Backstrom aurait aimé aider Ovechkin dans la course au record

ARLINGTON, Virginie – Dans un monde parfait, Nicklas Backstrom serait encore aux côtés d'Alex Ovechkin, en train de préparer le prochain but de son coéquipier de longue date des Capitals de Washington dans sa marche vers le record de Wayne Gretzky.

Les problèmes persistants de la hanche gauche de Backstrom, qui ont nécessité une opération de resurfaçage en 2022, l'empêchent de jouer depuis le 29 octobre 2023. C'est donc des estrades qu'il encourage Ovechkin, qui tentera de réduire l’écart de sept buts pour dépasser les 894 de Gretzky lors du à match à domicile des Capitals contre les Panthers de Floride samedi (17 h HE; SCRIPPS, MNMT).

« C'est assez incroyable quand on y pense », a mentionné Backstrom lors d'un point de presse vendredi. « Nous pensions tous qu'il perdrait du rythme lorsqu'il s'est blessé à la mi-saison (une fracture du péroné gauche qui a fait manquer 16 matchs à Ovechkin), mais il est tellement impressionnant. Il a toujours été bon pour trouver le fond du filet et je suis heureux pour lui qu'il soit à sept buts de devenir le plus grand marqueur de tous les temps. C'est vraiment fascinant à regarder. »

Meneur de l'histoire des Capitals avec 762 mentions d'aide, Backstrom a contribué comme personne à ce qu'Ovechkin s'approche à ce point du record. En tant que joueur de centre d'Ovechkin pendant la majeure partie de leurs 17 saisons comme coéquipiers, Backstrom a participé à 279 des 888 buts d'Ovechkin (31,4 %).

Il est donc compréhensible que Backstrom ait l'impression de manquer quelque chose en ne pouvant pas aider Ovechkin à franchir la ligne d'arrivée dans sa quête du record de Gretzky.

« C'est certain », a déclaré Backstrom. « J'adorerais faire partie de tout cela. »

Ovechkin et Backstrom sont liés depuis le moment où les Capitals ont fait monter Ovechkin sur la scène à Vancouver pour annoncer qu'ils avaient choisi Backstrom comme quatrième choix du repêchage 2006. Ensemble, ils ont aidé Washington à devenir une puissance qui s'est qualifiée pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans 15 des 17 saisons qu'ils ont passées ensemble. Durant leur alliance, les Capitals ont remporté le trophée des Présidents, à titre de meilleure équipe de la saison régulière de la LNH, à trois reprises (2010, 2016, 2017) et ont finalement réussi à mettre la main sur la Coupe Stanley pour la première fois en 2018.

« C'était un moment très spécial lorsque nous avons gagné ensemble, et nous en étions conscients », a raconté Backstrom à propos de la victoire décisive des Capitals contre les Golden Knights de Vegas lors du cinquième match de la finale de la Coupe Stanley de 2018. « À l'époque, pour les gens de l'extérieur, ça ressemblait à un moment de bonheur, mais pour nous deux, c'était plutôt un soulagement. Enfin, nous y étions parvenus. »

La chimie entre Backstrom et Ovechkin a été indéniable dès que Bruce Boudreau, l'entraîneur des Capitals, les a placés sur le même trio en 2007-2008, la saison recrue de Backstrom.

Cependant, Backstrom se considère davantage comme un passager que comme un partenaire inestimable d'Ovechkin dans sa quête du record de buts.

« C'est vraiment lui qui est à l'origine de tout cela », a-t-il souligné. « Je ne vais pas prendre le crédit pour ça ».

Pourtant, il fallait bien que quelqu'un remette la rondelle à Ovechkin, et Backstrom était l'un des meilleurs passeurs de son époque. De 2007-08 à 2021-22, lorsque la hanche de Backstrom a commencé à affecter son jeu, aucun joueur de la LNH n'a obtenu plus de passes que lui (722).

« J'en suis conscient, mais je ne vais pas lui enlever son moment de gloire », a indiqué Backstrom. « Je pense simplement que j'ai eu beaucoup de chance de jouer pour la même organisation pendant de nombreuses années et de jouer avec lui. Je devrais probablement remercier Bruce Boudreau de nous avoir réunis. »

Backstrom a plaisanté en disant que ce qu'il avait le plus retenu de cette époque où il jouait avec Ovechkin était « probablement de lui expliquer qu'il n'était pas toujours libre. »

« Il voulait tout le temps la rondelle! », a expliqué Backstrom. « Je pense honnêtement que dès la première fois que nous avons joué ensemble, nous étions compatibles. J'étais plus un fabricant de jeux, et il était un tireur d'élite, donc c'était un bon mélange. »

Backstrom a confié qu'il avait commencé à penser qu'Ovechkin avait une chance réaliste de rattraper Gretzky il y a environ quatre ans.

« Et j'ai toujours dit que s'il y a un gars qui peut y arriver, c'est lui », a dit Backstrom. Il en est capable, et nous voyons en ce moment même qu'il est à sept buts et qu'il va réussir. Ce n'est donc qu'une question de temps. C'est le genre de marqueur qu'il est. »

Il reste 13 matchs aux Capitals pour qu'Ovechkin batte le record cette saison. Lorsqu'il le fera, Backstrom compte bien être présent, que ce soit à domicile ou à l'étranger.

Les 35 buts en 53 matchs d'Ovechkin cette saison lui confèrent une moyenne de 0,66 filet par rencontre, ce qui lui permettrait de marquer son 895e but lors du dernier match à domicile des Capitals, le 13 avril contre les Blue Jackets de Columbus. La moyenne de 0,60 but par match en carrière d'Ovechkin (888 buts en 1479 matchs) lui permettrait de battre le record lors de l'avant-dernier match de la saison des Capitals, contre les Islanders de New York le 15 avril.

Backstrom a indiqué qu'il n'avait pas encore réglé les détails avec les Capitals concernant le nombre de buts qui séparent Ovechkin du record avant qu'il ne commence à voyager avec eux.

« Nous en parlerons plus tard », a dit Backstrom. « Mais comme nous le savons tous, il peut marquer un tour du chapeau quand il le veut. Donc il faudra faire ça bientôt. »

En attendant, Backstrom continuera de regarder les matchs avec son fils Vince, âgé de sept ans, qui est apparemment plus démonstratif que son père.

« Il tape du poing, se lève et applaudit, et moi je suis juste derrière en train de regarder en silence », a raconté Backstrom. « Mais à l'intérieur, je suis vraiment très heureux quand il se rapproche. Et nous verrons bien, peut-être que j'applaudirai quand le grand jour arrivera. »