De cette manière, il parvient facilement à tuer l'espoir à petit feu dans le camp adverse. On peut présumer qu'il n'en reste plus beaucoup dans le vestiaire montréalais. À l'inverse, les joueurs du Lightning transpiraient la confiance. Mais pas trop.
Ils peuvent tout de même se le permettre puisqu'ils n'ont pas perdu deux matchs de suite depuis le début des séries éliminatoires, l'été dernier. En encaisser quatre de suite pour échapper la Coupe Stanley serait l'équivalent d'une catastrophe monumentale.
Rien n'est impossible, mais le Lightning a faim. Il veut mettre le point final à cette série et amorcer les célébrations, qui n'auront été interrompues que par la saison, le plus rapidement possible.
« Je sais à quel point c'était plaisant, a commenté Tyler Johnson, qui a inscrit deux buts. On veut le revivre parce qu'on ne sait pas combien de fois cette occasion se représentera. Plus on s'en approche, plus on sent l'excitation. On en veut plus, mais ce n'est pas fini. »
Surtout qu'avec la situation corsée au chapitre du plafond salarial, la prochaine victoire pourrait être la dernière que signera le noyau de ce groupe ensemble.
« C'est l'équivalent de la dernière journée d'école, a conclu Cooper. On ne sait pas à quoi ressemblera notre équipe l'an prochain. Il a fallu des circonstances exceptionnelles cette année pour que le groupe demeure ensemble. Les gars comprennent qu'ils peuvent cimenter leur héritage avec une autre victoire. »