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SUMMERLIN, Nevada -- Les Golden Knights de Vegas ont pris au pied de la lettre le message de leur entraîneur Gerard Gallant. La pression, il n'y en a tellement plus dans l'entourage de l'équipe que les joueurs se comportent comme s'ils étaient en avance 3-1 en Finale de la Coupe Stanley, pas en retard 1-3.
Si Gallant a ressenti la nécessité de relâcher la soupape de la pression, peut-être est-ce en partie parce qu'il avait remarqué que ses troupiers s'en imposaient plus qu'à l'accoutumée depuis le début de la série de championnat.
« On s'est peut-être mis un peu de pression, a reconnu mercredi l'attaquant Jonathan Marchessault, mais ce n'est pas une excuse pour ne pas s'être présenté aux trois derniers matchs.
« Nous avons eu du succès pendant toute la saison en jouant à notre façon, il faut uniquement revenir à ça, a-t-il poursuivi. Rendu à ce stade de la saison, c'est le cœur au ventre qui compte, pas l'aspect tactique. C'est ce que tu as en-dedans de toi et nous avons encore du jus. »

Le vétéran gardien Marc-André Fleury peut témoigner de ce qu'il ne faut pas faire quand on est confronté à une situation de match sans lendemain.
« Il ne faut pas juste penser à la Coupe et avoir peur de perdre », a déclaré Fleury mercredi.

Les Golden Knights ont peut-être été animés par la crainte de perdre quelque chose depuis le début de la série contre les Capitals de Washington. Une crainte qui leur ferait serrer leurs bâtons trop fort et rater des occasions uniques comme celle qu'a eue James Neal au début du match no 4.
« Veut, veut pas, nous jouons pour la Coupe Stanley, a répondu Fleury à la question. Tu veux bien faire, tu veux gagner. D'un autre côté, nous jouons contre une équipe très talentueuse qui veut la même chose que nous. Il n'y aura rien de facile, c'est certain. C'est juste de croire qu'on peut jouer comme on en est capable et d'avoir une chance de gagner le prochain match. »
Fleury sait de quoi il parle et il partagera avec ses coéquipiers sa première participation en Finale, il y a 10 ans, dans l'uniforme des Penguins de Pittsburgh. Les Penguins s'étaient également retrouvés en recul 3-1 face aux Red Wings de Detroit. Ils avaient sauvé leur peau dans le cinquième match, avant de s'incliner dans le sixième.
« Je me souviens que ç'avait été le pire 'feeling' d'être passé si proche de la Coupe et de l'avoir perdue, a-t-il relaté. L'année suivante, quand nous sommes retournés en Finale, nous n'avions que ce 'feeling' en tête. On se disait que ça nous n'arriverait pas encore et que nous n'allions pas perdre la Coupe.
« C'est important pour moi de partager ça avec mes coéquipiers, a ajouté le Sorelois âgé de 33 ans. J'ai vu passer plusieurs vétérans à Pittsburgh qui espéraient avoir une chance de gagner la Coupe. Nous ne sommes pas loin de l'objectif. C'est important d'y aller un match à la fois, de jouer comme nous le faisons habituellement et de voir où ça nous amènera. »
Le défi que se donnent les Golden Knights c'est de retourner à la case départ et de déjouer les pronostics une dernière fois. Ils sont passés maîtres dans l'art.
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« Nous avons fait fi de l'adversité pendant toute la saison, a relevé Marchessault. Les probabilités n'ont jamais été de notre côté, il faut continuer. Tout ce que nous avons accompli cette saison n'avait jamais été accompli auparavant. C'est l'identité propre de notre groupe, notre philosophie. Nous ne sommes pas morts. Les Capitals sont dans une bien meilleure position que nous. Les probabilités ne sont pas nécessairement en notre faveur, mais nous y croyons encore. »
Le vétéran joueur de centre Pierre-Édouard Bellemare a soumis que le mot pression est inapproprié dans le contexte actuel.
« De la pression, il y en a depuis le début de la saison, a-t-il élaboré. Quand que tout le monde te met dernier de la ligue ou prévoit que l'équipe ne terminera pas la saison avec 55 points, forcément ça met un peu de pression. Nous sommes une nouvelle équipe, mais nous avons réussi à surmonter ça en s'unifiant, en créant un groupe qui est vraiment solide.
« Maintenant, nous sommes dans une situation qui est plus ou moins comme celle du premier match de la saison. Personne ne s'attendait à ce que nous nous rendions où nous sommes, personne ne croit que nous puissions accomplir quelque chose d'incroyable. La seule chose que nous devons faire, c'est de gagner un match. Je ne sais pas trop combien de matchs nous avons gagnés cette saison, mais nous en avons gagné plus d'un, et là nous avons juste à en gagner un devant nos partisans.
« Je ne vois pas ce qui est être négatif dans tout ça. C'est toujours la Finale, 90 pour cent de l'équipe n'est jamais arrivée à cette étape-là, et nous avons encore la chance de jouer devant nos supporters et de gagner un match. C'est tout ce que nous devons faire. »
Les Golden Knights ont connu des séquences de cinq et de quatre victoires, respectivement, depuis le début des séries éliminatoires. Ils sont bien capables d'en enfiler trois de suite.
« Nous l'avons fait contre de bonnes équipes, a noté Gallant. Nous allons jouer comme nous pouvons le faire et espérer obtenir des bonds favorables. Les Capitals ont été formidables jusqu'à maintenant et ils méritent d'avoir les devants 3-1 dans la série.
« Peu importe, nous n'abandonnerons pas, a-t-il résumé. Nous allons tout donner et j'estime que notre performance dans le dernier match a été un pas vers l'avant. Nous avons eu une excellente séance d'entraînement mercredi. Les gars sont détendus et optimistes. Nous serons prêts à nous défoncer jeudi et nous verrons ce que ça donnera. »