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Corey Perry prend de l'âge et il montre des signes de ralentissement. Dans son for intérieur toutefois, l'attaquant âgé de 35 ans n'est pas un joueur fini et il estime qu'il lui reste beaucoup de hockey dans le corps.

« J'entends ce qu'on dit à mon endroit », a-t-il affirmé en visioconférence, mardi, quand on lui a soumis que plusieurs disaient que ses plus belles années sont derrière lui et qu'il a de la difficulté à suivre le rythme de jeu.
« On disait que j'étais lent à mon arrivée dans la LNH, a-t-il continué. J'ai toujours utilisé des propos semblables comme source de motivation. Je carbure à ça.
« Je ne m'en fais pas. Je vais de l'avant et je vois toujours à obtenir ce que je veux. »
Perry aborde donc le nouveau chapitre de sa carrière avec les Canadiens de Montréal en regardant droit devant. Il répète avec insistance qu'il n'en a pas fini avec le hockey. Le feu sacré, il l'a toujours.
Le pugnace ailier droit, qui a paraphé une entente d'une saison au salaire minimum (750 000 $) lundi, a dit qu'il est tout sauf rassasié après être passé à deux victoires de savourer la deuxième conquête de la Coupe Stanley de sa carrière, l'été dernier.
Son ancienne équipe, les Stars de Dallas, a rendu les armes au bout de six matchs en Finale de la Coupe Stanley face au Lightning de Tampa Bay, dans la ville bulle d'Edmonton, le 29 septembre.
« Ç'a été déchirant... Ça vous laisse sur votre appétit. Vous en voulez davantage. »

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Perry a précisé qu'il n'a pas ruminé la défaite pendant trop longtemps, en reprenant l'entraînement quelques semaines après la fin des séries. Il ne s'est pas laissé abattre même si on ne s'est pas bousculé au portillon pour lui, à l'ouverture du marché des joueurs autonomes, le 9 octobre.
« J'ai tout fait afin de revenir au sommet de ma forme. Je n'ai aucun doute qu'il me reste beaucoup de hockey à jouer. Je viens de passer au travers d'une séquence de 27 matchs en quelque chose comme 56 jours dans la bulle à Edmonton. Je suis prêt à recommencer. Je me sens bien physiquement et psychologiquement. »
Perry s'est dit très emballé de rallier les rangs des Canadiens, qui lui rappellent les Stars parce qu'ils les voient lutter pour les grands honneurs dès cette saison.
« Avec les acquisitions que le directeur général Marc Bergevin a faites, (Josh) Anderson, (Joel) Edmundson et (Tyler) Toffoli, le mélange de bons jeunes et vétérans et le meilleur gardien au monde en Carey Price, j'espère que je pourrai aider l'équipe à gagner la Coupe Stanley. »
Pas en terrain inconnu
Perry, qui a pris la route dès lundi de London, en Ontario, vers Montréal, où il est déjà en quarantaine, ne se retrouve pas en terrain complètement inconnu dans l'entourage du CH.
Il connaît bien le capitaine Shea Weber, Price et l'entraîneur Claude Julien, qu'il a côtoyés au sein d'équipes canadiennes ayant pris part à des tournois sur la scène internationale. Le quatuor a entre autres partagé la conquête de la médaille d'or aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014.
Perry a dit qu'il ne sait pas en campant quel rôle il pourra le plus aider. Il a précisé ne pas avoir eu de discussion sur le sujet avec l'entraîneur Julien.
« J'ai hâte de m'asseoir avec Claude et de mieux le connaître », a-t-il élaboré, en assurant qu'on ne lui avait fait aucune promesse quant à son utilisation.
« Je devrai faire mes preuves tous les jours. On ne me donnera rien », a-t-il martelé, en ajoutant que son objectif est de faire sa place dans le groupe des 12 attaquants.
Perry n'a passé qu'une saison avec les Stars, amassant 21 points en 57 matchs en saison régulière, en plus d'avoir glané neuf points (5-4) en séries. Il avait passé les 14 saisons précédentes avec les Ducks d'Anaheim, qui en avaient fait leur choix de premier tour en 2003 (28e).
Il a dit avoir très hâte de faire partie d'une section pancanadienne.
« Ce sera une rivalité mur à mur, pas juste avec une équipe, mais à l'intérieur de toute la section, a-t-il opiné. L'intensité sera à son paroxysme. Il faudra être prêt dès le début de la saison. »
Retour en enfance
Natif de Haileybury, dans le nord de l'Ontario, Perry a toujours eu les Canadiens dans son cœur, dès son enfance. Il a amorcé la visioconférence en relatant une anecdote l'illustrant.
« Je devais avoir huit ou neuf ans dans le temps. Je participais à une école de hockey en Abitibi, où Éric Desjardins a amené la Coupe Stanley (après la conquête des Canadiens en 1993). Ça m'avait marqué. »