit. La rouille est toutefois partie assez rapidement, alors qu'ils ont complètement dominé le match no 1 à partir de la deuxième période pour l'emporter en lever de rideau. Ce fut au tour des Blues de s'imposer dans le match no 2. Ils ont notamment été seuls sur la glace en prolongation.
La longue pause dont ont bénéficié les Bruins, 11 jours entre leur dernier match en finale de l'Association de l'Est et leur premier match en Finale, aura peut-être eu un effet pervers dans le match no 2. Si le repos supplémentaire devrait jouer en leur faveur plus la série va s'étirer, il est impossible de reproduire l'intensité d'un match à l'entraînement, et il faut jouer beaucoup de hockey pour retrouver ses jambes et sa forme de match. Je m'attends à ce que les choses se replacent pour les Bruins et que les deux équipes nous offrent du meilleur hockey encore d'ici la fin de la série.
On a vu le momentum changer de côté dans chacune des parties, mais tout est à recommencer à zéro au début de chacune des rencontres. Ce fameux momentum ne se transfère pas d'un match à l'autre, et il y a tellement de facteurs qui peuvent le faire basculer très rapidement pendant une partie. Ce n'est pas parce qu'une équipe a le vent dans les voiles à un certain moment qu'elle va filer tranquillement vers la victoire. Une bonne mise en échec, un jeu de puissance, un but en début de match ou des buts en fin de période peuvent tous relancer une équipe qui se cherchait jusque-là.
Bataille de la profondeur
Dans un affrontement aussi relevé, ce sont les joueurs de soutien qui pourraient faire la différence. Les séries éliminatoires sont longues et les joueurs vedettes passent beaucoup de temps sur la glace. Quand on arrive en Finale, les jambes commencent à être un peu plus lourdes dans leur cas, et les joueurs qui jouent habituellement moins d'une dizaine de minutes par rencontre vont peut-être voir leurs responsabilités augmenter, et le fait qu'ils soient un peu plus reposés leur permet souvent de s'illustrer.
Et avec deux équipes qui misent sur une profondeur semblable, il ne serait pas surprenant que le duel que se livrent les deuxièmes trios soit l'une des clés des prochains matchs. Ces deux unités n'ont pas encore touché la cible en Finale, mais m'ont beaucoup impressionné depuis le début du tournoi printanier.
Du côté des Bruins le duo formé de David Krejci et Jake DeBrusk a fait de l'excellent travail cette saison et au cours des trois premières rondes. J'ai trouvé que Krejci avait ralenti au cours des dernières saisons. Il était privé de joueurs de premier plan, les deux meilleurs ailiers de l'équipe, Brad Marchand et David Pastrnak, patinant avec Patrice Bergeron sur le premier trio. L'arrivée de DeBrusk à Boston la saison dernière semble l'avoir relancé. Il remplace un peu les attributs que présentait un joueur comme Milan Lucic à Boston, en étant plus rapide. Il apporte beaucoup d'énergie et a aidé Krejci à jouer de l'excellent hockey depuis le début des séries.