« Il n’y a aucun but qui se compare à celui-là », a lancé celui qui devrait être le premier choix au total au repêchage de 2026. « C’était assez spécial d’ouvrir la marque et de voir la réaction de la foule. […] J’étais un peu nerveux avant le début du match, mais j’ai essayé de l’aborder comme n’importe quel autre match. »
La stratégie a bien fonctionné. McKenna a accepté la brillante remise de Matthew Schaefer à l’embouchure du filet, et s’y est pris à trois reprises pour battre Petteri Rimpinen, excellent devant l’autre cage, avec 52 secondes à écouler au premier tiers.
Il a fait ce qu’il a fait des centaines de fois dans des matchs beaucoup plus ordinaires que celui-ci. Pas mal pour quelqu’un qui a soufflé ses 17 bougies, il y a une semaine.
« Je m’y attendais un peu, a affirmé le gardien Carter George, joueur du match grâce à un jeu blanc de 31 arrêts. Gavin est un joueur incroyable. Il a sauté sur la glace et a obtenu le premier but pour nous. Il est un joueur spécial et j’ai hâte de voir ce qu’il pourra faire dans ce tournoi. »
Easton Cowan, Luca Pinelli et Schaefer, dans un filet désert, ont marqué les autres buts de l’équipe unifoliée, qui a pu compter sur un George au sommet de son art. L’espoir des Kings de Los Angeles a empêché que les Finlandais trouvent un peu d’espoir dans un match tout de même serré.
Après tout, les favoris locaux ne menaient que par deux buts après 40 minutes. Le portier s’est chargé de fermer la porte avec de brillants arrêts en troisième période alors que l’adversaire a obtenu trois jeux de puissance – décochant pas moins de 20 lancers vers son filet.
Il a aussi eu l’aide de sa brigade qui s’est jetée devant probablement autant de lancers dans l’intervalle.
« Carter est un gros morceau dans cette équipe, et il a joué un grand rôle dans cette victoire, a encensé Schaefer. J’ai l’impression qu’on aurait eu droit à un match totalement différent s’il n’avait pas été aussi dominant. Il a réalisé de gros arrêts. »
Une bonne note
Avec un score aussi serré, il n’aurait fallu qu’un petit but pour que la pression change de camp.
Mais voilà, on a vu les premiers signes d’une équipe capable d’y résister en imposant son rythme grâce à de l’échec avant soutenu et une volonté de se sacrifier pour le bien de l’équipe. Les ouailles de Dave Cameron ont accepté de le faire pendant la majorité des 60 minutes de cette rencontre.
« J’ai tout aimé, a souligné Cameron. Nous avons été solides du début à la fin. Ils sont revenus en force et nous avons résisté, nous avons bloqué des tirs. C’en dit beaucoup sur notre dévouement, ce soir. On a vu le caractère de notre équipe. On a coché plusieurs éléments sur notre liste. »
Pinelli a couronné le bel effort des siens en scellant l’issue avec moins de cinq minutes à écouler au cadran et Schaefer en a ajouté dans un filet désert. Si le Canada n’a pas explosé à l’attaque, on peut dire qu’il a généré suffisamment de chances dans ce match pour rassurer les observateurs sur le manque de production secondaire observé lors des rencontres préparatoires.
Il s’agit d’un bon signe pour la suite des choses puisque la Finlande représentait le deuxième plus gros défi du Canada en ronde préliminaire. Le grand test, celui contre les États-Unis, aura lieu le 31 décembre. D’ici là, la troupe de Cameron se mesurera à la Lettonie, vendredi, et à l’Allemagne, dimanche.
Ce sera assurément l’occasion de peaufiner certains détails.