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MONTRÉAL- Après une victoire, les Canadiens de Montréal ont tôt fait de retomber dans leurs travers en défense. Le Kraken de Seattle n'en demandait pas tant au Centre Bell, lundi.

Eeli Tolvanen, Daniel Sprong et Vince Dunn ont animé l'attaque en première période, et le gardien Martin Jones a repoussé 21 lancers dans la victoire sans appel du Kraken 4-0 - la cinquième d'affilée de l'équipe de deuxième saison dans la LNH. Le vétéran Jones a signé son 27e blanchissage dans la LNH.
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« Je ne comprends pas. Nous n'étions pas prêts », a pesté l'entraîneur du CH Martin St-Louis, au terme de la huitième défaite en neuf matchs de ses troupiers (1-7-1). « Les gars n'ont pas commencé le match à la bonne heure. C'est décevant. »
Auteur d'une aide, le joueur de centre recrue Matty Beniers a étiré à quatre sa séquence de matchs avec au moins un but, en faisant mouche dans un filet désert.
En amassant deux passes, l'attaquant québécois Yanni Gourde a porté son total de points à 15 (huit buts, sept passes) face au CH en 18 matchs en carrière.
« Les Canadiens ont de bons éléments à l'attaque, et nous avons fait du bon travail pour limiter leurs chances, a analysé Jones. En jouant de façon très rapide, nous ne donnons pas beaucoup de temps et d'espace à nos adversaires. Notre échec avant nous permet de passer beaucoup de temps en territoire ennemi. »
Samuel Montembeault a d'ailleurs été confronté à un barrage de 40 tirs devant le filet des Canadiens (16-22-3), qui poursuivent leur séjour à domicile en recevant la visite des Predators de Nashville jeudi (19 h HE; RDS, TSN2, BSSO).
Montembeault pourrait être appelé à s'acquitter de la tâche de numéro un en raison de la blessure au vétéran Jake Allen.
« Je ne sais pas quelle est la nature de la blessure de Jake », a commenté le Québécois. « J'estime avoir bien fait ce soir. C'est important que je bâtisse là-dessus si je suis de retour devant le filet jeudi. »
Hacher menu
Tout le progrès observé en défense dans les deux premiers matchs de l'année joués au Centre Bell a pris le bord en première période.
Le Kraken (23-12-4) a haché menu la défense du CH, en se donnant les devants 3-0 chemin faisant.
« Après notre belle victoire samedi, on aurait dit que nous pensions que ce serait une soirée facile », a affirmé le capitaine Nick Suzuki. « Il n'y a pas de soirées faciles dans la LNH, surtout contre une équipe comme le Kraken qui lutte pour une place en séries et qui joue bien dernièrement. »
Tolvanen a ouvert le score à 6:54, en complétant la stratégie de Dunn et de Gourde à la gauche du gardien.
Sprong a doublé l'avance des siens en supériorité numérique, à 10:01. Le 'Wayne Gretzky' néerlandais a dégainé sur réception de la passe d'Andre Burakovsky du flanc gauche.
Dunn a été crédité du troisième but, à 14:20. Le lancer du défenseur a bifurqué sur Johnathan Kovacevic devant Montembeault.

Le Kraken signe une cinquième victoire de suite

À un moment donné, le Kraken détenait l'avantage 18-2 dans la colonne des tirs.
« C'est une mauvaise performance en première période qui m'achale », a ajouté St-Louis, ne mâchant pas ses mots. « Je suis déçu de la première période du groupe. Je suis déçu du niveau d'engagement en défense du groupe. Ça nous a coûté le match. »
Avant la fin du premier tiers, Jones a frustré Juraj Slafkovsky au terme d'une échappée.
La bonne nouvelle pour le Tricolore, qui a subi un quatrième revers en autant de sorties avec son chandail rétro, c'est qu'il a tenu le coup en deuxième période. La mauvaise, c'est qu'il n'a pas pu rétrécir l'écart.
« Les deuxième et troisième périodes ne veulent absolument rien dire après une mauvaise première période semblable. C'est 'plate' », a maugréé St-Louis, quand on a voulu relever un aspect positif de l'improductive soirée.
En troisième, le Kraken a fermé la porte à triple tour dans sa zone, à défaut de se donner en spectacle. Il n'avait pas à le faire.
« L'identité ne se bâtit pas du jour au lendemain, a conclu St-Louis. Notre bon est vraiment bon, mais il faut que notre mauvais soit meilleur. Il faut améliorer notre mauvais. Le plancher descend vite et souvent », a-t-il imagé.
« Ça prend de la constance et de l'engagement des joueurs tout le temps. Nous ne pouvons pas faire ça qu'avec sept ou huit gars. Il faut l'implication de tout le monde. »