Perry-Canadiens-badge-Laflamme

Corey Perry a fait ses débuts au camp d'entraînement des Canadiens de Montréal au sein du cinquième trio, mardi.

L'entrée en scène du vétéran ailier droit a relégué dans le groupe de réservistes Jordan Weal, qui s'était entraîné dans le trio en trop lundi.
À LIRE AUSSI : Weber et Price débordent d'optimisme | Julien s'inspirera de nouveau des enseignements de Doc Rivers
Perry a bien paru et il ne serait pas surprenant qu'il monte rapidement en grade. L'entraîneur Claude Julien l'a inclus dans une des deux unités du jeu de puissance, avant le début officiel de la séance d'entraînement.
Julien a dit avoir aimé ce qu'il a vu pour sa première sortie sur patins après avoir terminé sa période d'isolement.
« Il a peut-être ralenti, mais il a encore plusieurs atouts, comme sa présence sur le jeu de puissance, a-t-il noté. Il n'y a pas beaucoup de meilleurs joueurs que lui autour du filet adverse. On peut voir son intelligence au jeu, avec ou sans la rondelle. Il va apporter de la profondeur à la formation. »
Plus tard, Julien en a rajouté en parlant du niveau de compétitivité de Perry.

« Je me souviens, et je lui en ai déjà parlé, de sa performance au tournoi de la Coupe Memorial en 2005, a-t-il raconté. C'était clair en le voyant aller qu'il voulait être le meilleur joueur du tournoi, meilleur que Sidney Crosby de l'Océanic de Rimouski. C'est tout un compétiteur, un bougre de compétiteur. Vous ne voulez pas croiser son chemin quand il est dans cet état d'esprit. Il a encore ça en lui. Ce n'est pas un joueur agréable à affronter. Vous voulez l'avoir de votre côté. »
Plus de tirs, moins de dentelle
Perry a fait des répétitions en alternance avec Josh Anderson dans la seconde unité de l'attaque massive, qui a regroupé Tomas Tatar, Brendan Gallagher et Jesperi Kotkaniemi comme autres attaquants. Les défenseurs Victor Mete et Alexander Romanov ont également alterné.
L'unité principale avait Nick Suzuki comme chef de file, flanqué des ailiers Jonathan Drouin et Tyler Toffoli ainsi que des défenseurs Jeff Petry et Shea Weber. Petry et Weber, deux droitiers, ont rarement été jumelés en supériorité numérique.
Par la composition des unités, on a observé quelques différences dans les stratégies déployées.
Dans la première, le nouveau venu Toffoli occupait l'enclave, d'où il pouvait décocher des tirs. Petry et Weber sont deux autres invitantes possibilités pour des lancers. Drouin et Suzuki sont de bons passeurs en bas de territoire.
Dans la seconde, Perry ou Anderson avait comme mission d'enrayer le champ de vision du gardien, avec Tatar, Gallagher, Kotkaniemi et Mete ou Romanov comme francs-tireurs.
« Nous voulons que la deuxième unité lance plus que l'autre, a élaboré Julien. Tatar et Anderson possèdent de bons lancers, Gallagher peut tirer vite à courte distance. Mete n'a pas un puissant tir, mais il peut faire bien circuler la rondelle. Romanov a un bon lancer, il ne craint pas de l'utiliser, nous voulons voir ce qu'il peut faire.
« Il y a des fabricants de jeux dans la première unité, a continué l'entraîneur. Vous avez pu voir comment Toffoli peut dégainer de l'enclave. Au bout du compte, nous voulons voir les gars tirer davantage. Nous ne voulons pas les voir se passer la rondelle trop longtemps à l'extérieur de la boîte (défensive). »
Julien a souligné qu'on en est qu'à la première étape des expérimentations.
« Nous commençons avec ça. Nous espérons former deux unités qui pourront créer plus de chances et, conséquemment, plus de buts, ce qui nous permettra d'améliorer notre taux de réussite. »
Le jumelage Petry-Weber, qui tous deux possèdent de retentissantes frappes, est intéressant parce qu'il gardera les adversaires sur un pied d'alerte. Ils devront garder un œil sur les deux, au lieu de se concentrer uniquement sur un seul.
« Le potentiel est là »
L'attaque massive du CH vivote depuis deux saisons. On a eu beau avoir été meilleurs en 2019-20 que la saison précédente, en faisant passer le taux d'efficacité de 13,3 à 17,7 pour cent en 22e position de la LNH, on est loin du seuil de respectabilité.
On doit viser le même niveau d'excellence qu'il y a trois saisons (2017-18), quand l'équipe a pris la 12e place de la Ligue avec un taux de 21,2 pour cent.
« Le potentiel est là, il l'a toujours été, mais le mot potentiel est nul dans le sport si vous ne livrez pas la marchandise, a lancé Gallagher. Il faut livrer la marchandise. »
La recette n'a jamais été sorcière, selon le combatif ailier.
« Il faut faire se produire les choses plus rapidement et simplement, c'est-à-dire tirer au but et redoubler d'ardeur pour récupérer d'éventuels retours. »
L'ajout de joueurs costauds qui font moins dans la finesse, comme Perry et Anderson, ne nuira certainement pas à l'application de la recette.
« Je le dis : le potentiel est là. Ce sera formidable si nous pouvons tout mettre ensemble. »