Exactement comme l'avait fait un certain Sidney Crosby à son premier match dans l'uniforme de l'Océanic de Rimouski. Les comparaisons s'arrêtent toutefois là. Depuis ce temps, Nussbaumer navigue à travers les aléas du hockey junior canadien et poursuit son adaptation au style de jeu nord-américain.
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« Ce premier match, c'est peut-être un peu de chance, le destin », a-t-il lancé après la défaite de 2-1 des Suisses face à la République tchèque, mercredi, au Championnat mondial junior.
« Mais c'est vrai que c'est quand même assez dur. Il y a beaucoup de choses qui changent entre le hockey européen et le jeu nord-américain. Le fait que la patinoire est petite, c'est différent. J'ai connu pas mal de hauts et de bas, mais je pense que ça commence à être bon et que je m'adapte bien. »
Après ses débuts fracassants, Nussbaumer a ajouté quatre buts et 11 mentions d'aide pour un total de 18 points en 30 rencontres. Il affiche également un différentiel de moins-30 au sein d'une équipe qui n'a gagné que huit de ses 33 matchs cette saison.
À cet égard, la petite pause de quelques semaines dont il profite présentement avec ses compatriotes lui permet assurément de décrocher un tant soit peu de la campagne difficile qu'il connaît à Shawinigan.
« De revenir avec mes anciens coéquipiers de la Suisse, des connaissances, des bons amis c'est un tout autre contexte, a-t-il admis. Ça me change les idées et j'espère vraiment utiliser ce tournoi pour reprendre confiance en moi et retourner à Shawinigan au sommet de ma forme. »
Parce que même si les choses ne se déroulent pas exactement comme il l'aurait souhaité, Nussbaumer ne regrette en rien son choix d'avoir traversé l'Atlantique pour poursuivre sa carrière au cours de son année d'admissibilité au repêchage.
Le patineur de 5 pieds 11 pouces et 167 livres est considéré comme un potentiel choix de deuxième ou de troisième ronde par le Bureau central de dépistage de la LNH.
« Au début de l'année, j'avais un peu cette envie de bien faire, a-t-il indiqué. Plus la saison avance et plus le repêchage sort de ma tête. J'ai de bons entraîneurs à Shawinigan qui sont derrière moi quand ça va mal et quand ça va bien. Ils sont là pour me recadrer même quand c'est négatif. Ça fait toujours du bien.
« J'essaie d'apprendre tous les jours un peu plus. Je sais qu'il va falloir que je connaisse une bonne fin de saison, mais le repêchage est encore loin. »
Le coup de foudre à Québec
L'idée de jouer dans la LHJMQ ne date pas d'hier dans l'esprit de Nussbaumer. Il a su qu'il voulait éventuellement jouer en Amérique du Nord après avoir participé au tournoi international pee-wee de Québec.
Il a aussi vu des compatriotes s'exiler pour poursuivre leur développement et connaître passablement de succès comme Nico Hischier, ce qui l'a encore plus conforté dans sa décision.
« Ç'a toujours été un rêve pour moi de venir ici, a-t-il commenté. Après il y a des gars comme Nico Hischier et plein de joueurs suisses qui sont partis avant moi. Ç'a été une décision facile à prendre. Je savais ce que je voulais faire pour mon année de repêchage et même si ça ne s'est pas passé comme je le voulais jusqu'à maintenant, je ne regrette pas du tout ma décision.
« C'est vraiment une chance de jouer dans la LHJMQ. Ce n'est pas quelque chose qui est donné à chaque joueur, donc c'est à moi de revenir plus fort après le 5 janvier. »