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BUFFALO -Samuel Poulin a compris bien des choses à sa première saison chez les professionnels.

L'espoir des Penguins de Pittsburgh a pu constater que l'adaptation à la Ligue américaine ne se faisait pas en claquant des doigts, et que rien ne lui était garanti même s'il était, jusqu'en juillet dernier, le seul choix de première ronde de l'organisation en sept ans.
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« Mon début de saison est à oublier, j'ai eu de gros bas, a raconté l'attaquant au tournoi des recrues, samedi. À partir du moment où j'ai été laissé de côté, ma saison a pris son envol. Ç'a été comme un wake-up call. Je ne voulais pas repasser par là.
« C'était une question d'afficher de la constance de match en match et de toujours arriver prêt, peu importe les circonstances. Si ce n'est pas le cas, quelqu'un va prendre ta place. »
Le déclic est survenu au lendemain d'un match contre Utica au début du mois de janvier. Son entraîneur J.D. Forrest l'avait cloué au banc après un atroce revirement avant de l'informer qu'il regarderait la rencontre suivante du haut des gradins.
« Je ne l'ai pas pris personnel, s'est souvenu Poulin. Je savais que mes performances n'étaient pas à la hauteur. Je l'ai bien pris parce que je savais que ça s'en venait avec la façon dont je jouais. C'est la meilleure chose qui m'est arrivée. J'ai tellement appris de ce moment-là. Je n'ai pas regardé derrière ensuite. »
Reconnu pour ses qualités offensives au niveau junior, le Québécois n'avait amassé que sept points, dont quatre buts, à ses 22 premiers matchs. Entre ce moment et la fin de la saison, il a retrouvé ses repères, inscrivant 12 buts et 18 aides en 50 rencontres.
C'est cette explosion en deuxième moitié qui lui laisse croire qu'il peut aspirer à un poste avec le grand club dès cette saison. Le jeune homme de 21 ans a l'impression d'avoir bien fait ses devoirs et d'avoir compris ce qui lui permet d'avoir du succès chez les pros.
« Ça fait trois ans que j'ai été repêché, a-t-il souligné. J'ai grandi en tant que joueur mentalement et physiquement. C'est à mon avantage. J'arrive plus en confiance cette année avec une saison professionnelle derrière la cravate. J'arrive avec la mentalité de faire l'équipe. »
Confiance affectée
Son coéquipier Nathan Légaré n'a pas eu un moment d'éveil précis au cours de cette saison, mais il en est arrivé aux mêmes constats. La Ligue américaine, ce n'est pas de la tarte.
Joueur purement offensif à ses années junior, l'imposant patineur n'a pas obtenu exactement le même rôle et a dû s'ajuster en conséquence. Sa production - sept buts, neuf aides en 57 matchs - s'en est ressentie, affectant au passage son niveau de confiance.
« J'étais un peu sur une bulle et la confiance était dans le tapis à ma dernière année avec les Foreurs de Val-d'Or, a-t-il affirmé. Elle en a mangé un coup en début de saison. Ça me fait penser à ma première année junior avec Baie-Comeau. J'avais eu de la difficulté à m'adapter et je n'avais inscrit que 10 buts.
« L'année d'après, j'en ai marqué 45. J'ai eu un bon été d'entraînement, mon poids est idéal en ce moment et je me sens bien sur la glace. J'ai hâte que ça commence. »
Le choix de troisième ronde des Penguins lorgne lui aussi un poste au sein du grand club, et il promet de ne pas s'en faire autant que l'an dernier s'il retourne dans les rangs mineurs.
« Ma mentalité doit être de contrôler ce que tu peux contrôler, a-t-il martelé. Je me suis posé beaucoup de questions l'an dernier quand il y avait des rappels ou des rétrogradations. J'ai mis trop d'énergie là-dessus. Cette année, je me concentre sur ce que je peux contrôler. »