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BUFFALO -Kevin Mandolese voit la lumière au bout du tunnel.

Quatre ans après avoir été repêché par les Sénateurs d'Ottawa, le gardien québécois est sur le point de s'établir pour de bon dans la Ligue américaine et n'est plus bien loin de l'objectif ultime. Il n'y a maintenant plus que trois gardiens devant lui dans la hiérarchie de l'équipe.
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Cam Talbot et Anton Forsberg devraient former le duo du grand club tandis qu'il devrait être l'adjoint de Mads Sogaard au sein du club-école de Belleville.
« C'est excitant, mais j'essaie de prendre ça une journée à la fois en gardant en tête que je suis chez les pros et que je dois mériter mon poste tous les jours, a-t-il fait valoir en entrevue avec LNH.com. Si je m'assois sur mes lauriers, je sais qu'un autre va prendre ma place. »
Les signes sont toutefois encourageants. En échangeant Filip Gustavsson au Wild en retour de Talbot - un vétéran de 35 ans qui n'a plus qu'une année à écouler à son contrat - le directeur général Pierre Dorion a envoyé un message assez positif aux deux jeunes qui cognent à la porte.
« C'est comme un petit vote de confiance pour Mads et moi, a interprété le portier de 22 ans. Les changements qui sont survenus sont très encourageants. Mais si on ne travaille pas et qu'on ne s'améliore pas, ça ne voudra rien dire.
« On entretient une compétition saine, on se pousse l'un et l'autre. On vit ensemble et on est très proches. Comme on a le même âge, on passe pas mal à travers les mêmes étapes en même temps et ça nous aide dans notre développement. »
Le natif de Blainville et son complice danois savent cependant qu'ils ne doivent pas voir trop loin, que tout peut changer rapidement devant le filet. Ils en ont eu la preuve à maintes reprises dans les dernières années à Ottawa puisque le plan a souvent été modifié en cours de route.
Il y a deux ans à peine, Matt Murray signait un contrat de quatre ans et 25 millions $ avec la formation ottavienne. Mais voilà qu'il s'alignera désormais avec les Maple Leafs de Toronto.
« Depuis que je suis dans l'organisation, il y a tellement eu de changements à cette position, a remarqué Mandolese. C'est pour ça que je me concentre sur ce que je dois faire et sur ce que je dois améliorer pour continuer de progresser. Je ne dois rien tenir pour acquis, et dans mon rôle de négligé, c'est facile à faire. »
En 17 matchs dans la Ligue américaine, la saison dernière, Mandolese a maintenu une fiche de 9-5-1, une moyenne de buts alloués de 3,12 et un taux d'efficacité de ,901. Il a effectué un court séjour de deux semaines dans la ECHL, et sa saison a pris fin prématurément en mars en raison d'une blessure au genou.
« Mentalement, c'était plus difficile parce que je savais que je pouvais être rétrogradé à n'importe quel moment, a-t-il reconnu. J'ai appris beaucoup sur le fonctionnement du hockey professionnel. Les choses allaient vraiment bien quand je me suis blessé, alors je vais essayer de bâtir là-dessus. »
Année charnière
Ce sera d'autant plus important pour lui de sortir des blocs en force puisqu'il écoulera la dernière année de son contrat de recrue et qu'il sera en quête d'une nouvelle entente.
La dernière fois qu'il s'est retrouvé dans cette situation, c'était à sa dernière année junior alors que les Sénateurs devaient décider de lui accorder ou non un contrat. Il avait convaincu l'état-major de l'équipe en étant nommé gardien par excellence de la LHJMQ.
« Si on regarde la situation, c'est sûr qu'on peut voir ça comme de la pression, a-t-il conclu. Mais j'ai toujours bien performé sous pression. On dirait que ça me permet de bien faire, de sortir le feu, comme si c'était dans mon subconscient. J'ai mis les efforts cet été donc je ne suis pas inquiet pour la suite. »