Dans sa modestie habituelle, il s’interrogeait un brin sur le choix des trois étoiles.
« Je ne méritais pas la première étoile, c’était plus symbolique et par gentillesse, a souligné le gardien originaire de Sorel. Oui, j’ai gagné le match, mais Frédérick Gaudreau était l’étoile de ce match avec deux buts et une passe.
« Fred n’avait pas encore marqué cette saison. Il se place une grosse pression sur les épaules. Il veut bien jouer pour l’équipe. Mais je lui dis souvent que même s’il ne marque pas, il aide l’équipe. Il joue très bien défensivement, il se positionne bien et il tue des punitions. Il n’y a pas juste les buts et les points. Tu as besoin aussi de bons attaquants défensifs. »
En héritant de la première étoile, Fleury a obtenu l’occasion de saluer ses anciens partisans, mais aussi de renouer brièvement avec Sidney Crosby et Kristopher Letang qui l’ont attendu sur la patinoire.
« J’étais heureux de faire un dernier tour de piste sur la glace. Sid et Tanner (Letang) m’attendaient pour me saluer. Ça m’a fait chaud au cœur. J’ai tellement passé de belles années à Pittsburgh. J’ai gagné la Coupe Stanley à trois reprises avec les Penguins. Tu formes des liens pour toujours quand tu gagnes. Il y a aussi eu des moments plus difficiles, mais ça fait toujours partie du hockey. Sid, Tanner et Geno (Malkin) resteront toujours de grands amis. »
Lors de son passage à Pittsburgh, le numéro 29 a fait le bonheur de jeunes adolescents après l’entraînement du Wild à la veille du match.
« Je n’avais rien planifié. Nous patinions au centre d’entraînement des Penguins. Il y a deux glaces là-bas. À mon retour dans le vestiaire, j’ai regardé l’autre patinoire et j’ai remarqué que les jeunes décochaient des tirs dans un filet désert. Je me suis dit que j’étais pour y aller pour bloquer des rondelles. C’est toujours plus agréable pour eux. Et je me suis bien amusé moi aussi. »
Un environnement gagnant
Fleury, qui fêtera ses 40 ans le 28 novembre, est assez vieux pour comprendre une référence à Dominique Michel. Il rangera son masque et ses jambières à la fin de la saison.
« Oui, ça devient clair dans mon esprit, a-t-il dit. Je ne peux pas dire que je vais revenir pour une autre saison tous les ans. J’étais pratiquement gêné de rejouer à Pittsburgh cette année. Je suis en paix avec mon choix (dernière année). Je me sens encore bien sur la glace. Je peux encore aider le Wild. Le corps suit et la tête aussi. Mais je sais qu’il y a toujours une fin. Je vais tout donner pour cette année.
« C’est encore plus le fun cette année, a-t-il poursuivi. L’an dernier, le Wild a connu une saison difficile et un mauvais début de saison. C’est toujours plus agréable de jouer au hockey quand tu gagnes. Tu deviens plus relaxe, tu t’amuses et tu as confiance. Il y a un bon groupe de joueurs avec le Wild. Je voulais revenir pour une autre saison et j’en profiterai au maximum. »
Depuis le début de l’année, Fleury a participé à trois des neuf matchs du Wild, présentant un dossier de 2-0-1 avec une moyenne de 2,93 et un pourcentage d’arrêts de ,899.
Filip Gustavsson a hérité du rôle de numéro un grâce à un très bon départ avec une fiche de 4-1-1, une moyenne de 2,17 et un taux d’efficacité de ,922.
« Je veux jouer ma part de matchs, je reste toujours compétitif, mais je ne peux pas me plaindre puisque Filip mérite de jouer, a répliqué le Québécois. Il nous donne du gros hockey. »