L'inertie du jeu de puissance : C'est la principale raison de l'élimination du CH. Les Predators de Nashville et lui se sont échangé le dernier rang de la LNH en supériorité numérique pendant la majeure partie de la saison. Ses déboires en supériorité numérique ont presque annulé l'amélioration appréciable de son jeu à cinq contre cinq.
« Toutes les équipes ont des lacunes. La nôtre c'en est une grande, le jeu de puissance », a avoué sans détour l'entraîneur Claude Julien tout juste avant la pause du Match des étoiles.
Une grande lacune qu'on a été incapable de juguler. Si au moins, à défaut de produire, l'attaque massive avait permis de redonner du rythme à l'équipe, ç'aurait été un moindre mal. Mais non, trop souvent c'étaient les rivaux qui se nourrissaient de sa paralysie.
Avec un jeu de puissance de dernier tiers, avoisinant les 16 pour cent de taux de réussite, le Tricolore aurait obtenu sa place en séries sans problème. Inutile de préciser que c'est un problème sur lequel il faut se pencher sérieusement.
La défense : Le CH a commencé la saison sans son meneur de jeu en défense, Shea Weber, qui récupérait d'une opération. Jeff Petry a fait de l'excellent travail comme défenseur numéro un, mais l'équipe a eu de la difficulté à trouver de la stabilité. Les Karl Alzner, David Schlemko et Xavier Ouellet, sur lesquels on misait, n'ont pas été à la hauteur. Le jeune Victor Mete a connu un lent début de saison. Noah Juulsen a bien fait, avant de ralentir et de voir sa saison être écourtée par une blessure. Mike Reilly a été tantôt bon tantôt décevant. On a tenu bon jusqu'au retour de Weber en novembre. Mete s'est ressaisi après un séjour dans les rangs mineurs, le vétéran Jordie Benn a retrouvé ses repères et l'arrivée de Brett Kulak en novembre a redynamisé le groupe que le brio du gardien Carey Price a contribué à bien faire paraître, il faut l'admettre. L'acquisition d'un défenseur gaucher, idéalement comme partenaire de Weber, doit demeurer dans les cartons pour la saison morte.