Subban honored Bell Center badge Lepage

MONTRÉAL -Même après tant d'années, P.K. Subban sait encore comment enflammer la foule du Centre Bell.

L'ancien défenseur des Canadiens de Montréal l'a démontré, jeudi, quand il a été honoré par l'organisation avant le match face aux Predators de Nashville. Avec sa verve habituelle, il a lui-même animé sa propre cérémonie d'une dizaine de minutes en s'adressant aux partisans.
À LIRE AUSSI : P.K. Subban galvanise les Canadiens au Centre Bell
Après une courte vidéo d'introduction, où l'on a pu revoir certains de ses nombreux buts contre les Bruins de Boston en séries éliminatoires, le no 76 a eu droit à une ovation d'un peu plus d'une minute quand il a fait son entrée sur la glace en compagnie de Mila, une jeune patiente de l'Hôpital général de Montréal.
« Ma connexion avec la ville a toujours continué de grandir, a-t-il déclaré en mêlée de presse après l'hommage. C'est toujours impressionnant et émotif d'expérimenter des choses du genre. Ça me fait apprécier encore plus la chance que j'ai eue de jouer ici, et le fait que l'organisation et les partisans aient envie de me célébrer. »
Sur la glace, Subban a remercié l'organisation et la famille Molson pour l'hommage, avant de dire quelques mots sur les sacrifices qu'ont faits ses parents, ses frères et ses sœurs pour lui permettre de connaître une telle carrière dans la LNH. Il a aussi transmis aux partisans un message d'Élise Béliveau, la veuve de Jean Béliveau.
« Elle vous envoie ses pensées et m'a dit que Jean souriait quelque part ce soir », a-t-il lancé.

Les Canadiens de Montréal honorent P.K. Subban

Après avoir remercié ses coéquipiers, ses entraîneurs et le personnel qu'il avait côtoyés à Montréal au fil des années, il a enflammé la foule en parlant de la fierté qu'il ressentait chaque fois qu'il enfilait le mythique chandail tricolore. Il a été interrompu à quelques occasions par des « PK! PK! PK! » bien sentis.
« Quand on porte le CH, il faut comprendre qu'il est important de jouer avec la même passion que les partisans dégagent dans cet amphithéâtre et partout dans la ville, a-t-il dit, vêtu d'un long manteau griffé. C'est ce que je voulais faire quand je mettais ce chandail.
« C'est un message aux joueurs actuels. Ces partisans vont vous aimer inconditionnellement si vous laissez tout ce que vous avez sur la patinoire. »
Il a terminé son discours avec quelques mots en français : « Merci pour la belle vie. Je t'aime Montréal! ». Pour conclure en beauté, il a invité Carey Price à le rejoindre au centre de la glace et les deux complices ont exécuté le fameux « Triple Low Five », la poignée de main qu'ils exécutaient après chaque victoire à l'époque.

Michel Therrien, l'entraîneur-chef de l'époque, avait décidé de bannir cette célébration parce qu'il jugeait qu'elle ne s'inscrivait pas dans un concept d'équipe.
« La première fois que nous l'avons fait, ce n'était pas prévu, a-t-il expliqué. Je vais vous laisser juger à savoir si ce l'était ce soir. D'avoir Carey ici avec moi pour cette soirée, ça veut dire beaucoup pour moi. »
Aucun regret
En sept saisons, et 434 matchs, avec les Canadiens, Subban a inscrit 63 buts et amassé 213 aides. Il a remporté le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH, en 2012-13, mais c'est surtout par son implication communautaire qu'il a été marquant pour la métropole.
En septembre 2015, il s'était engagé à donner 10 millions $ sur sept ans à l'Hôpital général pour enfants via la Fondation P.K. Subban. Il a continué de s'impliquer et de donner de son temps, même après l'échange qui l'a envoyé aux Predators, le 29 juin 2016, en retour de Shea Weber.
« Je ne regrette rien parce que tout arrive pour une raison, a conclu la vedette de la soirée. Ça m'a donné la chance de grandir et de comprendre le côté business du hockey. Quand je suis arrivé, je n'avais en tête que l'énergie, l'émotion et la passion. Est-ce que c'était une bonne chose ou est-ce que ça m'a compliqué la vie?
« Ça importe peu parce que, comme je l'ai dit, tout se produit pour une raison. »