Aux leaders des Bruins de montrer la voie

Le Lightning de Tampa a le vent en poupe et les Bruins de Boston sont embourbés dans les câbles, après les quatre premières régates de la série. Même que pour les deux antagonistes de l'Association de l'Est, c'est du déjà vu d'un passé très récent.

Il a deux ans, également dans un choc de deuxième tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, le Lightning a liquidé les Bruins en cinq rencontres après avoir perdu le duel initial, comme cette année.
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Le scénario de 2018 pourrait donc se répéter à l'occasion du match no 5 lundi (19 h HE; TVAS, CBC, SN, NBCSN, NHL.TV).
Même si Lightning a eu l'avantage marqué 10-2 dans les buts au cours des deux derniers matchs, on ne s'attend pas à ce que les finalistes de la Coupe Stanley en 2019 agitent le drapeau blanc.
« Nos leaders vont montrer la voie et les autres vont les suivre », a déclaré l'entraîneur Bruce Cassidy, dimanche. « C'est habituellement notre recette du succès et elle ne doit pas changer. Nos meilleurs joueurs doivent être les meilleurs. Ils n'auront pas le choix, lundi. »
Un des meneurs des Bruins, le talentueux ailier David Pastrnak, a souligné que ses coéquipiers et lui en ont vu d'autres.
« Personnellement, je carbure à ce genre de défis, a affirmé le Tchèque. Les séries, c'est le moment de l'année où on se défonce et où on doit être à notre mieux. J'ai déjà hâte à lundi. »
À ses côtés en visioconférence, le défenseur Torey Krug a parlé de l'importance pour l'équipe de s'en tenir à ce qu'elle fait de mieux, sans se soucier du score final.
« L'exemple qui me vient à l'esprit, c'est la série contre les Maple Leafs de Toronto l'an dernier, a relaté Krug. Dans un match où nous faisions face à l'élimination, les Maple Leafs ont marqué les premiers, mais nous sommes restés concentrés sur ce que nous devions faire et ça nous a permis de revenir et de prendre l'initiative du match.
« Nous devons nous recoller à notre système et jouer comme l'équipe qui a été la meilleure de la LNH en saison régulière. Si c'est insuffisant pour gagner, eh bien nous vivrons avec le résultat », a-t-il estimé.
Kuraly, peut-être
Les Bruins pourraient ravoir dans la formation le joueur de centre de soutien Sean Kuraly, absent lors des deux derniers matchs, mais il est acquis que Chris Wagner sera absent.
Cassidy a indiqué que Kuraly a patiné avec le groupe, dimanche. L'attaquant Nick Ritchie ne l'a pas fait, et l'entraîneur a précisé qu'il représente un cas douteux.
Le vétéran gardien Jaroslav Halak ne s'est pointé que pour une partie de la séance d'entraînement, mais Cassidy a assuré qu'il sera à son poste.
L'entraîneur s'est porté à la défense de Halak, qui a été chancelant sur quelques buts du Lightning dans les derniers matchs, en disant qu'on devait mieux le seconder.
« Nous devons être meilleurs devant lui pour qu'il soit à son mieux », a-t-il estimé, en citant en guise d'exemple le premier but du Lightning, samedi. « Si nous sommes meilleurs, il pourra mieux retrouver ses aises. Nous nous fions trop à lui actuellement, et c'est un aspect que nous devrons corriger, lundi. »

Début crucial
Cassidy a parlé de l'importance du début de la rencontre. Pour s'être retrouvé aux deux bouts de la lorgnette, son homologue Jon Cooper ne peut être plus en accord avec lui.
« Les Bruins ne se sortiront pas tout seuls. Nous devrons les sortir », a lancé Cooper, dimanche.
« Les joueurs qui étaient avec nous en 2018, ou même si on se reporte à il y a quelques semaines contre les Blue Jackets de Columbus, doivent s'inspirer de l'état d'esprit dans lequel ils ont été ainsi que ce qu'ils ont dû faire. »
Tout baigne pour le Lightning depuis qu'il a enlevé les honneurs du match no 2 en prolongation. Cooper a dit que la machine est tellement bien rodée que l'équipe se dirige quasiment d'elle-même.
Palat, chasseur d'ours
En l'absence du capitaine Steven Stamkos, des joueurs ont pris le relais à l'attaque. Le vétéran Ondrej Palat est un de ceux-là, avec quatre buts dans les trois dernières rencontres.
Palat a le numéro des Bruins ayant réussi quatre buts gagnants au cours des deux dernières séries entre les deux équipes.
Cooper a dit revoir en Palat le membre du « trio des Triplets » qui a fait flèche de tout bois pendant la saison 2014-15 et les séries subséquentes. Palat, Tyler Johnson et Nikita Kucherov formaient l'unité, « qui était peut-être dans le temps le meilleur trio de la Ligue nationale », a soutenu Cooper.

Cinq ans plus tard, Brayden Point remplace Johnson, qui évolue à l'aile droite dans la deuxième unité complétée par Alex Killorn et Anthony Cirelli.
« Je connais parfaitement Ondrej parce que j'ai été son seul entraîneur dans les rangs professionnels, a raconté Cooper. Il est arrivé dans l'équipe-école de Norfolk en 2012. C'est un compétiteur, il possède un désir de vaincre peu commun.
« Dans le trio dans lequel il joue, il est celui dont on parle le moins, a-t-il enchaîné. C'est possiblement injuste pour lui, mais c'est ce qu'il souhaite. Son jeu a évolué, il est appelé à jouer des minutes éprouvantes. C'est difficile pour lui de maintenir le rythme pendant 82 matchs en saison régulière. C'est le type de joueur qui peut nous être utile au sein des quatre trios. »