Brandon Carlo TRO Zeis feature

TORONTO – Du haut de ses 6 pieds 5 pouces, Brandon Carlo se tenait debout dans la rangée arrière avec un large sourire. C’était journée de photo d’équipe, mardi, et il était sur la glace du Scotiabank Arena avec ses nouveaux coéquipiers, sentant finalement qu’il était réellement un Maple Leaf de Toronto.

Il peut enfin pousser un soupir de soulagement.

« C’est une situation plutôt intense, a lancé le défenseur. Ça fait quoi, neuf jours depuis que j’ai joué mon premier match avec Toronto? J’ai l’impression que ça fait bien plus longtemps que ça. Il y a tellement de choses qui sont arrivées.

« Ce premier match contre le Colorado, j’ai le sentiment que ça fait une éternité. Nous allons les affronter à nouveau et je me sens beaucoup plus à l’aise maintenant que je ne l’étais ce soir-là. Je me sens beaucoup plus à l’aise d’être un membre des Maple Leafs maintenant. »

On peut le comprendre de se sentir comme ça.

Moins de deux semaines après avoir fait ses débuts dans l’uniforme des Maple Leafs dans une défaite de 7-4 contre l’Avalanche du Colorado au Ball Arena, le 8 mars, il se mesurera à nouveau à Nathan MacKinnon et à Cale Makar, mais cette fois au Scotiabank Arena, mercredi (19 h HE; TNT, MAX, SN, TVAS).

Carlo a vécu beaucoup d’émotions en peu de temps.

Le 7 mars, tout juste avant l’heure limite des transactions, le défenseur de 28 ans est passé des Bruins de Boston aux Maple Leafs en retour de l’attaquant Fraser Minten, d’un choix de première ronde en 2026 et d’un choix de quatrième tour en 2025.

Il a immédiatement sauté dans un avion pour rejoindre sa nouvelle équipe à Denver, où il devait jouer contre l’Avalanche le lendemain, dans un match qui serait diffusé à l'échelle nationale dans le cadre de « Hockey Night in Canada ». Derrière lui, dans l’avion, se trouvait son ancien coéquipier chez les Bruins, Charlie Coyle, qui venait d’être échangé au Colorado par Boston. Les deux allaient donc aussitôt s’affronter à leurs débuts avec leur nouvelle équipe respective.

« C’était plutôt comique comme situation, a dit Carlo. Mais ç’avait aussi un côté réconfortant de vivre ça avec quelqu’un que je connaissais bien. Nous nous sommes beaucoup parlé pendant le vol. Il avait déjà été échangé dans le passé, alors c’était une bonne chose pour moi de voir comment il se comportait dans tout ça.

« Il est un très bon ami, une très bonne personne, et quelqu’un qui gère très bien les choses. Alors j’ai pu apprendre. »

Avec son père Lenny et d’autres membres de sa famille qui ont effectué le trajet d’une centaine de kilomètres vers le nord en direction de Denver pour regarder Brandon disputer son premier match dans l’uniforme bleu et blanc des Maple Leafs (Carlo est natif de Colorado Springs), il n’a pas fallu trop de temps à Carlo pour s’acclimater, même si le changement s’est déroulé dans un scénario des plus chaotiques.

Au cours de ses 20 premières minutes de jeu avec Toronto, Carlo était présent sur la glace pour un total de quatre buts, deux de chaque côté. Il a conclu la rencontre, au cours de laquelle il a été le joueur le plus utilisé des siens (22:04), avec six tirs bloqués, une indication de la confiance qu’éprouve l’entraîneur des Maple Leafs Craig Berube envers le nouveau venu.

« J’aime jouer contre les meilleurs joueurs adverses, et ils misent sur plusieurs joueurs de ce genre dans leur formation, a noté Carlo. Ça m’a honnêtement rendu plus à l’aise de savoir que j’allais pouvoir voir ma famille après le match après tout le chaos que je venais de vivre. Dans l’ensemble, j’ai simplement tenté de m’intégrer au groupe comme je le pouvais le plus rapidement possible, afin d’être à l’aise avec les gars. Tout le monde a été super gentil ici, ça a rendu la transition un peu plus facile.

« Comme je l’ai dit, je suis en train de m’intégrer, mais j’adore être ici et faire partie de cette équipe. Je me sens mieux chaque jour, et je me sens de plus en plus à ma place. Dans l’ensemble, je me sens très bien. »

Évoluant surtout aux côtés du défenseur offensif Morgan Rielly, Carlo a récolté une mention d’aide en plus de présenter un différentiel de +1 et de passer en moyenne 19:20 par match sur la glace en cinq parties avec Toronto. Au cours de cette période, il a gagné la confiance de Berube, qui a pu constater que Carlo commençait à se sentir chez lui, surtout défensivement.

« Il est de plus en plus à l’aide avec son partenaire, c’est évident, a noté le pilote des Maple Leafs. Il est aussi plus à l’aise, non seulement à l’aréna, mais à l’extérieur de celui-ci. Il est aussi plus à l’aise avec nos systèmes et avec notre manière de jouer. »

Vous pouvez déjà compter le gardien de Toronto Joseph Woll dans les rangs des partisans de Carlo, surtout après la victoire des Maple Leafs par la marque de 6-2 contre les Flames de Calgary lundi. Ce gain a permis aux Maple Leafs (40-24-3) de demeurer à égalité avec le Lightning de Tampa Bay au deuxième rang de la section Atlantique, deux points derrière les Panthers de la Floride.

« Il possède un gabarit imposant, il bloque des tirs, il réalise les bons jeux et il sort bien la rondelle de notre zone, a énuméré Woll. Il est un joueur qui fait tout très bien. Il n’est pas le joueur le plus spectaculaire, mais je pense que mes joueurs préférés sont ceux qui font les bonnes choses afin de sortir le disque de notre territoire.

« C’est vraiment beau à voir. »

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