L'ainé de la famille Sasakamoose a disputé 11 matchs avec les Black Hawks en 1953-54. Il n'a pas réussi à amasser de point.
« Il n'y avait que 125 joueurs et six équipes, et j'en faisais partie », avait-il rappelé lors d'une entrevue avec le réseau Global en 2018.
Sa carrière dans la LNH a peut-être été brève, mais elle a ouvert la porte à plusieurs joueurs et entraîneurs avec des origines autochtones, dont Carey Price, Jordin Tootoo, Bryan Trottier, Reggie Leach, George Armstrong, Ted Nolan, Craig Berube, Sheldon Souray, Gino Odjick et Theo Fleury.
« Il a été un pionnier, quelqu'un que tu regardes et qui a brisé des barrières en tant que membre des Premières Nations, a souligné Trottier. Il ne réalisait pas à quel point il a été une inspiration parce qu'il était un homme humble, au même titre, à mon avis, que Jean Béliveau, Gordie Howe et toutes ces personnes qu'on regarde avec admiration. »
Sasakamoose avait appris lors de son dernier match avec Moose Jaw, dans la Western Canadian Junior Hockey League, que les Black Hawks voulaient qu'il se présente à Toronto pour disputer un match contre les Maple Leafs le 27 février 1954.
« J'ai sauté dans le train le soir même », a-t-il raconté au Edmonton Sun en mars 2014. « Je m'en allais à Toronto. J'allais jouer. Trois jours sur le train. Je ne sais pas comment ça s'est su aussi rapidement qu'un Indien allait jouer.
« Je faisais mon réchauffement sur la glace. Quelqu'un a patiné à mes côtés et m'a dit ''il y a quelqu'un qui veut te parler là-bas''. Je n'avais jamais vu le (commentateur) Foster Hewitt de ma vie, puisqu'il décrivait à la radio. Il m'a demandé comment on prononçait mon nom. C'était une grosse nouvelle, très importante. J'étais un Indien qui allait jouer avec un Indien sur mon chandail. »