« J'avais la rondelle dans mes patins durant pas mal toute la séquence, a expliqué Lafrenière. Je suis rentré dans la zone, j'ai coupé au centre et (Peyton) Krebs a vraiment fait un beau jeu pour bloquer son gars. J'ai fait une feinte et ç'a rentré. »
Aussi simple que ça.
La foule, stupéfaite, a réagi de la même manière - surtout avec des onomatopées - lors des trois reprises de la séquence à l'écran géant. Le Québécois aura au moins prouvé que l'on peut encore impressionner les spectateurs qui assistent aux prouesses de McDavid sur une base régulière.
Josh Williams a touché la cible en troisième avant de voir Lafrenière inscrire son deuxième but à six minutes de la fin du match pour rejoindre le Russe Vasili Podkolzin au premier rang des pointeurs du tournoi avec 11 points (cinq buts, six aides).
Pas mal pour un joueur qui a encore deux saisons à disputer avec l'Océanic de Rimouski avant d'être admissible au repêchage de la LNH.
Vraiment pas mal.
Enfin l'or
Au diable les honneurs individuels, cette fois tout ce que voulait Lafrenière, c'était la médaille d'or. En deux tournois internationaux avec le Canada - au Championnat mondial des moins de 17 ans et Championnat mondial des moins de 18 ans l'an dernier - l'attaquant de l'Océanic n'avait récolté qu'une médaille d'argent.
« C'est incroyable, a lancé la jeune sensation. Mon but premier, c'était de gagner la médaille d'or. Nous avons vraiment travaillé en équipe. Dans les deux autres tournois, je n'avais pas réussi à gagner, mais aujourd'hui ç'a vraiment été un effort d'équipe (pour y arriver). »
Lafrenière, qui soufflera ses 17 bougies le 11 octobre, profitera de quelques jours de congé à son retour au Québec avant de mettre le cap vers Rimouski, où il ne serait pas surprenant que l'attendent d'autres responsabilités de capitaine.
Force est d'admettre que ce ne serait probablement pas un mauvais choix.