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ARLINGTON -Ce moment, Alex Ovechkin l'attendait depuis longtemps.
Le troisième affrontement de la série finale de la Coupe Stanley entre les Capitals et les Golden Knights représentera l'accomplissement d'un travail de longue haleine pour la vedette russe.

« Je suis excité, a-t-il déclaré, vendredi. Je pense que tout le monde l'est à Washington. Ça va être plaisant et intéressant. Ce sera aussi difficile. Mais c'est pourquoi nous avons travaillé aussi fort pour nous retrouver dans cette position, pour vivre ce moment. »
Pour la première fois en 20 ans, samedi (20h HE; TVAS, CBC, SN), un match de la Finale sera présenté à Washington.
La dernière fois - le 16 juin 1998 - les Red Wings de Detroit l'avaient emporté 4-1 dans le match no 4 pour compléter le balayage contre une formation des Capitals qui n'avait tout simplement pas fait le poids à sa première présence en finale.
En ce sens, l'édition actuelle des Capitals a déjà franchi une étape de plus. En battant les Golden Knights 3-2 lors du deuxième match à Vegas, ils ont égalé la série 1-1 et auront l'occasion de prendre le contrôle devant leurs partisans.
Enfin, diront certains.
Depuis son arrivée dans la capitale américaine en 2005-06, Ovechkin a permis de redorer le blason de l'équipe et d'en faire une puissance... en saison régulière. Mais ces succès ne s'étaient jamais transposés en séries.
En 13 saisons, le no 8 a aidé les Capitals à terminer au premier rang de leur section à huit reprises et à remporter le Trophée des présidents - remis à la meilleure équipe en saison régulière - en 2015-2016 et 2016-2017.

Mais jamais, au cours de ces 13 saisons, les Capitals n'avaient franchi la deuxième ronde des séries. Ces échecs répétés ont nui à la réputation de celui qui peut facilement être considéré comme l'un des meilleurs francs-tireurs de l'histoire de la LNH.
« Je pense qu'il s'est personnellement fait une promesse », a avancé l'entraîneur des Capitals Barry Trotz à propos de son capitaine.
« Il veut amener son jeu à un autre niveau et forcer l'équipe à faire de même. Je pense qu'il l'a fait. Il va falloir lui poser la question, mais je pense qu'il livre la marchandise sur plusieurs aspects différents. Je crois qu'il a grandi en tant que joueur et en tant que capitaine. »
Moins d'attentes, plus de liberté
Cette année, les attentes étaient moins grandes envers les Capitals et personne ne s'attendait à ce qu'ils connaissent finalement du succès en séries. Après autant de rendez-vous ratés, la fameuse « fenêtre d'opportunité » semblait se refermer peu à peu.
Les Capitals ont terminé au premier rang de la section Métropolitaine avec une récolte fort respectable de 105 points, mais n'ont jamais été dans la course pour le premier rang du classement général.
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Avec du recul, c'est probablement ce qui leur a permis de chasser leurs vieux démons et de se concentrer sur la tâche. Si Trotz a souvent répété qu'il avait remarqué que son capitaine jouait plus librement, il a ajouté vendredi que ce fut le cas pour l'équipe au grand complet.
Les nombreuses claques au visage et les remises en question qui ont suivi chacune des récentes éliminations leur servent désormais d'expérience.
« Il n'y a aucun doute, a répondu Trotz. La détermination vient du nombre de fois que tu es prêt à te relever. Si tu es prêt à te relever une fois de plus, les bonnes choses vont se produire. Si tu baisses les bras, ça ne se produira pas. Ce groupe a été envoyé au sol plusieurs fois et il s'est relevé.
« Dans la vie ou dans le sport, quand tu te bats assez longtemps, si tu es prêt à te relever une fois de plus, tu réalises à quel point tu es près du but. Si tu tiens bon, tu seras probablement capable d'atteindre le sommet. Ils ont appris cette leçon à la dure, mais ils l'ont retenue. »
Ç'a été payant; le sommet n'est maintenant qu'à trois victoires.