David Ayres 2.25

BOCA RATON, Floride - La procédure pour l'utilisation du gardien auxiliaire d'urgence fonctionne bien et demeurera inchangée, ont décidé les directeurs généraux, lundi lors de leur réunion annuelle.

« Il y a eu beaucoup de discussions », a déclaré le vice-président exécutif de la LNH Colin Campbell. « Le point le plus important à retenir est que, au point où nous en sommes, la procédure a bien fonctionné. Tout le monde est satisfait et le processus fonctionne. »
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Le sujet a fait surface quand David Ayres a été forcé d'enfiler l'uniforme des Hurricanes de la Caroline dans une victoire de 6-3 contre les Maple Leafs de Toronto, le 22 février au Scotiabank Arena, en raison de blessures durant le match aux gardiens de la Caroline Petr Mrazek et James Reimer.
Ayres, un homme de 42 ans qui agit comme conducteur de surfaceuse au Mattamy Athletic Center de Toronto et qui s'entraîne régulièrement avec les Maple Leafs, a réalisé huit arrêts dans les 29 dernières minutes de la rencontre et est devenu le plus vieux gardien dans l'histoire de la LNH à gagner à ses débuts en saison régulière.
Campbell a indiqué que le DG des Hurricanes Don Waddell et le DG des Maple Leafs Kyle Dubas étaient dans le groupe qui a discuté de la procédure du gardien d'urgence.
« Ç'a fini par être une belle histoire », a dit Campbell au sujet d'Ayres.
Mais c'était également la deuxième fois en plus de 6200 matchs joués avec l'actuelle procédure du gardien d'urgence - qui remonte à la saison 2015-16 et qui stipule qu'il doit y avoir un gardien d'urgence avec aucune expérience dans les rangs professionnels dans chaque aréna pour chaque partie - qu'un gardien d'urgence a dû sauter sur la glace.
C'est survenu le 29 mars 2018, quand Scott Foster, un comptable de 36 ans, a réalisé sept arrêts en 15 minutes de temps de jeu avec les Blackhawks de Chicago dans un gain de 6-2 contre les Jets de Winnipeg au United Center.
« C'est arrivé deux fois, mais ça ne veut pas dire que quelque chose ne fonctionne pas », a mentionné Kay Whitmore, le vice-président exécutif aux opérations hockey. « Le Registraire central possède une liste, et chaque soir, dès qu'un gardien se blesse, la personne qui est présente à la salle de révision peut appeler le Registraire central et indiquer qui a quitté la rencontre. On nous donne ensuite un nom, et cette personne est préapprouvée. »
Ayres est l'un des 136 gardiens d'urgence préapprouvés dans la LNH cette saison.
Chaque saison, toutes les équipes doivent soumettre une liste à la Ligue de gardiens d'urgence admissibles à jouer. Ce sont généralement d'anciens joueurs des rangs universitaires ou collégiaux qui habitent dans la région.
Le gardien d'urgence est admissible à jouer pour les deux équipes, ce pour quoi Ayres, qui agit comme gardien d'urgence à Toronto, a enfilé l'uniforme des Hurricanes.
« Quand le gardien d'une équipe se blesse, le gardien d'urgence ne peut pas aller s'asseoir au banc de l'équipe en question, car si les deux gardiens de l'adversaire tombent au combat, on aura alors besoin de lui », a expliqué Whitmore.
S'il doit entrer dans le match, le gardien d'urgence signe un contrat d'essai amateur avant de sauter sur la glace. Il n'est ni payé ni considéré comme un professionnel puisqu'il ne signe pas un contrat professionnel.
« Chaque équipe compte désormais sur des gens capables de faire bonne figure », a dit le DG des Panthers de la Floride Dale Tallon.
Certaines équipes tiennent un camp d'essai avant la saison pour déterminer qui est le plus apte à se retrouver sur leur liste de gardiens d'urgence. Les Kings de Los Angeles l'ont fait avec leur entraîneur des gardiens Bill Ranford, qui était présent au camp d'essai pour filtrer les candidats.
« Ça devient un bon événement dans la communauté, a dit Whitmore. Ça dépend d'où tu te situes géographiquement. Les options sont plus limitées dans certains marchés. »
Le gardien d'urgence s'entraîne habituellement comme gardien remplaçant avec l'équipe de sa ville quand celle-ci a besoin de reposer un gardien régulier, comme Ayres le fait avec les Maple Leafs. On demande aussi occasionnellement au gardien d'urgence de prendre la place d'un gardien régulier de l'équipe adverse qui s'entraîne en ville.
« Ce sont des choses qui se produisent, et plusieurs de ces gars-là reçoivent des lancers de joueurs de la LNH plus souvent que ce que les gens pensent », a fait valoir le DG des Jets Kevin Cheveldayoff. « Je sais qu'à Winnipeg, nous faisons appel à un gardien d'urgence quand nous voulons reposer l'un de nos réguliers, histoire de lui donner une pause s'il est malade ou fatigué. »
C'est en partie parce que les gardiens d'urgence ont généralement déjà fait face à des joueurs de la LNH que les DG n'ont pas ressenti le besoin de modifier la procédure à ce moment-ci.
« Ce sont des gardiens qui se sont entraînés, a dit Whitmore. Ils reçoivent des tirs de joueurs de la LNH. Ce n'est pas parce que j'ai joué dans la LNH il y a 18 ans que je serais aussi bon qu'Ayres. Il ne faut pas le juger dès son arrivée sur la patinoire, car il sait ce qu'il fait. C'est la raison pour laquelle les DG ont estimé que ça fonctionne bien pour le moment. Ç'a été une belle discussion, mais nous allons laisser ça de côté. »