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DENVER -Le chemin de Nicolas Aubé-Kubel vers la finale de la Coupe Stanley était loin d'être tracé d'avance. Il y a huit mois, les Flyers de Philadelphie lui disaient de façon indirecte que ses services n'étaient plus requis en plaçant son nom au ballottage.

« C'est beaucoup d'émotions de se faire revirer de bord et se faire dire qu'on ne te veut plus dans une équipe », a amorcé l'attaquant de l'Avalanche du Colorado, lors de la journée des médias, mardi. « …] Je trouve ça encore un peu bizarre. Je pense que c'était une décision de masse salariale.
« En même temps, je ne performais pas tant bien au début de l'année. Je savais que j'avais plus à donner. »
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Après avoir disputé sept matchs avec les Flyers - une équipe qui a éventuellement conclu au 29e rang du classement général - le Sorelois en avait visiblement assez dans le réservoir pour disputer 67 des 70 derniers matchs de la deuxième meilleure formation en saison régulière.
Il a même établi des sommets en carrière pour les buts (11) et les points (23) en 74 matchs avec les Flyers et l'Avalanche. Son entraîneur Jared Bednar l'a aussi envoyé dans la mêlée pour 12 des 14 rencontres éliminatoires de l'équipe, jusqu'à maintenant.

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« Je suis dans la meilleure équipe de la LNH, a-t-il pris le soin de souligner. Que je sois 13e attaquant ou dans la formation, c'est toujours la même approche. J'essaie de me préparer pour le prochain match que je vais jouer. Chaque fois que j'ai été exclu, je suis revenu en force.
« C'est ça qui m'a permis de ne pas manquer beaucoup de matchs cette année. »
À sa deuxième présence seulement en séries éliminatoires dans la LNH, le patineur de 26 ans est maintenant à quatre victoires de mettre la main sur la Coupe Stanley. Il ne s'imaginait pas là, il y a quelques mois, mais la vie s'est chargée de bien faire les choses.
Aubé-Kubel doit maintenant se servir de la mince expérience qu'il a acquise au cours de sa carrière pour tenter de gérer tout ce qui vient avec la pression de jouer sur cette grande scène. Même sa conquête de la Coupe du Président, en 2014, avec les Foreurs de Val-d'Or pourrait lui servir.
« C'est vraiment différent le junior et la LNH, a-t-il remis en perspective. Je pense avoir plus appris du parcours avec les Flyers dans la bulle à Toronto. On avait joué contre le Lightning, justement. Je me base un peu plus là-dessus que sur les séries avec les Foreurs. »
Deux ans après avoir croisé le fer avec la formation floridienne, le Québécois la retrouvera alors que les joueurs du noyau ont deux bagues de plus aux doigts. Mais contrairement à 2020, il évolue pour une équipe qui n'a pas grand-chose à lui envier.
« Ce sont les deux meilleures équipes et j'avais le sentiment que le Lightning se rendrait en finale au début des séries, a-t-il confié. Leur système défensif et leur gardien sont ce qui leur permet de ressortir du lot. Mais avec le punch et la rapidité qu'on a en attaque, on ne devrait pas en manquer pendant la série. »