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Kirk Muller se dit pleinement épanoui dans le poste d'adjoint à l'entraîneur qu'il occupe depuis 2016 chez les Canadiens de Montréal. À une année de la fin de l'entente le liant à l'organisation, ça ne l'empêche pas de laisser la porte ouverte pour un éventuel retour comme entraîneur-chef dans la LNH.

Muller a dirigé les Hurricanes de la Caroline pendant presque trois saisons au début des années 2010, conservant un dossier de 80-80-27 entre 2011 et 2014.
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Les circonstances ont fait en sorte, pendant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley en août dernier, qu'il soit appelé à tenir les rênes d'une équipe de nouveau. Il a été appelé à relever d'urgence Claude Julien, qui a dû être hospitalisé pour des problèmes cardiaques, quelques heures après le match no 1 de la série de premier tour contre les Flyers de Philadelphie.
L'expérience a été positive. Les Canadiens ont livré une belle bataille aux Flyers, avant de rendre les armes au bout de six matchs.
Avec le bagage d'ancien joueur et d'entraîneur qu'il possède, l'ancien capitaine du CH âgé de 54 ans pourrait assurément représenter un candidat de valeur pour une équipe. Interrogé sur le sujet mercredi, le principal intéressé n'a pas fermé la porte, en mentionnant simplement qu'il prêterait l'oreille, comme quiconque le ferait, si l'occasion se présentait.
Il a renchéri en disant que, pour le moment, il centre tous ses efforts sur ses tâches d'adjoint en vue de la saison à venir.
« Je suis emballé de travailler avec le groupe de joueurs que nous avons et j'adore les changements que 'Berge' a faits depuis la fin des séries », a-t-il affirmé en visioconférence, mercredi. « Il me reste une année de contrat. On verra par après. J'écouterais si une équipe m'approchait, comme tout le monde ferait. Mais présentement, j'ai du plaisir à faire ce que je fais. Le groupe est le 'fun'. »
Muller, Julien et les autres membres du personnel d'entraîneurs, Dominique Ducharme et Luke Richardson, s'activent à la préparation de la prochaine saison, de la même façon qu'ils l'ont fait avant la reprise des activités, l'été dernier. Comme la recette a donné de bons résultats, il y a quelques mois, on ne la change pas.
« Le plus important à ce stade-ci, c'est de nous concentrer sur nous, a-t-il relevé. C'est l'approche que nous avons préconisée avant le début des séries. Nous avions mis l'accent sur les aspects que nous devions améliorer. »
Au haut de la liste de ces aspects, Muller a noté la plus grande vigilance que l'équipe doit apporter tant dans sa zone, devant son gardien, qu'à l'attaque tout près du filet ennemi.
« Nous pouvons possiblement faire mieux en défense, en ce qui a trait à la maîtrise des retours de lancers, a-t-il élaboré. Nous miserons sur un super duo de gardiens, ils stopperont les tirs initiaux. Il nous faudra être meilleurs devant eux dans la récupération des rebonds.
« C'est la même chose à l'attaque, a-t-il continué. Nous marquons souvent à l'aide de retours de lancers ou de deuxièmes chances. Au bout du compte, ça revient au même aux deux extrémités de la patinoire. Nous devons créer plus d'attaques, à un bout, et resserrer le jeu, à l'autre bout. »
L'attaque massive
L'amélioration du jeu de puissance est un autre aspect sur lequel on planche énormément. On a eu beau avoir été meilleur en 2019-20 que la saison précédente, en faisant passer le taux d'efficacité de 13,3 à 17,7 pour cent en 22e position de la Ligue, on demeure loin du seuil de respectabilité.
Muller a dit croire que l'équipe possède maintenant les outils requis pour sa relance, avec les acquisitions des attaquants Josh Anderson et Tyler Toffoli. Avec l'émergence des jeunes Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi, il s'agit selon lui de trouver de bons jumelages parce que plusieurs des meilleurs éléments sont des droitiers, avec Shea Weber.

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Muller estime en tout cas que les adversaires ne pourront plus se permettre de « tricher » en ciblant le défenseur Weber pour l'empêcher de décocher des bombes. La présence près du filet adverse de rôdeurs comme Anderson, qui peut s'imposer physiquement, et Toffoli, qui possède des mains agiles, offrira plus de possibilités.
Muller a indiqué que le CH pourrait s'inspirer de stratégies d'équipes comme les Capitals de Washington et les Oilers d'Edmonton, qui utilisent un pion pour faire la distribution de la rondelle au centre du carré défensif, directement dans l'enclave. Chez les Capitals, c'est T.J. Oshie qui s'acquitte de la tâche, et pour les Oilers, c'est Leon Draisaitl.
« C'est un genre de quart-arrière, a illustré Muller. Patrice Bergeron est ce joueur pour les Bruins de Boston. »
On ne sait pas à quel moment la saison se mettra en branle ni quelle forme elle prendra. La possibilité d'évoluer au sein d'une section pancanadienne modifierait évidemment la donne en matière de préparation et de préparatifs.
« Nous commencerons à décortiquer les équipes quand nous connaîtrons l'identité de celles que nous affronterons, a-t-il mentionné. Il pourrait y avoir plusieurs autres paramètres à analyser, comme les déplacements, les changements de fuseaux horaires et d'autres variables semblables. »